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05/01/2007

Bonnes et mauvaises nouvelles

Les sondages viennent de nous livrer une bonne nouvelle, si l'on peut dire: "La pauvreté et la précarité (17%) devant le chômage (15%) et le pouvoir d'achat (13%) sont les thèmes qui pèseront le plus dans le choix des Français pour la présidentielle, selon un sondage BVA-Orange. L'insécurité, thème majeur du scrutin de 2002, n'arrive plus aujourd'hui qu'en 6ème position avec 8%, souligne cette enquête". Enfin, on va pouvoir enfin parler des vrais enjeux ! Au titre des mauvaises nouvelles, les thèmes dits extérieurs reculent fortement: "Parmi les trois thèmes les moins cités figurent la politique étrangère (12ème et dernière position avec 1%), la dette publique de la France (3%) et aussi, ce qui est plus remarquable, l'immigration (3%), avance BVA". On va donc beaucoup parler de la France ces prochains mois. Mais n'est-ce pas là le sens d'une élection présidentielle nationale ?

13:45 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : udf, bayrou, politique, 2007

Anne Diligent ( 1951 - 2006 )

 L’enfant et ses mystères.

 

Toutes celles tous ceux qui ont côtoyé, entouré, aimé des enfants comme Nanou savent que c’est en se donnant de la peine pendant des mois et des années pour essayer de les comprendre, que l’on trouve chez eux bien plus de ressources, bien plus de profondes résonances que l’on aurait pu seulement l’imaginer.

 

En retour et depuis sa naissance, Nanou a su aimer d’instinct et elle a su créer autour d’elle en permanence des atmosphères privilégiées. Qu’il s’agissait de ses parents, d’Irma sa nounou, de ses cousines et cousins, de ses oncles et tantes, des éducateurs des lauriers, de toutes ses amies, de toutes celles et ceux avec qui elle passait du temps ou juste quelques instants, Nanou savait créer des ambiances particulières. Elle savait donner à chacun des parts de bonheur. Un don de Nanou.

 

Dès son enfance, Nanou est volontaire.

 

A 5 ans, elle reconnaît toutes sortes d’objets usuels : des chaussures, une serviette, un ramasse-poussière. Elle ne sait pas manger seule mais elle commence à boire seule. Elle se sert de ses mains et surtout de ses pouces. Elle était attaché à son chien " Boby " qu’elle a appelé par son nom dès le 3ème jour et son grand plaisir était de l’imiter. Elle aimait mordre, une habitude qu’elle n’avait jamais vraiment perdue.

 

Très jeune, Nanou reconnaissait les routes qu’elle parcourait avec les uns et les autres. Sa cousine Pascale qui l’a accompagnée au quotidien pendant 25 années, avait en permanence à côté d’elle bien plus qu’une compagnie : un très sérieux co-pilote qui goûtait intensément à ces moments de grande liberté.

 

Nanou avait ses objets fétiches. Elle promenait toujours avec quelque chose à montrer, soucieuse d’attirer l’attention, d’entrer en relation.

 

Nanou savait qu’elle faisait rire en faisant certaines mimiques et elle ne faiblissait jamais. Il n’y avait que son père pour la stopper net dans un grand : " Nanou, si tu continues comme ça, je pars à Paris ". Nanou aimait les plaisanteries, les farces. Elle aimait rire de bon cœur.

 

Nanou aimait la musique et elle jouait du tambourin. Nanou avait son propre vocabulaire et il existe un dictionnaire " Nanou ", unique en son genre et qui répertorie notamment la liste des surnoms de ceux qu’elle aimait tant.

 

Nanou aimait le repos de la mer d’Ambleteuse, elle aimait les vacances. Elle envoyait toujours une carte à sa famille et à ses amies.

 

Nanou était profondément humaine mais la nature est parfois rebelle.

 

Son handicap l’amenait à des examens médicaux fréquents. Tous les examens de la tête aux pieds sont difficiles, non pas pour Nanou mais pour les médecins eux-mêmes. Hospitalisée à plusieurs reprises, c’était toujours salutaire et la mention des spécialistes à l’égard du médecin traitant était invariable : " Je la rends à votre surveillance et à vos bons soins ".

 

Tous les traitements faisaient l’objet d’un suivi attentif comme l’attestent les notes médicales comme celle-ci datant de 1990, signée Michel Ribet : " L’entourage familial et celui des Lauriers est considéré comme très attentif et il n’y a pas lieu de croire qu’il y aura détérioration dans l’avenir dans la mesure où les conditions extérieures ne seront pas bouleversées ".

 

L’équilibre de Nanou a longtemps tenu dans ce rapport de confiance entre parents, médecins, équipes éducatives des Lauriers.

 

Nanou a ainsi eu une paire de médecins traitants parmi lesquels le dévoué Docteur Plisson mais aussi nombre de kinésithérapeutes. Elle avait ces derniers temps beaucoup de mal à marcher. Ses jambes lui faisaient mal mais elle était pleine d’entrain quand il s’agissait d’aller rencontrer les jeunes médecins gériatres des Bâteliers à Lille. Aux médecins et équipes en tous genres, elle savait aussi donner. Dernièrement, elle s’était attiré la sympathie des auxiliaires de vie qui venaient chaque matin pour sa toilette.

 

Les conditions extérieures dont parlait la note de 1990 ont été bouleversées par le départ de son père en 2002 et puis par ceux de sa Tati Denise et son Tonton Alain qu’elle affectionnait beaucoup. Elle savait leur faire la fête et ce sont ces moments de fête qui lui ont inévitablement manqué ces dernières années.

 

Car si les résidantes ont besoin des résidantes, Nanou a su trouver sa place au foyer Les lauriers où elle avait ses nombreuses amies dont Marie-France. Nanou, elle, attendait de pouvoir rejoindre un petit foyer de vie au sein de la structure " Les Lauriers ". Nanou vieillissait mais il était permis de penser qu’elle pouvait envisager une retraite plus paisible, entrevoir une fin de vie plus apaisée. Mais le cœur, la tête, les jambes, tout cela devenait lourd à porter. Vieillir c’est difficile pour tout le monde mais c’était jusqu’à présent interdit aux enfants comme Nanou. Nanou n’aura pas connu cette période de la vie mais d’autres la connaîtront. C’est pour eux que beaucoup d’entre-vous qui êtes réunis aujourd’hui se battent au quotidien et soyez en les uns et les autres vivement remerciés.

 

Mais les résidantes ont aussi besoin des adultes, de repères. Nanou était la seule enfant vivante de Danielle et André Diligent. Leur amour pour Anne était immense et celles et ceux qui ont connu les époux Diligent savent ce que le mot immense peut vouloir dire. L’amour était leur baguette magique devant quoi tout cède : l’impatience, l’irritation, la fatigue et la souffrance même. Anne, tu as bénéficié d’un amour immense de tes parents que tu retrouves maintenant.

01/01/2007

Pour bien commencer l'année en musique...

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Et vive les cornes de brume !

10:49 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : udf, bayrou, 2007, présidentielle, voeux