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31/07/2006

Après Cana, la France intensifie ses efforts.

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Voici les principaux points du projet de résolution que la France a fait circuler hier au Conseil de sécurité de l’ONU pour réclamer la cessation immédiate des hostilités.


Selon un diplomate, le projet de résolution français a été expliqué aux 14 autres missions par l’ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière, mais pas discuté au sein du Conseil, celui-ci voulant se concentrer sur le drame de Cana. Le texte original est en anglais. Le projet rappelle en préalable les précédentes résolutions du Conseil de sécurité sur le Liban, exprime « sa très grande inquiétude concernant l’escalade continue des hostilités au Liban et en Israël depuis le 12 juillet », rappelle que ce conflit a déjà causé « des centaines de décès et de blessés des deux côtés, infligé des dommages importants aux infrastructures civiles et entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes ». Il souligne « le besoin de mettre fin à la violence mais aussi le besoin de s’intéresser aux racines des causes qui ont provoqué la crise actuelle ».

Le texte réitère « son fort soutien à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban dans ses frontières internationalement reconnues ».


La résolution proprement dite affirme que :
« Le Conseil de sécurité
1) Réclame une cessation immédiate des hostilités ;
2) Souligne la nécessité de créer les conditions pour un cessez-le-feu permanent et une solution durable à la crise actuelle entre Israël et le Liban ;
3) Affirme que ces conditions incluront :
– la libération des soldats israéliens enlevés et le règlement de la question des prisonniers libanais détenus en Israël ;
– la pleine application des accords de Taëf (qui a mis fin à la guerre civile libanaise, ndlr) et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) y compris le désarmement de toutes les milices au Liban et l’extension de l’autorité du gouvernement libanais sur tout son territoire, en particulier par le déploiement des forces armées libanaises dans le sud et le long de la ligne bleue (tracée par l’ONU et qui sert de frontière entre le Liban et Israël, ndlr) ;
– le tracé des frontières internationales du Liban, particulièrement dans les secteurs où la frontière est contestée ou incertaine, dont la zone des Fermes de Chebaa (un territoire d’une vingtaine de km2 surplombant le lac de Tibériade, aux confins du Liban, de la Syrie et d’Israël et qui constitue la principale pierre d’achoppement des relations entre les trois pays, ndlr) ;
– des dispositions de sécurité pour empêcher la reprise des hostilités, y compris l’établissement entre la ligne bleue et le fleuve Litani d’une zone exempte de tous personnels et équipements militaires autres que ceux de l’armée libanaise et des forces des Nations unies » ;
– le strict respect par toutes les parties de la souveraineté et de l’intégrité territoriales d’Israël et du Liban ;
4) Invite le secrétaire général, en coordination avec les principaux acteurs régionaux et internationaux, à intensifier ses efforts pour tenter d’obtenir un accord de principe entre le gouvernement du Liban et celui d’Israël pour un cadre politique visant à une solution durable en conformité avec les conditions mentionnées ci-dessus ;
5) Appelle les parties concernées à continuer de coopérer pleineme"diplomatiques et, alors que ces efforts sont en cours, à respecter la ligne bleue et à éviter toute forme d’action ou de provocation qui pourraient menacer la cessation des hostilités, voire affecter la recherche d’un accord pour une solution durable ou empêcher l’accès humanitaire aux populations civiles ou le retour en sécurité des personnes déplacées en raison des hostilités ;
6) Invite la Finul, dès la cessation des hostilités, à surveiller son application et à étendre son assistance pour aider à assurer l’accès humanitaire aux populations civiles et le retour en sécurité des personnes déplacées ;
7) Appelle le gouvernement du Liban, dès la cessation des hostilités, à déployer sans délai les forces armées libanaises dans le sud et le long de la ligne bleue en coordination avec la Finul ;
8) Exprime son intention, dès la confirmation par le secrétaire général que le gouvernement du Liban et celui d’Israël ont donné leur accord de principe sur un cadre politique pour une solution durable, et sous réserve de leur approbation, d’autoriser, conformément au chapitre VII de la Charte, le déploiement d’une force internationale pour soutenir les forces armées libanaises en fournissant un environnement sûr et pour contribuer à l’application d’un cessez-le-feu permanent dans le cadre d’une solution durable comme convenu par les parties ;
9) Invite le secrétaire général, en liaison avec le gouvernement du Liban et le gouvernement d’Israël, à faire des recommandations au Conseil sur l’établissement d’un mécanisme de surveillance international pour tenter de désamorcer à l’avenir la tension potentielle entre les deux pays ;
10) Appelle la communauté internationale à prolonger de façon urgente son aide financière et humanitaire aux Libanais et l’appelle également à envisager davantage d’aide à l’avenir pour contribuer à la reconstruction et au développement du Liban ;
11) Prie le secrétaire général de faire un rapport au Conseil dans un délai d’une semaine après la mise en œuvre de cette résolution ;
12) Décide de rester activement saisi de la question ».

10:44 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (0)

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