Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/07/2006

Plan Santé 2006-2011

 

Conseil Général du Nord - 3 Juillet 2006

Intervention de Denis Vinckier

 

Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-Président Chagnon,

Chers Collègues,

Ce plan volontariste a été largement présenté en commission, distribué à l’ensemble de nos collègues, représenté aujourd’hui par vous-même, Monsieur le Vice-Président. Il affiche une ambition dans un domaine, la santé, qui reste au cœur de nos préoccupations même si tout le monde l’a dit, elle reste une compétence régalienne de l’Etat. Les chiffres donnés ce matin par Monsieur le Préfet de Région, ce demi milliard d’euros pour la modernisation de l’appareil hospitalier ces deux dernières années, l’atteste.

 

Mais ce n’est pas l’Etat qui va venir endiguer les mauvais résultats, les clignotants rouges dirait notre collègue Fabien Thiémé, que nous traînons comme un véritable boulet. Si qui frappe à la lecture du document, c’est cette somme de chiffres tous plus effrayants les uns que les autres, notamment quand nous regardons les indicateurs de surmortalité. On est loin des chiffres de 1880 rappelés par le Préfet mais ces indicateurs sont alarmants dans tous les domaines. On a la sensation, en les prenant à la suite, que nous sommes en présence de chiffres datant de 20 ans ou 30 ans. Et pourtant non, le diagnostic est récent.

 

Faut-il mettre en cause les politiques menées ? Non car c’est souvent dans le volontarisme que notre collectivité, pour parler d’elle, a été bien souvent à l’avant-garde. Faut-il mettre en accusation l’Etat qui ne ferait pas assez pour nos territoires en souffrance ? Certainement mais je n’en adopte pas pour autant les accents de Charles Beauchamps. Peut-être notre collectivité s’est-elle trop dispersée, mais se disperser entre trop de priorités, est-ce une faute ? Ce plan adopte une position plus stratégique en suggérant de fondre par exemple en un seul plan, le plan d’aide aux toxicomanes et le plan alcool. C’est certainement la raison pour laquelle notre collègue Jean-Marc Gosset ne l’a pas repéré.

 

En tous cas, les chiffres donnent la dimension de ce qu’il reste à faire.

 

***

 

Le département se devait de se déployer dans toutes les champs où il a une compétence. L’a-t-il fait ? Oui, en ce qui concerne l’insertion puisque dans le PDI (Plan Départemental d’Insertion), la santé est affichée comme un droit pour les publics fragilisés. Je le dis au Vice-Président Delannoy, ces actions méritent d’être mieux connues.

 

Les collèges sont retenus comme sites pilotes pour accentuer la prévention des comportements sexuels à risque et aussi favoriser auprès des jeunes l’éducation à la vie sexuelle et affective.

 

Les services sont aussi réorientés en fonction des priorités.

 

Sur les priorités, nos collègues ont parlé de cohérence. De notre point de vue, elle sont bien choisies. En tout état de cause, nous voyons bien comment elles ont pu émerger. Elles partent bien du constat : s’il y a de mauvais indicateurs, il n’y a pas de mauvais nordistes qui refuseraient de se soigner. Nous lisons ici que les professionnels du département notent une demande croissante d’aide à l’arrêt du tabac.

 

S’adresser plus directement encore aux publics : ce virage dans la politique départementale, nous tenons à l’encourager. Nous l’avons analysé comme un fil rouge de ce plan. Dans la société de l’information, les moins informés paradoxalement restent les jeunes. Et parmi les jeunes, les 16-18 déscolarisés sont les plus vulnérables. Les aspects de poly-addiction et de fragilité psychologique sont aussi pris en compte. C’est important.

 

Nous prenons donc bonne note de cette ambition de proximité réaffirmée également au travers de cette clé des Contrats Territoriaux de Santé. 7 CTS pour le département, c’est peu. Il faudra, à l’instar de ce que nous avons fait pour les personnes âgées, peut-être chercher à mailler le territoire avec ces CTS. Parce qu’ils partent obligatoirement d’un diagnostic partagé, parce qu’ils permettent l’échange des expériences, parce qu’ils valorisent les porteurs de projets, parce qu’ils sont multi-partenariaux, ces CTS, nous en sommes convaincus, peuvent ouvrir la porte à de meilleurs résultats.

 

En matière de proximité, je n’ai pas le temps de développer, la mobilisation des SPS (Services de Prévention Santé) pour accompagner les ambitions de prévention précoce, est essentielle.

 

***

 

Chers Collègues, les publics sont identifiés, la proximité affichée, les partenaires mobilisés. La mobilisation avec l’Institut Pasteur est exemplaire avec ces actions visant à augmenter les bilans de santé. Je cite l’Institut Pasteur mais il y a déjà tous ces réseaux qui sont acteurs.

 

 

Le rôle de l’UDF n’est pas de critiquer, le rôle de l’UDF est de tenir le discours de la justice. Nous sommes encore tellement loin de ce que nous voudrions comme indicateurs de santé pour notre département, que nous ne pouvons qu’encourager ce qui nous paraît relever d’une juste ambition pour nos territoires.

 

Nous n’émettons aucune réserve pour voter ce plan mais nous le voterons dans l’attente des déclinaisons concrètes dont nous mesurons l’importance qu’elles revêtent.

 

Je vous remercie.

Les commentaires sont fermés.