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07/11/2006

UDF-Nord: un courant est né hier soir...

Mes Chers Amis,

 

Je viens d’écouter avec beaucoup d’attention Olivier et je vais vous dire mes différences.

 

Si certains présentent notre opposition comme un combat de coqs, je crois et je vais tenter de le démontrer, ceux-là se méprennent sur nos engagements respectifs.

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je veux saluer Olivier sincèrement, lui dire à quel point je suis heureux que nous soyons ici, ce soir, si nombreux dans cette salle André Wauquier, celle où nous avons l’habitude de nous réunir et aussi d’accueillir François Bayrou.

 

Je parlais d’André Wauquier, Jacques Wauquier, son fils est là, et je mesure la fierté qui doit être la sienne de se dire que le flambeau des convictions est bien transmis et la flamme du militantisme vivace.

 

C’est pour vous, militants de St André, je salue Jean Talman, ancien conseiller général de Lille-Ouest, je salue les élus au conseil municipal, je salue l’ensemble des militants, et ceux qui nous accueillent ce soir, c’est pour vous militants du canton de Lille-Ouest une grande chance d’être ce que vous êtes, résultat de l’histoire revivifié par un indéniable travail de terrain. C’est une grande chance au regard de celle que n’ont pas une grande partie des militants des cantons de notre département.

 

Pour des raisons différentes, il est un autre canton de notre agglomération qui bénéficie de ce même contexte, celui de Roubaix-Ouest. C’était le canton de Michel Baudry, que je salue. C’est aujourd’hui celui de mon collègue Michel Carnois. C’est un canton à cheval sur Croix, Roubaix et Wasquehal.

 

Dans ces deux bastions, l’histoire des idées et des hommes a fait que les stratégies ont été différentes jusqu’aux types d’alliances électorales.

 

Ici, dans le canton de Lille-Ouest, on a pendant longtemps, eu la plus grande défiance pour les alliances entre socialistes et centristes qui étaient pourtant monnaies courantes sur Croix, Roubaix, Wattrelos et Wasquehal. Ces 4 villes ont eu des maires socialistes avec des adjoints centristes. D’eux d’entre-elles ont eu ensuite des maires centristes.

 

Le débat sur les alliances a longtemps agité et animé le parti centriste mais ce débat a été définitivement tranché en janvier de cette année, à Lyon. Libres et Indépendants nous le sommes mais nous le sommes avant tout parce que François Bayrou, notre leader, incarne cette liberté et cette indépendance politique.

 

Pour les plus anciens, nous mesurons que ce qui devient possible avec Bayrou ne l’était pas avec Méhaignerie et Barrot.

 

Nous savons que pour les élections locales, la liberté sera grande pour les alliances. Si nous avons fait tout ce chemin, ce n’est pas pour s’interdire demain de rassembler et de composer large au niveau local.

 

***

 

Mais avant ces échéances, il y aura la présidentielle. Elle arrive à grands pas. Nos concitoyens portent une écoute réelle pour François Bayrou. J’ai reçu beaucoup de messages sincères, profonds de militants terriblement dévoués mais interrogatifs sur notre capacité réelle à nous mettre ensemble en mouvement, à relayer partout et efficacement notre message.

 

Ces deux cantons dont j’ai parlés, deux cantons sur 79 concentrent 25% de nos adhérents. Cela je l’ai dit, écrit, je crois que c’est digéré.

 

Je voudrais aller aujourd’hui plus loin.

 

Nous partageons les mêmes valeurs, nous avons connu les mêmes combats.

 

J’en appelle aujourd’hui à la conscience de chacun.

 

Le devoir des responsables, c’est de regarder. Je regarde au delà de nos portes et je vois …

 

A côté des cantons de Lille-Ouest et de Roubaix-Ouest, il y a deux cantons, ceux de Lille-Centre et Roubaix-Centre pour lesquels nous avions deux bons candidats UDF, Thierry Pauchet et Arnaud Verspieren. Il faudra les gagner la prochaine fois faute de les avoir gagnés la dernière fois.

 

Et juste à côté de ceux deux cantons-là, il y a deux autres cantons, ceux de Lille-Est et Roubaix-Est. Et là, c’est vraiment beaucoup plus difficile pour nous. Lille-Est, c’est Fives-Hellemmes, Roubaix-Est, c’est une partie de Roubaix et Wattrelos.

 

C’est difficile pour nous, je viens de dire. Et bien si c’est difficile pour nous dans ces deux cas-là, à vol d’oiseau des deux cantons que sont nos deux bastions, je vous demande de mesurer la difficulté à surmonter dans le Douaisis, le Valenciennois, le Dunkerquois, le Maubeugeois.

 

90% des cantons qui comptent plus de 10 adhérents UDF sont concentrés dans l’agglomération lilloise.

 

Qui a conscience vraiment de la difficulté de Philippe Biais sur Maubeuge-Nord, de Guy Lecluse sur les cantons de Dunkerque, sur ceux d’Angelo Errera-Muller, de Marie-Dominique Lambelin, de Mickael Dozière sur les cantons de Douai, etc…

 

La liste est longue. Et pourtant dans tous ces secteurs, François y fait des voix à défaut de faire encore des scores élevés. J’ai fait la cartographie du vote Bayrou en 2002 dans les 653 communes du Nord. Je l’ai diffusée la semaine dernière. C’est très intéressant et nous devons partir de cette base-là pour construire notre parti sur des bases nouvelles et nous pas nous replier sur-nous-mêmes.

 

A t’entendre Olivier, dans la franche camaraderie, nous relevons tous les défis. Malheureusement, nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes.

 

L’urgence est à la structuration d’un mouvement avec une colonne vertébrale solide.

 

Tu parles de la campagne présidentielle de 2002, j’en étais, à la permanence avec Danièle. Je compte sur les doigts de ma main le nombre de cadres venus voir vraiment comment les choses se passaient. Nous devions supplier certains secteurs de venir chercher des affiches et des tracts. Je ne veux pas que nous revivions cela.

 

Les militants, les vrais, ceux dont Péguy disait qu’ils ne s’arrêtent pas à la défaite parce qu’ils se battent toujours, veulent une organisation solide qui rompe avec le régime avec lequel nous survivons aujourd’hui.

 

2 cantons sur 79 peuvent faire 25% des adhérents et au moins 50% des votants ce soir. Mais à ces 50% de votants, je demande de faire en sorte qu’au moment de prendre les décisions, 1 canton puisse valoir un autre canton.

 

L’audace et l’effort sont là, Mes Chers Amis. Et ils ne sont que là, dans cette prise de conscience que nous serons grands, le jour où comme tous les autres partis politiques, nous aurons abattu le mur de nos petites forteresses internes.

 

Tu as eu raison d’écrire Olivier que les beaux discours il faut s’en méfier et se tenir à l’écart des promesses les plus séduisantes.

 

Il y a bien longtemps que je ne crois plus dans les beaux discours, tout en rondeur avec des formules galvaudées.

 

C’est pour cela que je suis candidat aujourd’hui, c’est pour cela que je ne suis pas candidat contre toi mais pour que tu participes avec moi et avec d’autres à un mouvement d’ensemble.

 

La vieille tradition de l’UDF a ses défauts et ses pesanteurs. Nous devons aujourd’hui nous en affranchir. Je pense représenter, avec d’autres, comme Alain Duchesne, le jeune maire de Tourmignies, une nouvelle approche plus ouverte, plus accueillante pour nos adhérents les plus éloignés de nos centres de gravité traditionnels.

 

Au moment où le Volcan Bayrou entre en éruption, où la tectonique des plaques politiques commence à faire son œuvre, il ne doit plus y avoir entre nous de situations de monopoles.

 

1 canton = 1 voix au conseil départemental, je vois bien ce que cela dérange dans le confort des situations acquises mais si tu défends vraiment François avec une vision d’intérêt général, cette proposition est pleinement conforme au cahier des charges fixé par François Bayrou lui-même.

 

Oui, j’ai assisté à nos conseils départementaux. Et je mesure ce qu’un conseil solidaire comme celui que je préconise apporterait à notre famille politique, combien un tel " parlement des adhérents " apporterait en cohérence. Tout le reste en découlerait, une communication structurée, des militants consultés, des rendez-vous réussis.

 

***

 

Alors, mes chers amis, dans quelques instants vous allez voter. Et ce vote interne est plus important que celui de la dernière fois. Et je ne crois pas qu’il y en aura de plus important à l’avenir.

 

Je veux qu’on en finisse avec toutes ces phrases, ces slogans, ces attitudes, ces postures.

 

Mes Chers Amis,

 

L’amitié est une valeur qui doit nous permettre de construire. Je ne me suis pas engagé en politique pour manier les brosses à reluire mais bien pour tenter de faire fonctionner des brosses à faire luire nos idées.

 

Si vous votez pour moi, avec le soutien fort d’une grande partie des élus et des militants de ce département, nous pouvons asseoir cette ambition que j’ai voulu décliner : celle de notre développement durable, c’est à dire un développement solidaire, juste et équitable.

 

Au moment de voter, surtout si vous êtes adhérents des deux cantons qui font aujourd’hui notre fierté, je vous invite à peser la bonne question : développement local / développement durable.

 

Je ne suis pas de ceux qui s’engagent vainement. Cette candidature, je n’en fais pas une question personnelle, cette candidature, j’en ai fait une question d’idées et de probité, faire de cette fédération, un mouvement militant, un réservoir d’idées, une grande équipe, soudée, qui tend vers un même objectif : offrir à nos idées la place qu’elles méritent dans le débat politique départemental et dans la gestion locale.

 

L’heure est à une présidence militante, qui épouse le Volcan prêt à rugir de l’UDF.

 

Mutualisons nos moyens, gagnons en équipe, offrons la dimension qui est la nôtre. J’ai opposé à l’actuelle organisation pyramidale de notre fédération, une organisation responsabilisée dans laquelle chacun apporte sa pierre, son savoir, sa volonté, son engagement, son énergie, ses idées, sa disponibilité, son envie de se dépasser au service de ce qui nous rassemble. Terminons en avec ce concept du " plus petit dénominateur commun ".

 

Vous avez tous, chacune et chacun, au fond de vous cette envie de bousculer les choses. Comme une peur que nous pouvons transformer en trac positif, ce trac en forme de jubilation que nous avons tous connu un jour où l’autre, celui qui nous anime lorsque nous savons que les instants à venir sont pleins de promesses, pleins de challenges stimulants à relever et que l’issue qui nous attend ne peut que nous grandir.

Cette excitation, ce trac ne sont en rien des peurs car nous savons dans quelle direction nous allons. Mes Chers Amis, je vous demande ce soir de choisir la bonne direction.

 

Denis Vinckier.

 

 

 

 

 

 

 

 

10:02 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : UDF, Bayrou

Commentaires

l'udf a gardé son chef finalement...un peu comme un pays qui campe sur ses certitudes et ses habitudes...dommage
bonne chance à votre courant...au fait courant continu ou alternatif ?

Écrit par : observateur métropolitain | 08/11/2006

Alternatif et positif !
Comme en témoigne la vidéo en ligne
Denis Vinckier

Écrit par : vinckier denis | 09/11/2006

petit larousse illustré
"courant alternatif : courant périodique dont la valeur moyenne dans le temps est nulle"...

Écrit par : observateur métropolitain | 13/11/2006

Les commentaires sont fermés.