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27/03/2007

Dans Ouest-France, le Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche s'explique sur son soutien à Bayrou

Vous ne vous êtes pas encore exprimé sur la présidentielle. Quel candidat soutenez-vous ?

Le président de la République a annoncé son retrait, chacun est libre désormais. Mes divergences avec le président de l'UMP ne sont pas nouvelles. J'ai toujours appelé à davantage d'ouverture et aujourd'hui j'ai décidé de soutenir François Bayrou, l'homme et son projet. C'est un homme profondément moderne qui cultive ces vertus complémentaires que sont la modération et le caractère.

Qu'est-ce qui motive ce choix ?

Il faut abandonner la politique des postures et définir une politique de projet qui rassemble, admettre le point de vue des autres pour faire aboutir une réforme. La gauche et la droite sont aujourd'hui prisonnières de leurs extrêmes. L'UMP par exemple chasse sur les terres de Le Pen et c'est pénalisant pour la suite. Brandir l'idée d'un ministère de l'identité nationale est un exemple de division. Il faut arrêter le théâtre électoral.

Vous avez été membre de Démocratie libérale, restez-vous un homme de droite ou êtes-vous devenu centriste ?

Je pense que la tradition française de l'opposition entre la droite et la gauche a vécu. Il faut accepter de travailler ensemble à des projets communs. Ce n'est pas un choix de circonstance mais la conclusion d'une expérience, au gouvernement et à la mairie de Vannes. Je reste de droite, j'ai des convictions que j'assume, mais je peux travailler avec des gens de gauche. Il ne s'agit pas de rassembler seulement des centristes mais d'engager comme nos voisins allemands, belges ou néerlandais, une autre approche de la politique avec plus de compromis.

Concrètement, vous envisagez l'éclatement du PS et de l'UMP ?

Mais l'UMP a déjà éclaté ! Et le PS aussi. Mais ils ne le savent pas... Ce sont comme des étoiles qui brillent encore alors qu'elles sont mortes depuis longtemps.

Demain, François Bayrou est président. Comment se passent les élections législatives ?

Les Français lui donnent bien sûr, logiquement, une majorité parlementaire. Et les candidats seront nombreux à répondre à l'appel de la recomposition...

Et ensuite, qu'est-ce qui change ?

Il se passe un changement radical de méthode. Pas d'idéologie mais du pragmatisme. Pas de posture mais du respect. On n'obtient rien des gens sans leur adhésion et sans qu'ils se sachent respectés. Une politique moderne ne se fait pas par décret.

Par exemple ?

Prenez le service minimum. On ne réglera pas le problème avec une loi mais par un accord avec des partenaires sociaux respectés. Prenez aussi le droit du travail : je suis persuadé que l'on peut le faire évoluer avec un accord entre le besoin de liberté de l'employeur et l'exigence de protection des employés.

Et l'épineuse question des retraites ?

Michel Rocard a tiré la sonnette d'alarme en premier. Ensuite, c'est la droite avec la loi Fillon qui a apporté un début de solution parce que la CFDT a accepté de sortir de sa posture. Aujourd'hui, ce n'est pas fini. Le président de l'UMP dit que c'est la faute aux régimes spéciaux : voilà une posture qui braque une partie de l'opinion. Moi je suis persuadé que gauche et droite modérées peuvent partager un constat dans un esprit de justice et d'effort partagé pour sortir du blocage français qui nous a coûté 20 ans d'inaction.

Que pensez-vous de Nicolas Sarkozy ?

Il a du talent, c'est indéniable. Mais, est-ce qu'un président de la République peut être viscéralement rejeté par une partie de la population · Je ne le pense vraiment pas.

Vous êtes le premier UMP à rejoindre François Bayrou. Qui va vous suivre ?

Je suis le premier en effet et je mesure le poids de ma décision. Je ne serai sans doute pas le seul. Nous vivons un moment de refondation de la scène politique française.

25/03/2007

La phrase du jour...

...est de François Bayrou: "Tout le monde voit bien ce qui est en train de se passer, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, la course à un certain électorat. Je ne me mêlerai pas à cette course".

21:08 Publié dans La phrase du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : udf, bayrou, 2007

24/03/2007

Epuisé une année après sa publication, mon livre est en ligne

Tracter (le mot prend tout son sens avec la campagne de Bayrou), coller (sur des panneaux d'expression libre et bientôt sur les panneaux officiels - Bayrou c'est le numéro 4), distribuer (des tracts, des invitations), écrire (des lettres, des idées), lire (des journaux, des lettres, du courrier -25 cm en moyenne par jour-), penser (local et global), travailler (seul, à deux et en groupe, ici, là et ailleurs), rencontrer (au coin de la rue, dans une réunion, en permanence, au conseil général), étudier (des dossiers, des situations, des plans), siéger (à Lomme au conseil, dans sa voiture, à Lille au conseil général, à son bureau), interpeller (une administration, un élu, le maire), voilà quelques mots qui définissent le lot quotidien de l'élu. Il y a un peu de tout cela tous les jours. On ne s'arrête jamais. Il y a un an, j'ai publié un livre, écrit entre 4h et 6h du matin. Je le confesse. Je le dis pour celles et ceux qui se demandent quand les élus ont-ils le temps d'écrire. Voilà c'est dit, pour moi c'est entre 4h et 6h. Un moment tranquille où les idées glissent bien sur l'ordinateur. Son ambition était de montrer que les centristes ne venaient pas de nul part et allaient quelque part. La trajectoire de Bayrou en est aujourd'hui l'expression la plus flamboyante mais sur les territoires, dans les villes et les campagnes, le courant central de la vie politique française est en train de se reconstruire. De cela j'ai parlé dans mon livre, de cela je reparlerai dans un prochain livre. Le nez dans le guidon, je suis condamné à écrire. Pour prendre le temps quelques minutes de vérifier que le chemin qui est pris est le bon. Ne cède jamais étant épuisé une année après sa publication, j'ai décidé de vous le proposer en ligne.

23/03/2007

Les radicaux avec Bayrou

La phrase du jour est une réflexion du philosophe Alain. Elle trône en bonne place sur le site des radicaux qui soutiennent François Bayrou: http://u2r.typepad.com/weblog/

"On peut être radical sans être socialiste. Le républicain radical est un homme à principes, et qui, par suite, n'est pas toujours commode. Son dieu, c'est la loi. Toute son énergie, il l'emploie à courber devant la loi les autres hommes et lui- même. Homme à principes, cela  ne veut pas dire homme dogmatique, homme sûr de lui, homme ligoté dans une doctrine. Le radical est naturellement philosophe ; il sait que toute doctrine est provisoire, et qu'aucun projet n'est à la mesure des événements qui surviendront".

07:35 Publié dans La phrase du jour | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : udf, bayrou, 2007

22/03/2007

Bayrou hier soir: retour aux sources et premier grand appel au Peuple de France !

Très offensif hier soir, François Bayrou devait marquer les esprits pour le changement de saison politique. C’était fort..midable ! Je n’ai jamais cru que cette histoire qui est en train de se nouer serait une histoire facile. Les brontosaures de la vie politique française sont toujours là, stabilisés sur des pattes d’argile. Mais le système donne encore la sensation de tenir bon. Et pour cause. Pour les uns, ils gouvernent depuis 5 ans, pour les autres ils aspirent à gouverner. Leurs prébendes pourraient en souffrir. François Bayrou a donc insisté hier soir sur le constat d’impuissance de ce système là : " La France a besoin de remettre à leur place les puissants, les règles vont changer. La France ne veut plus de l’alternance entre les deux partis au pouvoir depuis 25 ans. Choisir l’UMP ou le PS, c’est la certitude que rien ne changera ". Cette France là, celle de l’alternance, c’est finalement celle des arrangements permanents. D’où l’appel de François Bayrou :"Entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, entre celui qui voudrait que la France soit l’Amérique et celle qui voudrait que la France soit la Scandinavie, je dis que la France doit être la France. Après avoir connu des présidents arrangeants, la France a besoin d’un président dérangeant ". Le centrisme, c’est la force du caractère. Au fond de moi-même, je suis convaincu que François Bayrou changera l’exercice de la fonction présidentielle comme il l’a assuré. Le centrisme, c’est aussi l’esprit de résistance. Le projet de François Bayrou, c’est le projet de la résistance. " Car je veux lutter contre le chômage, contre l’exclusion, faire de l’éducation un moteur ", a-t-il proclamé. Tout changera si les Français se rassemblent. Rien ne changera si les Français restent divisés. C’est ma conviction. C’est l’essence même de mon engagement politique. Vraiment François, hier soir, c’était Fort…midable ! C’était un retour aux sources pour nous les centristes, ton premier grand appel au peuple de France !

15:45 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : udf, bayrou, 2007