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06/12/2015

Il faut chercher à unir les énergies

Les électeurs de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en se mobilisant plus que la moyenne des Français, ont rendu ce dimanche soir un premier verdict sévère. Je sais qu’un certain nombre d’électeurs ont souhaité, face au danger FN, rejoindre dès le premier tour une dynamique de rassemblement autour de Xavier Bertrand. C’était le signal que j’avais moi-même voulu donner dans la clarté, conscient que nous devrions nous préparer à une mobilisation inédite au second tour de l’élection.
Je laisse aux têtes de listes du camp républicain le soin d’échanger afin de trouver l’issue la plus intelligente à la situation présente exceptionnelle. Mais comme candidat sur une liste républicaine d’abord et comme citoyen avant tout, j’ai un devoir d’expression et c’est au nom de ce devoir d’expression que je souhaite dire ceci :
Comme nous pouvions l’imaginer, trop d’électeurs ont choisi la défiance à l’égard des organisations politiques dites classiques mais qui assurent depuis l’après-guerre la stabilité démocratique et républicaine dans notre pays, nos régions et départements. Certes, ces organisations politiques n’ont pas toujours réussi à créer les conditions d’un renouveau économique et social sur une terre composée de territoires fragilisés par des crises successives.
Mais ces organisations politiques ont su le plus souvent prendre les décisions qui font que notre grande région reste attractive au cœur d’une Europe toujours en construction et qu’elle reste solidaire au cœur d’une France qui doit de plus en plus s’inscrire dans une compétition mondiale. Ces organisations politiques ont par ailleurs su massivement amener et renouveler des élus municipaux, maires, élus départementaux et régionaux, en charge de la défense de l’intérêt général. Ces organisations politiques ont enfin su se rassembler chaque fois que cela était nécessaire. Elles ne sont donc ni parfaites, ni prétentieuses, mais seules des organisations de ce type peuvent continuer à assurer la paix sociale et civile.
La question posée ce soir à ces organisations politiques dites classiques est de l’ordre du défi. Face à la menace d’une déstabilisation civile et sociale inévitable par une formation politique certes reconnue mais dangereuse et pernicieuse, sont-elles capables de s’unir ?
Il ne s’agit pas simplement, de mon point de vue, d’opposer au Front National un Front Républicain mais de répondre au Front National par une Adresse Républicaine puissante, portée par une équipe d’hommes et des femmes irréprochables, s’engageant évidemment tous à siéger au Conseil Régional, s’engageant à lutter contre le FN avec des actes, à tout faire pour maintenir coûte que coûte la paix sociale et civile.
Cette adresse républicaine me semble devoir comporter un certain nombre d’engagements dans la mesure où ce qui semble cruellement manquer pour nos concitoyens dans le débat public régional c’est à la fois du sens, de la confiance, de la solidarité, de la mise en perspective des décisions prises et aussi une certaine manière d’en rendre compte.
Et ce qui manque avant tout, ce sont des repères visibles et des réponses adaptées aux questions qu’ils se posent souvent douloureusement. Ce cri doit être entendu. Les élus vont donc devoir impérativement inventer et mettre en œuvre des solutions qui rapportent de l'emploi et de la confiance. Ils vont devoir conjuguer l'humilité avec le courage, tout en étant contraints de réussir là où les échecs sont réels, en continuant de porter une attention aux plus faibles. Parce que ce sera la dernière chance de réussir, les futurs élus de l’assemblée régionale vont devoir démultiplier la confiance en leurs idées et engagements.
On devrait trouver dans ces engagements notamment, pour tout élu et/ou l’institution, le fait de :
1. Lutter sans merci contre le FN par la mise en œuvre de décisions démocrates, sociales et républicaines courageuses et expliquées ;
2. Siéger tout le mandat au sein de l’instance et s’y consacrer pleinement ; à défaut démissionner.
3. Repenser le rapport de l’institution aux citoyens en explorant de nouvelles formes de participation en direction de toutes les générations ; Ce n’est plus normal que tant de jeunes se désintéressent du débat public qui le concerne.
4. Soumettre les grandes décisions qui concernent directement les habitants dans des conférences de territoire animées par des citoyens ;
5. Considérer pleinement et valoriser le travail du Conseil Economique, Social et Environnement (CESE) dans ce qu’il représente de lien avec la société et les forces vives régionales ;
6. Mesurer et rendre compte du travail accompli dans le cadre d’un grand débat public régional annuel associant tous les médias régionaux (presse, télés, radios, web).
Voilà 6 (premières) orientations importantes qui peuvent guider les réflexions des heures et jours à venir.
Qu’elles servent à éclaircir et éloigner le nuage épais de brouillard qui s’est formé au-dessus de nos têtes !
C’est dans une double réaction, politique et citoyenne, que réside la clé du résultat de dimanche prochain.
C’est dans une capacité nouvelle qu’auront les élus à repenser le rapport aux citoyens et inversement qu’auront les citoyens à repenser leur rapport aux élus, que nous nous sauverons. C’est ma conviction, raison pour laquelle je l’exprime et propose le début d’un chemin pour la mettre en chantier.
Au travail dans la clarté et la détermination !
Denis Vinckier
6/12/2015

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