19/11/2006
Bayrou face à Le Pen
J'ai regardé cette semaine l'émission de France 2 consacrée aux troubles-fête de la prochaine présidentielle. Arlette Chabot avait choisi d'opposer François Bayrou et Jean-Marie Le Pen. Sur Agoravox, un site que je recommande, le sujet a été abondamment traité et je vous conseille d'aller jeter un oeil sur l'article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15737 intitulé: Bayrou fait-il le jeu de Le Pen. En ce qui me concerne, j'ai trouvé Bayrou à la hauteur de ce que l'on attend de quelqu'un qui aspire aux plus hautes fonctions. Il a répondu point par point à Jean-Marie sur ce qui n'étaient pas des détails. J'ai senti un Le Pen flatté d'avoir à engager le débat sur ses aspirations profondes. Seul dérapage mal contrôlé, le mot "Ausweiss" lâché au moment où les deux hommes abordaient le sujet de la Nation. Personne n'a vraiment repris. Personnellement, j'ai trouvé cela choquant. Mais in fine, je suis fier de soutenir un homme, François Bayrou, qui a su trouver des mots et des paroles justes face à un Jean-Marie Le Pen, non pas décontenancé mais obligé de réagir en vérité sur les sujets abordés. Je me disais qu'il y avait dans ce face à face, le véritable second tour de la prochaine présidentielle, second tour des idées j'entends. Le Pen / Bayrou, ce sont deux idées de la France et deux idées de l'Europe. Bayrou ne fait pas le jeu de Le Pen, bien au contraire et au moment où Bayrou est entré solidement dans le jeu, l'enjeu est maintenant d'en faire sortir démocratiquement Jean-Marie Le Pen.
16:42 Publié dans Réflexions politiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : UDF, politique, Bayrou
15/11/2006
Misère et solitude vont hélas ensemble.
Un rapport récent du secours catholique que vous pouvez lire en cliquant sur :
http://www.secours-catholique.asso.fr/telechargements/rap...
fait le point sur un constat que l'on ressentait mais il semble que personne ne l'avait à ce point mesuré: le lien entre pauvreté et solitude. C'est pour mieux combattre ce phénomène que le secours catholique a réalisé cette étude. Au moment où à Lomme nous venons de faire le constat que 1 857 foyers lommois se situaient, en décembre dernier, en dessous du seuil de bas revenus (738,86 E pour une personne seule) et que 612 ménages percevaient le RMI en novembre dernier, il importe de tout faire pour permettre le retour à l'activité mais aussi (et surtout) de ne pas oublier que l'enjeu majeur de la lutte contre la solitude reste d'offrir gratuitement du temps avec les plus pauvres sans leur offrir systématiquement une aide matérielle concrète. Il y a là un vaste chantier. Le rapport du secours catholique trace des pistes.
13:45 Publié dans Politiques sociales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : UDF, Bayrou, Nord, Politique
12/11/2006
J'ai lu le dernier livre de Roger Vicot sur la sécurité
Si Ernest Renan faisait partie des lectures favorites de François Mitterrand, Roger Vicot n’a pas hésité à réinviter l’auteur de la célèbre conférence « Qu’est-ce qu’une nation ? » dans le débat d’aujourd’hui. Pour exprimer avec force qu’une nation doit « désirer clairement continuer la vie ensemble ». Son thème, c’est la sécurité mais comme il l’affirme d’emblée : « Elle ne doit pas être uniquement perçue comme un élément de contrainte, voire d’inégalité ». Et d’enfoncer le clou : « Elle constitue un droit, dont les policiers sont les porteurs et les acteurs. Et un droit pour tous les citoyens ». A partir de là, l’auteur chargé des questions de sécurité à Lille et à Lomme –sa commune associée-, a bâti sa réflexion autour de 10 chapitres tous plus passionnants les uns que les autres. L’homme politique est de gauche et il ne manque pas de se référer à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qu’il cite abondement en tête de chacun des chapitres pour mieux dénoncer « cette victoire sémantique et intellectuelle de la droite » qui a selon lui « réussi à faire croire que sécurité et ordre public sont synonymes ». C’est le mérite de ce livre que de chercher à convaincre que « la répression est nécessaire, que la prévention n’est pas le laxisme » et que les deux « ne sont pas incompatibles ». Finalement, l’auteur fait un plaidoyer argumenté d’une véritable sécurité universelle. Mais pour l’auteur, cette vision là s’inscrit à gauche d’où le titre sans équivoque de son livre : « Pour une sécurité de gauche : une sécurité républicaine contre la République sécuritaire » édité chez l’Harmattan dans la collection des « questions contemporaines ». Nous partageons sa philosophie quand il s’inscrit dans un humanisme intégral : « Une main tendue au cours d’une vie permet parfois d’éviter les pires dérives ». L’élu n’est pas naïf et il a l’actuel locataire de la Place Beauvau en ligne de mire : « Que certains gamins montrent des signes comportementaux inquiétants dès le plus jeune âge, c’est une évidence. Qu’on en déduise qu’ils sont de la graine de délinquant, de la mauvaise herbe (…) souligne une philosophie de la vie profondément inégalitaire ». Et Roger Vicot de lancer une décharge téléguidée : « La meilleure preuve que cela ne marche pas, c’est que personne n’a soupçonné, lorsqu’il avait trois ans, que Nicolas Sarkozy deviendrait aussi dangereux devenu grand ! ». Mais l’intérêt du livre n’est pas là. Il est bien dans les pistes tracées comme celle qui consisterait à « redéfinir le rôle et les missions de la police ». Pour Roger Vicot, les policiers méritent (notre) confiance et l’enjeu c’est bien « de faire de la proximité une dimension de la police ». Pas comme une option mais comme une dimension de base. Il cite en exemple les Koban japonais où sur 263.000 policiers, 85.000 sont affectés à cette mission de proximité. L’intérêt réside dans la formation des personnels et notamment « l’accueil et la prise en charge des victimes ». Et Roger Vicot de lancer un véritable pavé dans la mare : « Si la démocratie participative a un sens, que la police y … participe ». L’élu pense qu’il serait intéressant de faire des animateurs des comités de quartiers « des contacts réguliers de la police ». Nous sommes en phase avec lui quand il dit s’opposer à la présence policière dans les établissements scolaires, quand il oppose une France qui fait la guerre à la pauvreté et non pas aux pauvres, quand il espère une France qui reconnaisse tous les siens. Parfois l’auteur vante des perspectives qui se mettent en place comme les conventions tripartites (Villes-Clubs de Prévention-Conseil Général), véritables contrats. L’enjeu comme l’écrit l’élu : « Contractualiser le résultat humain, l’objectif à atteindre avec un jeune pris en charge ». Nous sommes enfin en phase quand il s’agit de se dire que la médiation sociale doit aujourd’hui faire l’objet d’une véritable reconnaissance sociale et que les efforts doivent porter sur la prévention précoce. C’est un point sur lequel nous avons convenu avec le vice-président du conseil général, à la veille de la réécriture de plan enfance-famille 2006-2011, de mettre l’accent. Comme nous sommes d’accord pour multiplier comme le suggère Roger Vicot d’accroitre les ALS (Acteurs de Liaison Sociale dans l’environnement Scolaire ». Le livre de Roger Vicot invite enfin à définir une grande politique pénitentiaire. Et là, « malgré les rapports parlementaires rédigés par des élus de droite et de gauche d’ailleurs, rien ne semble devoir bouger un jour ! ». Gageons que les temps qui viennent permettront d’engager des réformes pour que notre pays tourne le dos à cette triste réalité pointée du doigt par l’auteur dès le début de son livre : « La France constitue aujourd’hui une exception en Europe. Nos prisons sont devenues au fil du temps de simples garderies à détenus (…) ». Bien d’autres points sont encore soulevés : la « marchandisation de la sécurité » et la « responsabilité des journalistes ». A ceux qui se prennent pour des metteurs en scène, il adresse enfin une mise en garde : « Faites du théâtre ou du cinéma ». Bref, vous ne perdrez ni votre temps, ni votre argent en achetant ce livre beaucoup moins polémique que ne pourrait le laisser entendre son titre. Non, Roger Vicot vient de commettre un livre utile au service d’une vision républicaine de la sécurité. Cette vision, je la partage dans ces grandes lignes. Je ne suis pas de droite. Suis-je pour autant de gauche ?
17:55 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, udf, bayrou, PS
11/11/2006
Le chirurgien qui a consacré sa vie à faire battre à nouveau le coeur des enfants
Hommage au Docteur Bechara Fares AKL paru dans le Washington Post (Etats-Unis)
Le Bechara F. Akl, 61, founder of the pediatric cardiac surgery program at Inova Fairfax Hospital for Children, died Oct. 21 of cancer at Inova Fairfax Hospital in Falls Church. He was an Annandale resident and a partner in Cardiovascular and Thoracic Surgery Associates.
Repairing the damaged hearts of children was Dr. Akl's passion and his life's work, as The Washington Post noted in a 2002 article about a 6-year-old Kenyan girl who was within a few years of death because of a congenital heart defect. Dr. Akl led a team of doctors in a surgical procedure to seal an open blood vessel near her heart.
"In less than two hours in the operating room, the little girl's life was turned around," the article says. Dr. Akl and his team not only saved her life but also freed her from the debilitating lethargy that had disrupted her childhood. It was one of several thousand open-heart procedures he performed during a career that lasted nearly four decades.
"It's a really demanding specialty," said Steven Keller, medical director of the pediatric intensive care unit at Inova Fairfax Hospital for Children. "Not only is it very challenging technically, but it requires a great knowledge of physiology, anatomy and all the variations. It also requires creativity on the fly during surgery. Very few people are actually able to do it with the success that Dr. Akl had."
An article about heart disease in the July 1997 issue of Washingtonian magazine underscored his surgical skills. Operating on 8-day-old Dana, born prematurely with two heart defects, he cut open the tiny chest, detached the pulmonary artery and sealed a hole the size of a dime.
"The step was especially precarious," Washingtonian noted. "The artery forks in a Y shape downward to both lungs, which it then covers with a spider web of whisker-thin branches. Any clumsy tug, any slip with a surgical instrument could tear the heart or puncture the lungs."
Nearly two hours and numerous painstaking procedures later, Dr. Akl removed the infant from the heart-lung bypass and sewed up her tiny, birdlike chest. A week after surgery, little Dana "was pink and cooing, fixing her large blue eyes on her mother's face." She went home the next day.
Dr. Akl often told family members that one of his favorite times of year was the weekend of Inova's annual heart surgery picnic. It was a day when he could watch patients from years past, now energetic and healthy, as they played in a park with their brothers and sisters. "They are distinguishable only by a scar, which they so proudly lift up their shirts to display," he said.
Dr. Akl was born in Damascus, Syria, and received his undergraduate and medical degrees at the Faculte Francaise de Medicine in Beirut in 1968. Only 23 years old at the time, he moved to the United States to continue his medical training at Cook County Hospital in Chicago and Baptist Memorial Hospital in Memphis, and then completed his cardiothoracic surgery training at the University of New Mexico in 1975.
He remained at the University of New Mexico to establish a program in congenital cardiac surgery and then moved to Northern Virginia in 1988 to become chief of cardiothoracic surgery at Inova Fairfax Hospital for Children. He handled about 400 cases a year, both adults and children.
Keller noted that Dr. Akl helped make Inova's pediatric cardiac surgery program a leader in the nation. "Before Dr. Akl's illness 2 1/2 years ago, we were getting some of the best results in the country," he said.
Dr. Akl loved to ski, having learned in the mountains of Lebanon. His wife preferred ice-skating and was eager to teach him. He did fine, a daughter recalled, until he fell and hit his head on the ice while trying to protect his hands. After the stitches were removed, husband and wife retreated to their individual preferences in winter sports.
Survivors include his wife of 30 years, Jane Akl of Annandale; three daughters, Danielle Akl, Laura Akl and Stephanie Akl, all of Annandale; two brothers; a sister; and a granddaughter.
18:00 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Etats-Unis, Liban, médecine, chirurgie, pédiatrie, politique, UDF