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29/03/2008

Il l'a dit

481468111.jpgLe premier ministre Libanais: « Il n’est plus acceptable qu’un pays frère comme la Syrie, ou un pays ami comme l’Iran, ou tout autre pays dans le monde traite le Liban comme une zone d’influence ou un champ de bataille ».

09:20 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, liban, modem, bayrou, monde

18/02/2008

Michel Aoun mène, à sa manière, le Liban vers sa révolution orange

cdfad8ffa28e136804947598fb441d82.jpgJ'ai souvent pris l'habitude, ici, de parler du Liban. Le pays est aujourd'hui traversé par une crise profonde mais pas celle que des médias ici et ailleurs tentent de faire croire. Le Liban serait divisé en deux parties : le groupe de la démocratie, c’est-à-dire celui au pouvoir et le groupe pro-syrien, c’est-à-dire l’opposition. Comme l'explique l'ancien directeur de la DST dans une récente interview, "l’ironie est le fait qu’une bonne majorité des gens actuellement au pouvoir, s’était rassasié depuis longtemps, tout en étant à table, hôte de syriens, et qu’aujourd’hui elle accuse Michel Aoun d’être proche de la Syrie". J'ai rencontré en début d'année Michel Aoun (photo prise chez lui à Rabieh). A sa manière, il mène le Liban vers sa révolution orange. Tout est dit dans un livre témoignage: "Ma vision du Liban". Pour celles et ceux qui aiment le Liban, à lire sans modération, pour comprendre le présent d'une actualité bien chargée et si pesante. Mais qui nous concerne aussi.

Document d'entente

Article sur Agora Vox

13:35 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liban, france, monde, modem, abyrou

31/12/2007

Meilleurs voeux de Beyrouth...

J'ai passé ici au Liban que j'aime tant, une dizaine de jours paisibles... Ici, comme l'écrivait l'éditorialiste Paul Khalifeh la semaine derniére : le libanais a ce magnifique talent de pouvoir se balancer sur la corde raide sans jamais tomber. Et pourtant, nous sommes ici proche de la catastrophe. Mais de cela les libanais ne parlent pas. Ils veulent continuer de croire que l'avenir est possible. La corde est toujours raide pour celles et ceux qui choisissent les chemins les plus difficiles partout dans le monde. Benazir Bhutto l'a payé de sa vie cette semaine au Pakistan. Je vois dans tous ces signes comme la tragédie du monde. La démocratie, ce n'est pas seulement comme je le lis encore trop souvent chez nous le fait d'emmener les gens voter. Non, la démocratie c'est plus que cela, c'est une prise de conscience personnelle et collective des problémes a affronter. La démocratie est un bien précieux que nous devons chercher a faire grandir chez nous pour qu'elle serve d'exemple a d'autres. Bonne année 2008 pour la démocratie chez nous et partout dans le monde !93665778d305ca057f276a560a7b56f3.jpg5001e7798845b8397a6476b5f6302d7d.jpg

17:50 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nouvel an, modem, monde, voeux, 2008

23/11/2007

Liban: message du Docteur HADDAD, Président du CPL

f5343dce8651a071ce00abdb5d9f3ffd.jpgExtrait : "En effet, dans ce monde moderne où le terrorisme s’est taillé une place prépondérante et l’intolérance s’est érigée comme moyen de communication, l’exemple que peut donner le Liban sur la coexistence entre ses différentes composantes devrait prouver que le choc des civilisations n’est pas une fatalité et que les êtres humains, avec un brin d’intelligence et de responsabilité, peuvent vivre ensemble et bâtir, en commun, leur société".

Lire l'intégralité du message

Photo prise en 1997, le Général (au centre) est exilé en France. A droite, mon grand ami Rabih Traboulsi.

20/11/2007

Le 5 octobre 1958 : l'appel de Charles Hélou au Libanais, plaidoyer pour la fraternité

f611964e6b223ebfdfb0b68da004b08d.jpg« La gravité de la situation ? Chacun de nous s’en rend compte. Chacun de nous sait que ce qui est en cause, c’est le destin du Liban, c’est le “vouloir vivre en commun” des Libanais et un ensemble de valeurs qui font que la vie mérite d’être vécue. Les origines du drame et les responsabilités qu’il met en cause ? Ce n’est pas ce problème que je vais maintenant aborder puisque c’est ce problème-là qui ajoute à nos divisions – et, puisqu’à tour de rôle chaque moitié de la population a cru pouvoir s’insurger pour ce qu’elle a considéré comme la défense du Liban. »

Les moyens “d’en sortir”, voilà ce qui doit préoccuper chaque Libanais en ce moment. “En sortir” dignement, équitablement, sans amertume de part ni d’autre, sans esprit ni besoin de revanche. Retrouver la paix comme avant, le travail comme avant, se retrouver comme avant unis et fraternels. Pour “en sortir”, les ressources de ce pays sont immenses. Non point seulement ses ressources économiques (qui s’épuisent moins facilement que ne l’auraient cru bien des experts), mais d’abord et essentiellement ses ressources morales. Malgré les tristesses et les deuils, malgré les excès et les violences, une même volonté de durer et de faire durer cette commune patrie, une volonté de survivre ensemble, venue du plus profond de tous les citoyens, renouvelle chaque matin son œuvre opiniâtre de rapprochement, de conciliation, d’unité.

De cette sagesse et de cet élan qui sont l’élan et la sagesse de la vie elle-même, en face de tous les risques de désagrégation, nous avons chaque jour quelque preuve nouvelle. L’une des plus éloquentes, à mes yeux, est bien celle que viennent de nous donner spontanément les journalistes de toutes tendances en décidant de se rencontrer pour un engagement d’honneur, pour un essai et pour un exemple de réconciliation nationale. On verra, par ailleurs, les modalités de leur accord. Qu’ils aient eu, en même temps, l’idée de laisser l’un de leurs plus anciens confrères, maintenant ministre de l’Information, publier un même éditorial dans tous les journaux d’aujourd’hui montre aussi à quel point, dans les circonstances les plus dramatiques, l’esprit d’abnégation et la plus grande délicatesse peuvent s’épanouir. Je ne voudrais pas abuser de cette liberté qui m’est laissée. Je voudrais seulement dire que ce que les journalistes, en dépit de leurs divergences d’opinion, ont pu réaliser aujourd’hui, le pays tout entier peut le réussir merveilleusement demain.

De part et d’autre, la presse a eu ses martyrs. La rencontre des journalistes n’en est que plus méritoire, plus significative, plus émouvante. Entre Dikran Tosbath et Abdallah Machnouk, entre Georges Ameira du Amal et Assad Mokaddem du Siassat et même, parmi les modérés, entre Ghassan Tuéni, René Aggiouri, Toufic Metni et tous les autres, les représentants du Hayat et du Yom, le pacte qui s’est conclu en présence des présidents des deux syndicats de la presse n’est pas un pacte d’abdication des principes, mais de conciliation et d’apaisement. Une réunion comme celle des journalistes, aujourd’hui, ce sont toutes les fractions du pays qui peuvent, qui doivent la tenir à brève échéance.

Nous sommes, de par notre structure, le pays des divergences inévitables et de l’union nécessaire. Nous n’avons le choix qu’entre la fraternité ou la mort. C’est bien cette conviction commune à tous les Libanais qui explique la dernière élection présidentielle et le choix de l’homme devenu, pour nous tous, le symbole même de l’unité nationale et l’arbitre naturel de nos difficultés et de nos conflits. La réconciliation nationale, qui doit intervenir dans l’ordre, dans la justice et le respect de l’autorité, ne peut être que l’œuvre du compromis politique et de l’arbitrage. »