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04/02/2012

La promesse de François Bayrou à André Diligent a fait un rebond hier...

Le fait que je vais évoquer ici trouve sa source dans une promesse faite par François Bayrou à André Diligent dans les derniers jours de sa vie et son rebondissement dans la journée qui s'est tenue hier toute la journée à Roubaix, dix ans après sa mort, jour pour jour.

La promesse, François Bayrou s'en est toujours fait l'écho quand il est venu dans le Nord. André Diligent, terriblement diminué par la maladie à la fin de l'année 2001 a reçu une ultime visite politique, celle de François Bayrou qui avait chamboulé tout son programme pour voir une dernière fois son ami Diligent. Je connais bien l'histoire car je lui ai ouvert la porte. Ils sont alors restés seuls à deux.

En ressortant au bout d'une vingtaine de minutes, François Bayrou a compris qu'il ne reverrait plus André vivant. Le 3 février 2002, il était là à ses funérailles et à l'aide de quelques notes seulement, en fin de messe, il brosse le tableau d'une vie vécue intensément, passionnément, résolument.

Mais la vérité de l'entretien, il l'avait dévoilée le soir même de sa dernière visite à André Diligent dans le cadre d'un meeting politique, celui qui devait l'amener à lancer sa première campagne présidentielle. "André m'a dit de ne rien lâcher, de ne rien céder". D'où cette formule devenue célèbre du "Ne cède jamais" que nous avions reprise pour notre livre hommage à André Diligent en 2006.

Le rebondissement, c'était hier dans le cadre de cette journée dont vous retrouverez bientôt l'ensemble des interventions d'une très grande qualité, à la fois sur le site de la bibliothèque numérique de Roubaix et également sur support papier: les actes seront édités. François Bayrou avait décidé la veille de prendre le TGV et de venir, c'est Jean-Marie Vanlerenberghe qui nous l'a précisé. Moi-même, ne le sachant pas, j'avais excusé François Bayrou indiquant même qu'André aurait trouvé que dans le contexte présidentiel il avait mieux à faire que de venir à cet anniversaire...

A 15h40, le téléphone sonne. C'est François Bayrou. Nous lui indiquons que nous avons transmis ses amitiés à la salle, qu'il était dignement représenté par les deux présidents Vanlerenberghe et Henno. Cela ne suffit pas me dit-il. Tu rappeleras aux présents que la dernière fois que je l'ai vu sur son lit de mort, André Diligent m'a supplié de ne jamais rien lâcher, de ne jamais rien céder. Tu peux donc dire aux présents que j'ai bien l'intention de tenir cette promesse !

Tout est dit.