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27/08/2006

Ce qui se passe au PS ne nous laisse pas indifférent

Ce week-end, je n'ai rien regardé à la télé. Mais hasard du zapping, j'ai vécu en direct de la Rochelle ce "vrai" moment de politique, je parle de l'intervention de Lionel Jospin devant "ses" camarades du Mouvement des Jeunes Socialistes. N'attachant pas d'importance à son look et sur un fond rouge où il était inscrit "le devoir de victoire", Lionel Jospin a fait mouche tant il a parlé avec ses tripes. Il a crié "sa" vérité. Mais diable, pourquoi n'avait-il rien dit avant ? Comme pour mieux se réserver ? Bon mais, pourquoi pour un UDF attacher de l'importance à ce qui se passe au PS, vous dites-vous ? Parce que nous n'avons pas nous cette émulation pour la désignation de notre candidat à la présidentielle. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de débat dans le parti, mais François Bayrou s'impose. Au PS, c'est différent et disons-le intéressant. Car les candidat(e)s sont tellement différents et suscitent un intérêt tellement différent. J'ai une vraie admiration pour Strauss-Kahn, c'est un homme honnête et qui développe une vraie dimension politique. C'est un peu un Giscard de gauche, en plus vieux. Branché en permanence sur l'économie, il comprend le monde tel qu'il est. Depuis des mois, il a rattrapé son handicap et se positionne aujourd'hui en deuxième homme derrière Ségolène Royal. Là aussi, disons-le, elle ne nous laisse pas insensible. Comme Strauss-Kahn elle incarne une forme de modernité politique au PS. C'est pour cette raison que je n'ai aucun appétit pour Fabius qui a mes yeux a commis une erreur politique en condamnant l'Europe qu'il avait toujours encouragée, pour Jack Lang qui a certes l'étoffe mais cela suffit-il ? Et pourquoi aller rencontrer cet été le Président Assad ? Pour se donner une stature internationale. sans doute mais personne ne la conteste, en ce qui le concerne. Reste Jospin, mais l'argument du week-end sur le général qui a perdu la guerre et qui n'est pas disponible pour repartir, peut-il devenir valable cinq années plus tard. Comme si les effets médiatiques pouvaient simplement effacer le sacrifice. Je ne le pense pas car l'image de Jospin est usée même si c'est celui avec Strauss-Kahn qui a aujourd'hui la meilleure stature. Stature et posture, c'est un peu cela le débat au PS. Un débat à trancher. En ce qui nous concerne, nous avons avec François Bayrou la stature et une posture. Certainement la plus difficile du spectre politique. Les uns et les autres (Barnier, Rocard, Hulot) viendront s'exprimer devant l'université d'été des jeunes UDF mais sont-ils prêts à gouverner ensemble ? L'enjeu de la prochaine présidentielle est bien là. Faute de déclic, chacun devra choisir son camp.

Commentaires

Salut Denis,


De retour de vacances, je visite ton blog... Pas mal !
Interessant même !



A propos de ta dernière réflexion, je pense que Jospin a perdu, surtout parce qu'il n'a pas réussi à mobiliser ses électeurs. A force de dire que son programme n'était pas socialiste, mais "moderne", ils sont allés à la pêche !

Aujourd'hui, le pays est à gauche, et bien à gauche. C'est unique ! Il faut remonter à 1981 et à la Libération pour voir, comme en 2004, la gauche majoritaire dans les urnes.

Pour gagner, la gauche n'aura pas besoin d'aller chercher ses voix au centre. C'est ce que Jospin a tenté la dernière fois, on sait le résultat ! Il lui suffira simplement de mobiliser ses électeurs. Reste à savoir qui sera le plus à même pour réaliser cette prouesse ? Là-dessus, je doute naturellement de DSK. D'ailleurs, je doute de tous....

Et j'ai l'intime conviction que 2007 sera encore un nouveau rendez-vous manqué avec les français.

J'avoue être très sceptique quant à la capacité de l'oligarchie politique, économique et médiatique française à se renouveler. Oligarchie, résultant de trente ans d'absence de mobilité sociale par le haut, et de renouvellement social des élites. (Incapacité à poser les bons diagnostics, incapacité à cerner les vrais problèmes, incapacité à les résoudre, etc).

En France, les sursauts arrivent toujours après les chaos. Et 2007 sera peut-être, espérons-le, la dernière crise d'une liste maintenant longue : crise du 21 avril 2002, crise du 29 mai 2005, crise du CPE, explosion des banlieues.


Bien à toi

Écrit par : monceaux g | 28/08/2006

La bataille est terrible au ps en ce moment et cela va durer au moins tout le mois de septembre (avec maintenant François Hollande qui participe au suspens).

Par contre je vais suivre avec interet le debut de campagne de François Bayrou, il pourrait creer qq surprises.

Écrit par : frederic | 28/08/2006

Bonjour Denis,

Comme tu le sais, j'apprécie ta plume mais cette fois-ci je la trouve particulièrement intéressante.

Pour surfer sur le sujet de ta note, j'ai le sentiment que le PS sait qu'il ne gagnera pas en 2007. Pourquoi ? tout simplement parce que la plus belle machine politique des années 80 a perdu son sens. Ce n'est plus un parti où les leaders d'autrefois défendaient un vrai projet , de vraies idées pour une autre France (la France de Mittérand). Mais voilà, le goût du pouvoir les a rattrapé et nous assistons aujourd'hui à une course folle d'individus égarés dans l'immensité du néant. Fini le temps du grand soir pour la gauche et bonjour le temps des paillettes de la jet set.

Mais dans qui se reconnaitre lorsque toute sa vie on a voté et milité à gauche ?

A droite ? non, le peuple n'y est pas considéré.

Le centre ? OUI, parce qu'aujourd'hui le seul parti politique à considérer les Français et à avoir de l'anbition pour faire gagner la France c'est l'UDF.

Amitiés

Écrit par : David Bourgeois | 28/08/2006

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