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15/07/2007

La Celle Saint Cloud: les attentes du Courant Patriotique Libre

Simon Abiramia (CPL) proche de Michel Aoun précise les objectifs et les attentes de sa formation : Pour un mécanisme de sortie de crise au Liban

Quels sont les grands dossiers que vous envisagez de soulever ?

« Nous nous rendons à la réunion de La Celle-Saint-Cloud avec un esprit d’ouverture et une volonté de dialogue constructif. Malgré le scepticisme de certains, nous croyons que cette rencontre pourrait créer une dynamique de dialogue qui se traduirait par la mise en place d’un mécanisme de sortie de crise. Ce qui nous tient à cœur par-dessus tout, c’est le respect de la Constitution qui, hélas, a été bafouée à plusieurs reprises par l’actuelle majorité. Nous veillerons tout particulièrement à ce que soit respecté le fondement même de notre régime parlementaire basé sur la démocratie consensuelle. Cela exige deux choses de la part de la majorité : qu’elle accepte la logique du partenariat, élément fondamental de l’esprit qui doit régir nos institutions conformément au pacte national, et qu’elle fasse preuve d’une certaine ouverture d’esprit propice à tout dialogue. »

Quelles sont les mesures concrètes que vous pourriez proposer durant cette réunion ?

« D’abord, nous remettrons sur la table l’idée de la formation d’un gouvernement de salut national qui reste pour l’opposition nationale une priorité incontournable. Ce gouvernement serait composé de tous les groupes politiques représentés au Parlement sur une base proportionnelle conforme au rapport de force parlementaire. Cette équipe ainsi formée serait une garantie pour tous. Elle s’attacherait à préserver l’unité nationale, l’unité du peuple à travers celle des institutions de l’État afin d’éviter le chaos. Car la situation est grave et les perspectives sont catastrophiques si un accord historique n’est pas trouvé rapidement. Tous les protagonistes doivent mesurer la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Le peuple libanais ne peut plus supporter de vivre dans l’instabilité politique et tout ce qui en découle. Nous n’avons pas le droit de ne proposer à la jeunesse libanaise que le chemin des chancelleries pour demander des visas et quitter le pays. Nous avons toujours parlé et cru au miracle libanais. Une nouvelle fois, nous sommes face à un défi. Il faut le gagner afin de préserver l’unité du pays, du peuple et des institutions. Nous espérons aboutir à un calendrier sous forme d’échéancier afin de préserver les acquis de ce dialogue. Je crois que les autorités françaises, que nous remercions pour tous les efforts consentis pour le succès de cette rencontre, attendent de toutes les parties une mise en commun des priorités à résoudre et des craintes des uns et des autres. Cette approche éclaircirait le débat et permettrait une vision plus claire des différentes pistes de solution. »

Avez-vous l’intention d’initier et d’établir des contacts informels avec la partie adverse, en marge des travaux ?

« Nous sommes des adeptes du dialogue. De ce fait, nous établirons évidemment des contacts avec le camp adverse. Nous profiterons de chaque seconde pour nous parler, pour dialoguer, car malgré tout ce qui nous sépare, c’est le salut de notre pays dont il est question. Une conclusion heureuse de cette rencontre serait le plus beau cadeau aux Libanais. Pour réussir pleinement ce dialogue, il faut que tous les acteurs libanais présents autour de la table défendent les intérêts supérieurs du Liban et non des intérêts particuliers ou même des agendas imposés par des puissances régionales ou internationales. Le CPL a démontré à travers son histoire qu’il n’est rattaché à aucun axe régional et ne suit les injonctions d’aucuns des pays du monde. Nous espérons que ce sera le cas de tous nos partenaires. »

Source "L'Orient le Jour"

11:35 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : France, politique, Liban, MoDem, Bayrou

Commentaires

En tant que l'un des courants leaders de la communauté chrétienne, n'avait vous pas un rôle plus décisif à jouer afin de favoriser la bonne tenue de l'élection présidentielle ? Pour le moment, les dissensions profitent avant tout aux deux autres membres de la troïka qui cannibalisent la présidence. Dans les moments critiques, d'autres mouvement, par exemple Amal et le Hezbollah qui ne partagent pas la même ligne politique au sein de la communauté chiite, savent mettre entre parenthèse leurs divergences en vue des échéances électorales.

Écrit par : n Tribut | 16/07/2007

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