03/12/2006
Message et invitation aux élus locaux
Dans quelques mois, la France a rendez-vous avec son avenir.
Chacun le pressent, l’élection présidentielle de 2007 ne ressemblera pas à celle de 2002, sauf à voir Jean-Marie Le Pen pour une seconde fois présent au second tour de cette élection majeure. Ce serait un échec terrible pour notre démocratie.
Je sais ce que certains pensent à cet égard. S’il n’y avait qu’un candidat à droite et qu’un candidat à gauche, il n’y aurait pas de risque de voir Le Pen au second tour. Il s’agit là d’une vue arithmétique de la politique et je mesure ce qu’elle a de tenace. La vie a beau être souvent binaire, cela n’empêchait pas en son temps Victor Hugo de déclarer : « La symétrie, c’est l’ennui ». Et nous voyons déjà comment le duo « Ségo-Sarko », accaparant les médias, est en train de nous lasser. Pour l’un, les coupables ce sont les juges qui sont tantôt laxistes, tantôt trop rigoureux. Pour l’autre, ce sont les professeurs qui ont trop de temps libre et se font payer grassement leurs heures de cours particuliers par des sociétés cotées en bourse. Comme a pu le déclarer François Bayrou ce 2 décembre dans son village au pied des Pyrénées: « Cette recherche éperdue des boucs émissaires est le signe d’un pays qui va mal. »
Qui pense sérieusement et notamment parmi celles et ceux qui ont en charge la gestion quotidienne de nos villes et villages, que l’on puisse continuer ce que François Bayrou appelle « la guerre civile, ridicule et sourde d’une moitié du pays contre l’autre » ?
« La France a besoin de changer de logique et elle a besoin de toutes ses forces » : voilà en substance le message que les centristes, dont je suis, entendent porter aujourd’hui.
Nous croyons ce changement de logique possible
Notre vision du gouvernement : Si François Bayrou est élu, il nommera au gouvernement une équipe pluraliste, équilibrée, des démocrates, femmes et hommes, venus de bords différents, avec mission de mettre en oeuvre le même projet républicain.
Le projet républicain – Reconstruire la République affaiblie, réimplanter l’État là où ça va mal, équilibrer les finances publiques, soutenir l’esprit d’entreprise, sortir de l’exclusion 1,3 million de RMIstes en leur offrant non pas seulement un chèque de survie mais une activité, faire progresser et respecter l’école républicaine, mieux armer la justice, et reprendre à la base l’idéal européen.
François Bayrou ayant décidé de commencer sa tournée présidentielle par notre département, j’ai plaisir à vous inviter à une réunion publique à
Lille Grand Palais le jeudi 14 Décembre à 19h00.
11:50 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : udf, bayrou, ps, ump, politique, présidentielle
25/11/2006
François Bayrou à Lille le 14 Décembre
Dans la foulée de sa déclaration de candidature le 2 décembre prochain, François Bayrou animera un grand meeting régional à Lille-Grand Palais le Jeudi 14 Décembre à 19h30. La salle retenue est la salle Vauban, tout un programme pour celui qui entend reconstruire la France. François devrait passer deux jours dans le Nord à cette occasion. Nous aurons davantage de précision dans les jours qui viennent. Nous ferons un métro-bus au départ de Lomme-Lambersart à 18h30. La mobilisation ne fait que commencer...
08:24 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : udf, bayrou, politique
19/11/2006
Bayrou face à Le Pen
J'ai regardé cette semaine l'émission de France 2 consacrée aux troubles-fête de la prochaine présidentielle. Arlette Chabot avait choisi d'opposer François Bayrou et Jean-Marie Le Pen. Sur Agoravox, un site que je recommande, le sujet a été abondamment traité et je vous conseille d'aller jeter un oeil sur l'article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15737 intitulé: Bayrou fait-il le jeu de Le Pen. En ce qui me concerne, j'ai trouvé Bayrou à la hauteur de ce que l'on attend de quelqu'un qui aspire aux plus hautes fonctions. Il a répondu point par point à Jean-Marie sur ce qui n'étaient pas des détails. J'ai senti un Le Pen flatté d'avoir à engager le débat sur ses aspirations profondes. Seul dérapage mal contrôlé, le mot "Ausweiss" lâché au moment où les deux hommes abordaient le sujet de la Nation. Personne n'a vraiment repris. Personnellement, j'ai trouvé cela choquant. Mais in fine, je suis fier de soutenir un homme, François Bayrou, qui a su trouver des mots et des paroles justes face à un Jean-Marie Le Pen, non pas décontenancé mais obligé de réagir en vérité sur les sujets abordés. Je me disais qu'il y avait dans ce face à face, le véritable second tour de la prochaine présidentielle, second tour des idées j'entends. Le Pen / Bayrou, ce sont deux idées de la France et deux idées de l'Europe. Bayrou ne fait pas le jeu de Le Pen, bien au contraire et au moment où Bayrou est entré solidement dans le jeu, l'enjeu est maintenant d'en faire sortir démocratiquement Jean-Marie Le Pen.
16:42 Publié dans Réflexions politiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : UDF, politique, Bayrou
15/11/2006
Misère et solitude vont hélas ensemble.
Un rapport récent du secours catholique que vous pouvez lire en cliquant sur :
http://www.secours-catholique.asso.fr/telechargements/rap...
fait le point sur un constat que l'on ressentait mais il semble que personne ne l'avait à ce point mesuré: le lien entre pauvreté et solitude. C'est pour mieux combattre ce phénomène que le secours catholique a réalisé cette étude. Au moment où à Lomme nous venons de faire le constat que 1 857 foyers lommois se situaient, en décembre dernier, en dessous du seuil de bas revenus (738,86 E pour une personne seule) et que 612 ménages percevaient le RMI en novembre dernier, il importe de tout faire pour permettre le retour à l'activité mais aussi (et surtout) de ne pas oublier que l'enjeu majeur de la lutte contre la solitude reste d'offrir gratuitement du temps avec les plus pauvres sans leur offrir systématiquement une aide matérielle concrète. Il y a là un vaste chantier. Le rapport du secours catholique trace des pistes.
13:45 Publié dans Politiques sociales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : UDF, Bayrou, Nord, Politique
12/11/2006
J'ai lu le dernier livre de Roger Vicot sur la sécurité
Si Ernest Renan faisait partie des lectures favorites de François Mitterrand, Roger Vicot n’a pas hésité à réinviter l’auteur de la célèbre conférence « Qu’est-ce qu’une nation ? » dans le débat d’aujourd’hui. Pour exprimer avec force qu’une nation doit « désirer clairement continuer la vie ensemble ». Son thème, c’est la sécurité mais comme il l’affirme d’emblée : « Elle ne doit pas être uniquement perçue comme un élément de contrainte, voire d’inégalité ». Et d’enfoncer le clou : « Elle constitue un droit, dont les policiers sont les porteurs et les acteurs. Et un droit pour tous les citoyens ». A partir de là, l’auteur chargé des questions de sécurité à Lille et à Lomme –sa commune associée-, a bâti sa réflexion autour de 10 chapitres tous plus passionnants les uns que les autres. L’homme politique est de gauche et il ne manque pas de se référer à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qu’il cite abondement en tête de chacun des chapitres pour mieux dénoncer « cette victoire sémantique et intellectuelle de la droite » qui a selon lui « réussi à faire croire que sécurité et ordre public sont synonymes ». C’est le mérite de ce livre que de chercher à convaincre que « la répression est nécessaire, que la prévention n’est pas le laxisme » et que les deux « ne sont pas incompatibles ». Finalement, l’auteur fait un plaidoyer argumenté d’une véritable sécurité universelle. Mais pour l’auteur, cette vision là s’inscrit à gauche d’où le titre sans équivoque de son livre : « Pour une sécurité de gauche : une sécurité républicaine contre la République sécuritaire » édité chez l’Harmattan dans la collection des « questions contemporaines ». Nous partageons sa philosophie quand il s’inscrit dans un humanisme intégral : « Une main tendue au cours d’une vie permet parfois d’éviter les pires dérives ». L’élu n’est pas naïf et il a l’actuel locataire de la Place Beauvau en ligne de mire : « Que certains gamins montrent des signes comportementaux inquiétants dès le plus jeune âge, c’est une évidence. Qu’on en déduise qu’ils sont de la graine de délinquant, de la mauvaise herbe (…) souligne une philosophie de la vie profondément inégalitaire ». Et Roger Vicot de lancer une décharge téléguidée : « La meilleure preuve que cela ne marche pas, c’est que personne n’a soupçonné, lorsqu’il avait trois ans, que Nicolas Sarkozy deviendrait aussi dangereux devenu grand ! ». Mais l’intérêt du livre n’est pas là. Il est bien dans les pistes tracées comme celle qui consisterait à « redéfinir le rôle et les missions de la police ». Pour Roger Vicot, les policiers méritent (notre) confiance et l’enjeu c’est bien « de faire de la proximité une dimension de la police ». Pas comme une option mais comme une dimension de base. Il cite en exemple les Koban japonais où sur 263.000 policiers, 85.000 sont affectés à cette mission de proximité. L’intérêt réside dans la formation des personnels et notamment « l’accueil et la prise en charge des victimes ». Et Roger Vicot de lancer un véritable pavé dans la mare : « Si la démocratie participative a un sens, que la police y … participe ». L’élu pense qu’il serait intéressant de faire des animateurs des comités de quartiers « des contacts réguliers de la police ». Nous sommes en phase avec lui quand il dit s’opposer à la présence policière dans les établissements scolaires, quand il oppose une France qui fait la guerre à la pauvreté et non pas aux pauvres, quand il espère une France qui reconnaisse tous les siens. Parfois l’auteur vante des perspectives qui se mettent en place comme les conventions tripartites (Villes-Clubs de Prévention-Conseil Général), véritables contrats. L’enjeu comme l’écrit l’élu : « Contractualiser le résultat humain, l’objectif à atteindre avec un jeune pris en charge ». Nous sommes enfin en phase quand il s’agit de se dire que la médiation sociale doit aujourd’hui faire l’objet d’une véritable reconnaissance sociale et que les efforts doivent porter sur la prévention précoce. C’est un point sur lequel nous avons convenu avec le vice-président du conseil général, à la veille de la réécriture de plan enfance-famille 2006-2011, de mettre l’accent. Comme nous sommes d’accord pour multiplier comme le suggère Roger Vicot d’accroitre les ALS (Acteurs de Liaison Sociale dans l’environnement Scolaire ». Le livre de Roger Vicot invite enfin à définir une grande politique pénitentiaire. Et là, « malgré les rapports parlementaires rédigés par des élus de droite et de gauche d’ailleurs, rien ne semble devoir bouger un jour ! ». Gageons que les temps qui viennent permettront d’engager des réformes pour que notre pays tourne le dos à cette triste réalité pointée du doigt par l’auteur dès le début de son livre : « La France constitue aujourd’hui une exception en Europe. Nos prisons sont devenues au fil du temps de simples garderies à détenus (…) ». Bien d’autres points sont encore soulevés : la « marchandisation de la sécurité » et la « responsabilité des journalistes ». A ceux qui se prennent pour des metteurs en scène, il adresse enfin une mise en garde : « Faites du théâtre ou du cinéma ». Bref, vous ne perdrez ni votre temps, ni votre argent en achetant ce livre beaucoup moins polémique que ne pourrait le laisser entendre son titre. Non, Roger Vicot vient de commettre un livre utile au service d’une vision républicaine de la sécurité. Cette vision, je la partage dans ces grandes lignes. Je ne suis pas de droite. Suis-je pour autant de gauche ?
17:55 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, udf, bayrou, PS