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08/05/2016

Claude Wyckens, Président de Lomme Confiance de 2001 à 2006, fidèle du comité de quartier

100_1308.JPGClaude habite le Marais de Lomme. A cents pas d’une usine d’incinération des déchets ménagers. Dans un quartier industriel, déserté par l’industrie textile mais où les activités polluantes restent nombreuses. A commencer par ces usines de transformation des métaux qui rejettent quantité de cochonneries comme il dit dans l’atmosphère. Claude en est convaincu depuis longtemps, ces rejets sont la cause de nombreux maux. C’est au nom de la défense de l’environnement qu’il veut maintenant se battre. Cela tombe bien. Une association non-partisane et transversale vient de se créer. Elle rassemble des gens différents qui dénoncent de concert des atteintes graves à l’écologie du quartier. Il les rejoints en prenant l’attache de son président, un ingénieur chimiste, aux allures tout de suite rassurantes. Une valeur sûre aux yeux de celui va s’engager et qui a derrière lui un lourd passé syndical. La confrontation, il connaît. La manif aussi. C’est par une manifestation qu’il va débuter. Celle qui a rassemblé tout le quartier dans un vaste défilé contre l’implantation de Derichebourg. Halte aux nuisances et aux pollutions, tel est le nouveau credo de Claude Wyckens qui ne peut pas croire que l’on va implanter un dépôt de déchets non recyclables dans un quartier déjà tant imprégné de saletés. C’est toujours lui qui le dit.

 

Pour lutter contre tous les maux, les mots sont parfois utiles. Claude est de toutes les enquêtes publiques, ces cahiers déposés dans les mairies et qui attendent les observations citoyennes. Sans bien souvent ne rien voir venir. Sauf Claude. Lui est de toutes les parties. Avec ses mots, son style, sa rigueur. Il note, avec précision, ses observations, ses calculs, ses recommandations. Sur Derichebourg, l’association « Deûle-Environnement », dont il est devenu le secrétaire, a obtenu gain de cause. Pas d’implantation possible suite à cette marche de décembre 1995 dont il se remémore les moindres détails : « Nous avons défilé de la Croix du Temple jusqu’à la mairie en scandant –Derichebourg à la cour, pensez à nos enfants ». Une première victoire pour celui qui estime enfin avoir réussi sa reconversion. Il continue de défendre des causes désespérées. Un carburant essentiel à mettre dans son propre moteur. Une façon toute personnelle d’avancer. (...)

Politiquement, Claude Wyckens veille jalousement sur son indépendance d’esprit. Lui qui a côtoyé Alain Maillot et son épouse, le cousin direct du Général de Gaulle, n’a pas varié. « Je suis toujours Gaulliste » dit-il. Avant d’ajouter gravement: « Gaulliste de De Gaulle ». Pour lui, Il reste le plus illustre des dirigeants français, une forme inégalée de gouvernance, quelqu’un que l’on cherchera à copier mais qui ne peut pas l’être. En De Gaulle, c’est la valeur qu’il voit. Le personnage que la France a eu, il n’y en a qu’un. Difficile pour lui de changer de rails. Difficile pour lui de se retrouver dans les clivages d’aujourd’hui. Claude Wyckens entonnerait bien cette formule si chère à De Gaulle : « Ce n’est pas la France la gauche, ce n’est pas la France la droite ». En 1968, Claude joue son rôle en apportant des cigarettes aux piquets de grève de l’usine Neu à Lomme. Sa façon à lui d’être solidaire avec ceux dont il pense qu’ils avaient raison : « Les patrons ont d’abord voulu leur revanche de 36. Maintenant ils veulent la revanche de 68 ». En 1996, il sympathise avec un groupe politique lommois « Lomme Confiance » qui affiche un objectif de rassemblement. Rassembler, encore et toujours. C’est pour aider et rassembler que Claude s’engage. Et pour cela seulement. Il sera président de l’association de 2001 à 2006. C’était pour lui un moyen de continuer à s’exprimer même s’il regrette que dans ce cadre-là, son action fut limitée.

 

claude et denise wyckens au conseil général.JPGSa fibre militante et citoyenne, il va la développer dans les comités de quartier, mis en place à Lomme en 2001. Là aussi, il tape du point sur la table et monte le ton. Mais comme il le dit souvent, si on ne fait pas entendre sa voix, on devient un béni oui-oui, une machine à enregistrer. Et dans ce domaine, il en connaît un rayon. Pas question pour lui de faire carrière. Dès lors, il s’accommode assez mal des formes que revêtent bien souvent tous les apparats de la démocratie locale. Trop éloignée des réalités concrètes juge t-il sévèrement. Néanmoins, il espère que les choses puissent changer, que les avis puissent être entendus et qu’un homme de la stature de De Gaulle revienne un jour au pouvoir. Pour s’occuper des questions de santé notamment.

WP_000215.jpgJusqu'en 2012, Claude Wyckens a été un militant actif. Pour preuve ces deux photos qui disent tout ! WP_000214.jpg

 

19:25 Publié dans 2016, Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)

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