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08/12/2015

Message aux Lommoises et aux Lommois

Dimanche, une lommoise et un lommois seront face à face dans le cadre des élections régionales : Nathalie Acs pour le Front National et moi-même pour le camp républicain.

Pour ma part, j’avais choisi de figurer au 1er tour sur la liste du rassemblement derrière Valérie Létard et Xavier Bertrand, représentant la sensibilité centriste à laquelle j’ai consacré ma vie entière.

Le Front National a rassemblé dimanche dernier à Lomme beaucoup de suffrages mais beaucoup moins que les voix républicaines réunies. Ces voix portées à l’extrême traduisent des attentes : attente de plus d’attention, attente de plus d’humanité, attente de plus de dialogue, attente de plus de considération, attente de plus de résultats. Notre commune, dirigée aujourd’hui par Roger Vicot (mon successeur au conseil général - un maire républicain), fait beaucoup pour répondre à ces attentes et évidemment ce n’est jamais assez.

Nathalie Acs, la représentante du Front National, qui ne peut en fait rien mettre à son crédit en termes de réalisations concrètes sur notre commune, s’est félicitée dimanche que le Front National soit devenu le 1er parti lommois. Les voix qui se portent sur le Front National servent souvent à cela : alimenter la machine à sornettes d’un parti démuni d’élus crédibles, qui font de la surenchère mais qui ne sont jamais là quand il s’agit de la vie quotidienne de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Moi je suis fier de mes racines lommoises, populaires et généreuses. Je n’admettrai jamais que des élus se servent du peuple pour asseoir un pouvoir dangereux et générateur d’exclusion. Mes racines lommoises m’ont appris la solidarité. Sur les traces de mon arrière-grand père cheminot à Délivrance, j’ai appris de la générosité des familles cheminotes. De mon grand-père, ouvrier, et de ma grand-mère, ouvrière textile, j’ai tiré un immense respect de la valeur travail. De mon père, employé et aîné d’une famille de 7 enfants, j’ai compris que la simplicité et l’effort sont des valeurs essentielles.

Dimanche qui vient, je veux que ces valeurs de solidarité, de travail, d’effort et de simplicité au service du vivre ensemble, qui ont été défendues par mes arrières-grands parents, grands-parents et parents lommois, soient préservées.

Une ville ce sont ainsi autant d’histoires et des espoirs. Une ville ce sont des solidarités et des projets. Une ville ce sont des fraternités et des réussites.

Ensemble, lommoises, lommois, de toutes les générations et de tous les quartiers, disons ensemble notre refus de voir le Front National majoritaire dans notre ville et dans notre Région. Dimanche soir ce sera notre fierté commune !

Rassemblons nous avec les mots du coeur !

Nous sommes tous des petits-enfants de migrants et des enfants d’ouvriers.

Nous devons profiter des jours de cette semaine pour nous dire des choses profondes et vraies pour ne pas laisser le tsunami de la supercherie nous emporter tous.

Je n’oublierai jamais, parce que j’ai refait le trajet de leur migration, mes aïeux et en fait un aïeul, un dernier de fratrie qui a tout quitté de sa Flandre natale en crise en 1850. Il a migré le long de la frontière de la Lys : Pont de Marcq, Houplines, Armentières. Ouvrier textile, il a fondé une famille et nous sommes Français à travers lui. Comme de nombreux Italiens, Marocains, Portugais, Polonais, Algériens et bien d'autres. Cette grande terre de migration et d’intégration du Nord-Pas-de-Calais ne peut pas donner la clé de sa gouvernance à Madame Le Pen.

Et puis, je suis un petit-fils d’ouvrier, fils d’employé. Je suis fier de mes cousins et oncles ouvriers et employés. Ils se reconnaitront. Je sais que leur vie n’est pas simple tous les jours. C’est vrai que le monde des grandes usines n’est plus le modèle dominant. Mais il y a dans cette région beaucoup d’énergies tournées vers la création d’emplois, l’innovation et la recherche, l’économie sociale et solidaire. C’est grâce aux élus d’hier et d’aujourd’hui que les conditions actuelles sont possibles. Personne ne peut croire aux solutions faciles et simplistes. La question sociale reste LA question pour moi et c'est la raison pour laquelle je suis engagé aux Semaines sociales de France qui existent depuis 1904. Oui LA question sociale et de plus en plus écologique reste la grande question de société. A travailler donc. Mais le travail nécessite du temps, de la concertation, de la confiance, de la démocratie !

Nous devons donc parler autour de nous de nos histoires, de nos vérités familiales, des solidarités locales, de quartier de ville. Oui il faut refonder le pacte social et républicain. Oui il faut changer la politique. Mais cela commence dimanche par le fait de trouver dimanche au-dessus de nos têtes un soleil républicain et pas un nuage de détresse.

Faisons ce travail simple et vrai de parler de ce qui nous rassemble, de ce qui fait notre ciment. Laissons de côté les rancoeurs et les discours. Rassemblons nous avec les mots du coeur !

06/12/2015

Il faut chercher à unir les énergies

Les électeurs de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en se mobilisant plus que la moyenne des Français, ont rendu ce dimanche soir un premier verdict sévère. Je sais qu’un certain nombre d’électeurs ont souhaité, face au danger FN, rejoindre dès le premier tour une dynamique de rassemblement autour de Xavier Bertrand. C’était le signal que j’avais moi-même voulu donner dans la clarté, conscient que nous devrions nous préparer à une mobilisation inédite au second tour de l’élection.
Je laisse aux têtes de listes du camp républicain le soin d’échanger afin de trouver l’issue la plus intelligente à la situation présente exceptionnelle. Mais comme candidat sur une liste républicaine d’abord et comme citoyen avant tout, j’ai un devoir d’expression et c’est au nom de ce devoir d’expression que je souhaite dire ceci :
Comme nous pouvions l’imaginer, trop d’électeurs ont choisi la défiance à l’égard des organisations politiques dites classiques mais qui assurent depuis l’après-guerre la stabilité démocratique et républicaine dans notre pays, nos régions et départements. Certes, ces organisations politiques n’ont pas toujours réussi à créer les conditions d’un renouveau économique et social sur une terre composée de territoires fragilisés par des crises successives.
Mais ces organisations politiques ont su le plus souvent prendre les décisions qui font que notre grande région reste attractive au cœur d’une Europe toujours en construction et qu’elle reste solidaire au cœur d’une France qui doit de plus en plus s’inscrire dans une compétition mondiale. Ces organisations politiques ont par ailleurs su massivement amener et renouveler des élus municipaux, maires, élus départementaux et régionaux, en charge de la défense de l’intérêt général. Ces organisations politiques ont enfin su se rassembler chaque fois que cela était nécessaire. Elles ne sont donc ni parfaites, ni prétentieuses, mais seules des organisations de ce type peuvent continuer à assurer la paix sociale et civile.
La question posée ce soir à ces organisations politiques dites classiques est de l’ordre du défi. Face à la menace d’une déstabilisation civile et sociale inévitable par une formation politique certes reconnue mais dangereuse et pernicieuse, sont-elles capables de s’unir ?
Il ne s’agit pas simplement, de mon point de vue, d’opposer au Front National un Front Républicain mais de répondre au Front National par une Adresse Républicaine puissante, portée par une équipe d’hommes et des femmes irréprochables, s’engageant évidemment tous à siéger au Conseil Régional, s’engageant à lutter contre le FN avec des actes, à tout faire pour maintenir coûte que coûte la paix sociale et civile.
Cette adresse républicaine me semble devoir comporter un certain nombre d’engagements dans la mesure où ce qui semble cruellement manquer pour nos concitoyens dans le débat public régional c’est à la fois du sens, de la confiance, de la solidarité, de la mise en perspective des décisions prises et aussi une certaine manière d’en rendre compte.
Et ce qui manque avant tout, ce sont des repères visibles et des réponses adaptées aux questions qu’ils se posent souvent douloureusement. Ce cri doit être entendu. Les élus vont donc devoir impérativement inventer et mettre en œuvre des solutions qui rapportent de l'emploi et de la confiance. Ils vont devoir conjuguer l'humilité avec le courage, tout en étant contraints de réussir là où les échecs sont réels, en continuant de porter une attention aux plus faibles. Parce que ce sera la dernière chance de réussir, les futurs élus de l’assemblée régionale vont devoir démultiplier la confiance en leurs idées et engagements.
On devrait trouver dans ces engagements notamment, pour tout élu et/ou l’institution, le fait de :
1. Lutter sans merci contre le FN par la mise en œuvre de décisions démocrates, sociales et républicaines courageuses et expliquées ;
2. Siéger tout le mandat au sein de l’instance et s’y consacrer pleinement ; à défaut démissionner.
3. Repenser le rapport de l’institution aux citoyens en explorant de nouvelles formes de participation en direction de toutes les générations ; Ce n’est plus normal que tant de jeunes se désintéressent du débat public qui le concerne.
4. Soumettre les grandes décisions qui concernent directement les habitants dans des conférences de territoire animées par des citoyens ;
5. Considérer pleinement et valoriser le travail du Conseil Economique, Social et Environnement (CESE) dans ce qu’il représente de lien avec la société et les forces vives régionales ;
6. Mesurer et rendre compte du travail accompli dans le cadre d’un grand débat public régional annuel associant tous les médias régionaux (presse, télés, radios, web).
Voilà 6 (premières) orientations importantes qui peuvent guider les réflexions des heures et jours à venir.
Qu’elles servent à éclaircir et éloigner le nuage épais de brouillard qui s’est formé au-dessus de nos têtes !
C’est dans une double réaction, politique et citoyenne, que réside la clé du résultat de dimanche prochain.
C’est dans une capacité nouvelle qu’auront les élus à repenser le rapport aux citoyens et inversement qu’auront les citoyens à repenser leur rapport aux élus, que nous nous sauverons. C’est ma conviction, raison pour laquelle je l’exprime et propose le début d’un chemin pour la mettre en chantier.
Au travail dans la clarté et la détermination !
Denis Vinckier
6/12/2015