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08/09/2006

"La France d'après" c'est la France du tri permanent !

Depuis des semaines, je m’interroge sérieusement sur ce fameux slogan décliné à chaque apparition de Sarkozy quand il n’est pas Ministre de l’intérieur, c'est-à-dire s’occupant de la France d’aujourd’hui, je parle bien sûr de cette fameuse « France d’après ». Quel slogan ! Abracadabra… Vous allez voir ce que vous allez voir… Je vais vous préparer la France d’après. En fait, il serait plus juste de parler de la France d’après Monsieur Sarkozy et c’est cela qu’il faut analyser pour ne pas se retrouver après demain avec une France que nous ne voulons pas, une France américaine, c'est-à-dire une France moins solidaire, plus libérale, une France du tri permanent. Les quelques propositions déclinées récemment à Marseille visent à permettre à « ceux qui en veulent » de réussir, et décomplexer, voire récompenser ceux qui essayent et qui réussissent. Rétablir un système plus sélectif à l’école, valoriser l’apprentissage technique au même niveau que la formation générale, moins taxer les revenus du travail pour permettre à ceux qui souhaitent travailler plus de gagner plus, créer un compte épargne formation, pour que ceux qui souhaitent progresser dans leur carrière aient accès aux formations continues, développer les formations d’aide à la création d’entreprise à l’université, et les systèmes de crédits pour les entrepreneurs, autant de propositions qui pourraient donner envie si elles n’omettaient de prendre en considération la France telle qu’elle est. En voulant revaloriser le travail et l’effort, ainsi qu’une certaine fierté d’être citoyen français par exemple, Sarkozy propose, d’importer en France un modèle qui a démontré, nous disent les plus zélés « son efficacité économique, permis l’intégration d’innombrables immigrés, ainsi que relancer un ascenseur social largement en panne en France » mais où ceux qui réussissent sont en grande majorité les enfants des privilégiés du système. Oui, ce modèle à n’importer sous aucun prétexte a son revers : ses millions d’exclus, oui millions, dizaines de millions, de refoulés, de « sans voix ». Cette réalité que nous n’acceptons pas dans la France d’aujourd’hui, nous ne l’accepterons pas à fortiori dans la France de demain. La France de demain sera solidaire ou ne sera pas. Ce sera le cœur du débat de l’élection présidentielle que de dire la place que nous voulons donner à cette certaine idée de la solidarité qui fait notre richesse et notre modèle. Le temps n’est pas venu d’en changer mais de l’approfondir. C’est cela la France d’après nous.

07:42 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

je partage ton analyse à 90%... sauf qu'entre le constat de l'analyse et ses propositions... genre "moins taxer les revenus du travail"... j'apprends avec lui que les droits de succession sont englobés là dedans.... et d'autre choses su même tonneau...

Écrit par : Marc | 11/09/2006

Tu fais une analyse lumineuse des sociétés anglo-saxonnes .....

Denis, tu m'escagaces *!




(en marseillais, "tu m'étonnes")

Écrit par : monceaux guillaume | 12/09/2006

PS : Sarko / Sego : une différence d'amplitude sur l'échelle du libéralisme économique et de l'ordre sécuritaire.

Écrit par : monceaux | 12/09/2006

Il est probable que la campagne présidentielle se transforme en un référendum anti-Sarkozy.

Il est hautement probable qu'il devienne la cible de tous les candidats, notamment à droite.

J'attends avec impatience le moment où M Bayrou ouvrira les hostilités, car sans doute y-a-t-il un espace politique important à prendre, à la gauche de M Sarkozy.

Du reste, je ne crois guère en son élection.
Il est le candidat du libéralisme, de l'atlantisme, du communautarisme. Bref, le candidat de l'anti-France ! Cette France républicaine, universaliste que j'aime !

Le dernier candidat du libéralisme et de l'atlantisme, c'était Alain Madelin : 3 % en 2002.

Mais peut-être, me trompé-je ?

Et dans ce cas, Monsieur Sarkozy élu, espérons deux choses :

- Qu'au pire, il ne puisse rien faire pendant cinq ans, du fait des résistances de la société française.

- Qu'au mieux, il soit l'étincelle qui fait l'explosion. Bref, la nouvelle révolution française !

Écrit par : monceaux | 17/09/2006

Les commentaires sont fermés.