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08/11/2008

Démocrates de tous les pays, unissez-vous !

obama.jpgJ'ai vécu l'élection américaine, comme beaucoup, par le biais de cette lucarne télévisuelle, celle qui nous donne à voir tout ce qui se passe à l'autre bout du monde. Ce monde outre-atlantique qui est hanté par la fabrique du neuf et par le fait de se raconter des histoires...au point de claquer des milliards dans une élection. Quitte aussi à ne plus s'arrêter, à ne plus s'imposer de limite et d'entraîner le monde dans les dérives financières les plus folles... comme celle que nous vivons aujourd'hui mais qui n'est que le résultat d'années de fuite en avant. Si hier encore, le capitalisme générait des biens pour assouvir des besoins, il semble bien qu'il génère aujourd'hui davantage des besoins pour vendre des biens. J'ai entendu l'autre jour cette phrase dans la bouche d'un économiste. Elle traduit bien ce que nous ressentons mais aussi ce que nous vivons au quotidien. D'aucuns critiquent, à travers ce triste constat, une dérive du capitalisme. Les mois qui viennent vont permettre de débattre de cette analyse sur le fond. Ce qui est en cause, ce n'est peut-être pas tant le système que les valeurs auxquelles il se réfère. En cela, François Bayrou a raison de mettre en avant le modèle humaniste. Cette proposition originale a traversé les siécles comme une critique aux modèles sytématiques. Jusqu'à présent, ils étaient en vive concurrence et vivaient tels des parasites. Mais ils ont échoué tous les deux. Obama va devoir nous aider à écrire la suite de l'Histoire d'un monde devenu planétaire. Je n'ai pas encore lu le livre de Christian Salmon, storytelling. Incroyable hold-up sur l’imagination des humains aux multiples facettes semble t-il proclamer avec ces notions de marketing qui s’appuie plus sur l’histoire des marques que sur leur image, avec ces managers qui devraient apprendre à raconter des histoires pour motiver leurs salariés jusqu'aux spins doctor qui construisent la vie politique comme un récit… Depuis mercredi, il ne faut pas se la raconter. L'histoire est à écrire. Démocrates de tous les pays, unissez-vous !

Commentaires

La crise financière qui n'est, ni plus, ni moins, que la faillite de l'idéologie néolibérale qui a régné en Occident des années 70 (avec les premiers chocs pétroliers des années 70) à nos jours, est comparable à ce qu'a été la chute du Mur de Berlin, en ce qui concerne l'idéologie soviétique.

Cette faillite va désormais permettre d'ouvrir une nouvelle page de l'Histoire.

Dans les rapports de forces politiques, idéologiques et intellectuelles de l'époque dans laquelle nous vivons, il y a deux scénarios possibles :

- Le premier, le plus pessimiste, est sans doute, le renouveau et la montée d'un néo-populisme de type fascisant et nationaliste. On l'observe aujourd'hui en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Slovaquie. Phénomène qui peut devenir contagieux, mais qui restera, à mon avis, passager.

- Le second, le plus crédible, est la montée en puissance des idées d'inspiration écologiste et altermondialiste. On l'oberve de plus en plus dans le discours des dirigeants politiques : "Grenelle de l'environnement, "renégocier Bretton Woods", "New deal sur les énergies renouvelables", "regulations politiques", "gouvernement économique", "souveraineté alimentaire", "créer un nouveau monde"

Autrement dit, on peut rester marginal et minoritaire politiquement et finir par s'imposer culturellement, idéologiquement.

C'est toute l'histoire du courant auquel j'appartiens : la troisième gauche alternative.

Écrit par : monceaux | 09/11/2008

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