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22/02/2017

Je suis aujourd'hui tout simplement fier d’être centriste

DV FB.jpgLa vie politique a ceci de curieux, c’est qu’elle divise avant de rassembler. L’armée de toutes celles et ceux qui s’engagent souvent pour défendre avec fierté les valeurs républicaines de Liberté, d’Egalité et de Fraternité sont souvent celles et ceux qui se jettent à la figure les pires critiques. J’ai moi-même expérimenté depuis presque trente années de militantisme patient et déterminé au centre de la vie politique, espace par définition inconfortable, combien cet affrontement binaire était cruel et improductif. J’ai souvent tendu la main et on m’a présenté des lames tranchantes. J’ai toujours recherché des convergences et on m’a souvent montré le chemin du ravin. Le Front National a prospéré sur cette errance des politiques à ne pas savoir conduire ensemble la destinée d’un pays, à ne pas savoir mettre en commun les énergies, à ne plus voir la réalité comme elle est. Au plan régional, Xavier Bertrand, avec détermination et engagement, a su créer les conditions d’une démarche nouvelle, qui cherche à tourner le dos à la « vieille politique ». Je suis fier d’y participer. A quelques mois des présidentielles, François Bayrou que j’ai toujours suivi, vient d’ouvrir au plan national, une démarche qui apparaitra inédite. Mais c’est celle que nous cherchons depuis toujours. Elle a été, avant la nôtre, celles des hommes et des femmes qui ont toujours prétendu qu’il fallait distinguer pour unir et non pour se détruire. Je tirerai éventuellement toutes les conséquences des paradoxes que cette situation nouvelle pourrait poser mais aujourd’hui je suis tout simplement fier d’être centriste, fier d’avoir suivi François Bayrou depuis tant d’années et fier de la marche nouvelle qu’il propose à la France.

Denis Vinckier, le 22 février 2017

09/06/2016

Lancement du livre "le jeu des 7 familles centristes du Nord" le 18 juin à Lomme

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C’est un vrai plaisir de pouvoir vous inviter à ce moment de présentation d’un second ouvrage, qui a vocation après presque trente années de militantisme, à brosser le portrait d’un certain nombre de centristes.

 

Une façon de dire aussi un grand Merci au dévouement d’un certain nombre de militants partis mais qui restent très présents. Et d’encourager tous les militants qui continuent de creuser le sillon.

 

Merci de diffuser cette invitation aux personnes qui peuvent être intéressées.

 

Lieu: Accueil Marthe et Marie, 1 Place Erasme de Rotterdam à Lomme - Humanicité, à proximité de St Philibert.

Station de métro St Philibert à 100 mètres.

10h à 16: vente et dédicaces

11h30: Présentation de l'ouvrage

12h30: Cocktail

23/04/2016

18 juin 2016 : Sortie du livre "Le jeu des 7 familles centristes du Nord"...

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Denis Vinckier nouveau conseiller régional

Suite à la démission du maire de Roncq Vincent Ledoux, nouvellement élu député de la 10e circonscription du Nord, Denis Vinckier fait son entrée dans l’hémicycle régional.

par Marig Doucy (Croix du Nord)

Le Lommois Denis Vinckier rejoint l'hémicycle régional suite à la démission de Vincent Ledoux.
Le Lommois Denis Vinckier rejoint l'hémicycle régional suite à la démission de Vincent Ledoux.

Conseiller au sein du cabinet du Président-Recteur de l’Université catholique de Lille, le Lommois n’est pas un novice du monde politique.

Mécaniquement appelé à siéger à la Région, après le départ de Vincent Ledoux, Denis Vinckier, 45 ans, affiche déjà un CV conséquent. Et un engagement ferme : le centre. Peu importe qu’il s’appelle CDS (Centre démocrate social), la nouvelle UDF ou MoDem et qu’il l’emmène tantôt vers une alliance à droite, tantôt vers un regroupement à gauche. « J’accorde plus d’importance au centre et à l’espace que doit occuper le centre qu’à un parti », commente celui qui a adhéré à l’âge de 17 ans au CDS. « Je n’étais pas prédestiné à m’engager dans un mouvement démocrate chrétien ni à militer politiquement mais une intervention de Pierre Méhaignerie lors de l’émission de L’heure de vérité m’a marqué. »

Étudiant à la faculté d’histoire de Lille 3, il fonde l’association des étudiants en histoire. En 1992, il devient président des Jeunes centristes. Au retour de son service militaire, une recommandation de René Vandierendonck, qu’il n’a pas sollicitée, le propulse aux côtés d’André Diligent, le charismatique maire de Roubaix. C’est là qu’il décroche son plus beau diplôme, se félicite-t-il.

Collaborateur d’André Diligent

« Il a téléphoné à la maison, lui l’idole des centristes, pour me proposer un rendez-vous ! Le lundi, j’étais dans son bureau et au bout d’une heure d’entretien, il m’annonce qu’il m’embauche ! » Denis Vinckier sera assistant parlementaire du sénateur André Diligent de 1995 à 2001.

La collaboration professionnelle prolixe des deux hommes se double d’une aventure humaine exceptionnelle. Le bureau du sénateur et son grenier empli d’archives se transforment en deuxième maison du jeune Lommois. « Dans les archives que nous dépouillions, 40 ans d’histoire politique et publique s’écrivaient, c’était passionnant. » Au décès de l’ancien sénateur-maire, Denis Vinckier sera son exécuteur testamentaire. « À son départ, le monde s’est écroulé, j’ai traversé une longue période de deuil », confie-t-il.

Mais l’attaché parlementaire a déjà mis le doigt dans l’engrenage de l’engagement citoyen et politique. En 2001, il a été élu conseiller général du canton de Lomme. Et en 2002, il rejoint la Valenciennoise Valérie Létard, devenue à son tour sénatrice. Mais en 2007, la protégée de Jean-Louis Borloo entre dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, ce qui n’est pas du goût de Denis Vinckier. La rupture est consommée.

Objectif : mairie de Lomme en 2020

Le Lommois se tourne vers une nouvelle expérience professionnelle : en 2008, il occupe le poste de secrétaire général adjoint de l’Université catholique de Lille, alors présidée par Thérèse Lebrun. Aujourd’hui, il est en charge des instances au cabinet de Pierre Giorgini. « L’université catholique de Lille est une puissance économique formidable, un véritable contributeur au bien commun et au vivre ensemble via les hôpitaux, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, la formation, la recherche… »

Parallèlement, Denis Vinckier s’engage auprès des Semaines sociales et en devient le président régional en 2013.

En 2015, il accepte de figurer sur la liste emmenée par Xavier Bertrand pour les régionales. La démission de Vincent Ledoux marque son retour sur le devant de la scène politique. Où il compte s’affirmer. Candidat vaincu en 2001 puis 2008 à Lomme, il espère remporter la mairie de la commune associée de Lille en 2020.

59160 Lille

04/02/2016

Un tome 2 pour bientôt...intitulé le jeu des 7 familles centristes du Nord...

cover-dv2.jpgOui cela me trotte depuis des mois, surtout depuis que j'ai pris quelques distances avec la politique. Pourtant, elle vous donne la sensation de vous rattraper toujours ou d'être toujours là...Certainement parce que la politique touche à l'essentiel, les conditions du vivre en société, les valeurs, les racines, l'espoir, l'avenir, etc.

Ce premier ouvrage intitulé "Ne cède jamais...dans le sillage d'André Diligent" date de 2006. Il est un témoignage fort et sincère de ma première tranche de militantisme (je suis tombé tôt dans la marmite). Mais il devait de toutes les façons avoir une suite.

Mais ce sera une suite différente.

25 années de militantisme, ça marque. Cela marque même beaucoup. Au centre, j'ai fait des rencontres exceptionnelles. J'ai rencontré des centaines et des milliers de militants, tous différents, tous intéressants, tous compétents, tous attachants, tous émouvants en réalité.

C'est en pensant à eux et c'est pour eux que j'ai décidé d'écrire, avec 25 ans de recul, un jeu des 7 familles centristes du Nord. Oui au delà des frontières du Nord, je ne suis pas très compétent. Mais faire l'exercice sur un quart de siècle pour mettre en perspective une dynamique d'une famille souvent moquée, mais terriblement unie sur l'essentiel, reste difficile.

En fait, il faut écrire les choses. Le monde qui semble aller de plus en plus vite, peut nous faire perdre l'essentiel. Personne ne tombe du ciel. Personne n'est élu par hasard. Mais il faut continuer de trouver des chemins de sincérité comme celui de Roger Behague. J'ai fait son portrait le lendemain de la mort de Jean Saladin, longtemps adjoint au maire de Lambersart. J'avais prévu de l'interroger et il est parti. Le lendemain, j'ai appelé ce militant lommois qui avait connu l'élection de 1947. oui 1947, une époque où le MRP (les centristes de l'époque) ont aidé Arthur Notebart à prendre la mairie de Lomme aux communistes. Voilà, il m'a raconté les choses et j'ai couché son portrait sur le papier. Il est décédé depuis.

Ce travail est utile. Je le dis la veille du travail que nous ferons sur André Diligent, Maire de Roubaix entre 1983 et 1994. C'est à la fois si loin et si proche à la fois...

Portrait de Roger Behague comme une mise en appétit du livre à paraître fin 2016 disons...Une manière de m'encourager.

L’idée de ce livre m’est venue spontanément le jour du décès de Jean Saladin, figure lambersartoise de la démocratie-chrétienne. En effet, je lui avais proposé qu’ensemble nous reprenions sa trajectoire pour éclairer l’avenir. Diminué et aussi mal à l’aise depuis plusieurs années, il n’a pas donné suite. Il est parti avec ses tonnes de souvenirs et sa motivation intacte. Le lendemain, je me suis dit que ce n’était pas possible que ces « militants sans importance » sur la papier partent ainsi. J’ai donc téléphoné au dernier militant MRP lommois. Il n’a pas du bien comprendre pourquoi cet empressement. Jean Saladin parti, j’avais besoin de passer un peu de temps avec lui. Nous nous sommes vus quelques jours après les funérailles de Jean Saladin. Il faisait ses cartons pour aller au foyer pour anciens, Les Roses. C’est qu’il n’est plus tout jeune, il a passé les 90 ans. Il est décédé depuis.

J’ai rencontré pour la première fois Roger Behague en 1993 lors des législatives peut-être, puis en 1997 c’est certain, lors de ma première candidature aux cantonales à Lomme. Je m’en souviens tellement qu’il faisait partie avec Roger Laviéville, des deux soutiens dont j’étais le plus fier. Le premier parce qu’il était un ancien MRP, le second parce qu’il avait participé à la libération de Lomme en septembre 1944. Ces deux-là me suffisaient. Ils ont figuré en bonne place sur mes tracts de campagne.

Ancien du MRP et de la JOC pour Roger Behague, donc. La Jeunesse Ouvrière Chrétienne qui a formé des bataillons de militants. A l’instar de Georges Delfosse et Jean Saladin à Lambersart. Certes, comme porte-drapeau, je le vois à toutes les occasions commémoratives. S’agissant de son rôle de porte-drapeau, une attestation pour 28 années de bons et loyaux services trône sur son meuble de cuisine. Comme il dit, un jour on dit oui et après on en a pour la vie. Pour autant, il continue d’aller ici et là aux manifestations, lundi c’était Rhin et Danube, mardi les funérailles d’un camarade. Avant d’arriver chez lui ce 18 août 2011, c’est sa cousine, lommoise de souche, qui était venue lui rendre visite. La guerre, il l’a passée dans la Creuse où il s’était enfui avec la Présidente de la JOCF, Denise Wicquart. Porte-drapeau il restera jusqu’à ce qu’un plus jeune prenne la place. Mais comme il dit, y’a pas foule…

Roger Behague a eu ses 91 ans, il va vaillamment vers ses 92 printemps. L’idée d’être centenaire semble bien lui aller, lui qui a choisi volontairement de migrer en maison de retraite à quelques pas de sa maison du 17 de la Rue Fernand Guilbert. Il m’indique que demain il sera au 117 de la rue d’à côté, un chiffre en plus, c’est tout. Il est en train de faire des cartons, s’excuse cinq fois pour cela et me raconte quand et comment il est arrivé ici. Il a été un temps attaché au Château, Rue de la Drève, avec des patrons (Delsalle et Thiriez) qu’il garde en haute estime.

A l’origine, Roger Behague est chaudronnier de formation. Ce n’est que plus tard qu’il deviendra chauffeur chez Catteau, une institution à Lomme même si elle vient de quitter la commune. Sa mère était présidente des mères chrétiennes à la paroisse. C’est certainement là que réside pour partie son engagement précoce à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne avec un abbé, le Père Dumortier. De cette période, il garde des souvenirs vivaces comme celui d’avoir construit un local de toutes pièces à côté du patronage. Il y allait souvent. Là-bas, il y avait un billard, des jeux de cartes et toujours un petit coup à boire. Dans ses souvenirs, il y avait beaucoup de réunions et notamment ces fameuses recollections à St Gérard du samedi jusqu’au dimanche soir. Beaucoup des militants qu’il a fréquentés, il les a connus à la JOC dont il était devenu trésorier à la création de la section lommoise. Il avait dit à Victor Polo, toi t’es le plus vieux, tu seras le président. Avec Roger Behague comme trésorier, comme il dit la liste était rendue pleine. Dit autrement, tout le monde avait payé sa cotisation, soit plus de 50 jeunes sur Lomme.

En 1947, il a 27 ans. A cette époque, il s’engage au MRP, le Mouvement Républicain Populaire. Avec André Jésupret (cela ne s’invente pas) qui dirigeait la chorale de Délivrance. Avec Victor Charlet qu’il côtoyait à la Vétérante lommoise. Eux devaient avoir une dizaine d’années de plus que lui. Quand il parle d’eux, avec un sourire fier, il dit que c’étaient de braves types. Aucun doute possible comme pour Eugène-Martin Maisonhaute, impeccable dixit Roger Behague. Ces trois-là avec Raymond Lambin constitueront le quartet de la liste MRP qui se présente aux Municipales de 1947. Roger Behague qui lui se retrouve 14ème va jouer un rôle important dans la constitution de la liste. Si Jésupret a ramené des membres de la chorale de Délivrance comme le cheminot Léon Delaval et Henri Pécriaux, Roger Behague est allé battre la semelle au Marais parmi les responsables Jocistes. Hier comme aujourd’hui, la liste, il fallait la faire. Un exercice toujours difficile. Elle compte finalement 27 noms dont 24 hommes et 3 femmes en 8, 10 et 19ème positions. Quand je relis avec lui la liste, pas un seul nom ne lui échappe. Il se souvient de tout le monde même si tous sont aujourd’hui disparus.

L’élection municipale de 1947, que cette élection est importante ! Le MRP a donc fait sa liste tout comme la SFIO, le PCF et la droite RPF. Au soir du premier tour, le quarté s’affiche ainsi : en tête les communistes avec 36,95% des suffrages , puis les socialistes avec 28,39%, puis le RPF avec 26,12% et enfin le MRP avec ses 8,6%. En fait, avant le premier tour, la droite a tenté une fusion avec le MRP. Une réunion a même été organisée. Roger Béhague est catégorique : il n’était pas d’accord avec cette option. Pas question de voter à droite pour la place de maire redit-il soixante années après avec la même verve ! La question des alliances s’est finalement posée au second tour. Pour espérer l’emporter, la SFIO d’Arthur Notebart devait obtenir les voix centristes. Roger Béhague est là aussi catégorique : j’ai dit à Jésupret et Charlet qu’il fallait voter pour Notebart. A défaut, il aurait déchiré sa carte. Bref, il faudra retourner aux archives communales pour compléter cette histoire mais c’est un fait qu’Arthur Notebart doit son élection à la détermination de ces militants démocrates-chrétiens de 1947. Sans ironie, Roger Béhague indique qu’ils auraient pu obtenir en retour un poste d’adjoint, fusse-t-il aux cimetières. Il ne semble pas qu’ils en aient gardé quelque amertume. Comme dit Roger Behague, on a voté une fois socialiste, la fois d’après on a revoté MRP. Par contre dans son esprit, ils ne sont pas deux mais trois du MRP à avoir voté Notebart. A vérifier tout comme la place prise par un certain Gabriel Darroux.

Comme militant, Roger Béhague a tout fait. Pour les Sénatoriales, il arpentait le canton de Lomme. Il garde un excellent souvenir du Docteur Defaux, député MRP de Lille, tout comme du Sénateur Maurice Walker. Comme Roger Béhague était chauffeur et que Maurice Schumann ne conduisait pas, il allait le chercher pour le conduire à ses permanences dans les villages. Il se souvient bien que pour Maurice Schumann, l’étiquette ne comptait pas. On aidait un communiste de la même manière qu’un démocrate-chrétien. Je lui rappelle qu’avant-guerre Maurice Schumann était à la Jeune République. Il se souvient de son côté qu’il y avait quelques militants PDP à Lomme. Roger Béhague se souvient également être allé avec Georges Delfosse à Lille, au siège du MRP, à des réunions d’orateurs. Il en convient, à faire des fois, ce type d’exercice même s’il convient de la même manière avec un petit sourire qu’il n’était pas forcément totalement apte à cela.

Quand on lui demande s’il est en bonne santé, il dit que oui. Certes, il est un peu sourd mais à son âge, c’est finalement bien normal. Pour s’entretenir précisément avec lui, il faut bien articuler et répéter les choses. Il doit cependant faire attention à une jambe mais il marche tous les jours. Il ne boit que de l’eau…et du vin blanc. Pas à la maison, chez les autres ou dans des réceptions. Pour l’occasion, il est allé chercher une bière. On trinque au MRP ! Le médecin lui a dit de faire attention à la croûte.

J’ai roulé assez pour voir clair me lance t-il. Il zappe les chaines de télévision. Il me parle en effet de l’arrivée du Pape Benoit XVI à Madrid, en ne comprenant pas pourquoi certains manifestent. Il faut savoir ce que laïc veut dire, ce n’est pas une valeur de gauche ou de droite, c’est une valeur pour tous. Il y en a qui ne connaissent pas bien le français, lance t-il énervé. On ne refait pas un démocrate-chrétien qui a ainsi traversé l’histoire. Lui qui pense qu’il faut continuer d’appuyer sur le champignon…du centre. Pas étonnant qu’il préfère ceux qui aujourd’hui font le Nouveau Centre même si Bayrou reste un chic type. Comme Jean Lecanuet qui a du être le dernier Président du MRP et le premier du Centre Démocrate. J’ai vu dans les yeux de Roger Béhague que Lecanuet était un grand homme ou un chic type, c’est comme vous voulez !

On a parlé de la JOC. En 1937, c’est le 10ème anniversaire de la J.OC. Ils sont 80 000 jeunes à remplir le terrain et les tribunes du Parc des Princes à Paris. Le Cardinal Gerlier se retourne vers Marc Sangnier et lui dit : « Marc, soyez heureux ce soir, car vous êtes l’un des grands ouvriers de la merveille que nous venons de voir. N’est-ce pas le même témoignage que portait François Mauriac le lendemain de sa mort, en écrivant : « tout ce qui est venu après lui du mouvement social catholique lui doit en partie la vie » ?

Ce portrait de Roger Béhague est important. Il rappelle ce que disait Léonard Constant à propos de la Jeune République : « la flamme du dévouement, la vocation de servir ont jailli un soir d’enthousiasme dans le coeur des jeunes ouvriers ».

Nous sommes là au cœur d’une réalité développée par Marc Sangnier qui a cherché à fédérer « dans une même amitié ». Louis Harmel ne disait pas autre chose quand il évoquait la « formation sociale de la jeunesse ouvrière par elle-même, car le Sillon est dans le peuple ».