Je viens de recevoir une lettre de Le Pen

Ce midi, j'ouvre mon courrier. Dans une enveloppe blanche, je trouve une lettre de Jean-Marie Le Pen avec deux photocopies du Figaro: "Sarkozy juge souhaitable que le Pen soit candidat" et "Hortefeux: un parrainage n'est pas un soutien". J'en déduis qu'il y a le feu à la maison FN et que les élus républicains sont invités à voler à son secours. La lettre de Le Pen ne manque pas de piquant comme cette introduction: "La loi vous a donné la mission essentielle mais ingrate de pouvoir valider les candidatures qui représentent des courants d'opinion importants dans notre République". Et dans un second mouvement, d'ajouter: "Cette prérogative personnelle qui n'engage ni votre assemblée, ni vos concitoyens, ni même votre appartenance partisane, a été initiée par le Genéral de Gaulle pour écarter les candidatures fantaisistes et permettre une libre et loyale confrontation des idées...". Cette question de la présence de Jean-Marie Le Pen à l'élection majeure s'est déjà posée mais finalement je trouve la règle des 500 signatures juste. Il faudrait peut-être l'adapter avec un large parrainage de Français. Parrainer n'est pas soutenir a dit le Ministre Hortefeux. Je pense le contraire. En apportant mon parrainage à François Bayrou, je m'engage à soutenir un candidat républicain. Jean-Marie Le Pen s'adresse aujourd'hui aux élus de la République. A chaque élu de prendre ses responsabilités. En ce qui nous concerne, nous les prenons doublement en proposant la proportionnelle pour les élections législatives qui suivront la présidentielle.