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30/08/2006

A quoi bon lire le livre de Claude Lévy ?

Il est des auteurs qui enchantent, lui pas. Bien sûr, ce n'est là que mon avis personnel. Mais comme j'ai lu le livre dont tout le monde va parler il y a une semaine, je me dois de dire un mot. L'auteur Claude Lévy, dit vouloir rétablir "un fond de vérité" ce matin dans la Voix du Nord. Parti dans les startings-blocks avec l'idée que Ségolène Royal était certainement trop haute dans les sondages et Martine Aubry trop basse, l'auteur sur les conseils de son éditeur s'est décidé à faire jouer la balance. Et il charge d'une manière limite sulfureuse Ségolène Royal dont on a du mal à croire qu'elle porte en elle tous les pêchés capitaux du monde politique. L'auteur a fréquenté les couloirs de l'Assemblée nationale, du Sénat et certainement encore bien d'autres pendant 25 ans. Assez longtemps pour colporter un ensemble de rumeurs comme celle qui voudrait que Ségolène Royal ne comprenne rien aux débats de l'hémicycle parlementaire. J'en connais d'autres et non des moindres qui ont besoin de décodeurs pour déchiffrer un langage parfois trop technocratique. Par contre, Martine Aubry est littéralement encensée. Elle comprend tout, elle est super sympa, bosseuse, presque candidate. Ou devrait l'être. La France n'attend plus qu'elle, au diable Ségolène ! Le vrai pêché du livre et de son auteur, c'est finalement ce manque d'équilibre. Claude Lévy dénonce la mode médiatique, les faux-semblants, l'artifice, mais il est tombé dedans les deux bras et le stylo en avant. Mouillé jusqu'au coup dans une opération commerciale, il devrait en tirer quelques avantages. Cela me rappelle un autre auteur, Philippe Alexandre, qui en son temps avait lui fait mal à Martine Aubry. Mais là c'est sûr, il n'y a pas besoin de faire un livre et de faire un portrait croisé des deux auteurs. Non cela n'en vaut pas la peine. Dommage, la relève des bons auteurs est à chercher chez des auteurs plus jeunes comme Barbier ou Zemmour. Eux savent placer le curseur de la balance sur le repère qui tombe juste.

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