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14/11/2009

Lettre ouverte au député Huyghe

Lettre ouverte au Député Huyghe

Bien-être au travail : OK mais faut-il une loi ? Et si oui, laquelle ?

Je connais Sébastien Huyghe depuis assez longtemps pour me permettre de lui adresser cette lettre ouverte, dans la mesure où j’estime qu’il pose une bonne question sans être totalement sûr qu’il apporte la bonne réponse.

 

Une bonne question Monsieur le Député. Oui, la France, ses règles, son modèle et le rapport de nos concitoyens au travail posent question. Pierre Giorgini, aujourd’hui directeur général du groupe ISEN (école d’ingénieur) et ancien cadre du groupe France Telecom expliquait dans une récente tribune au journal la Croix daté du 28 septembre dernier que le monde économique change mais que corrélativement nous-mêmes clients, consommateurs, usagers, nous montrons du doigt le management des entreprises en sachant exiger réactivité, qualité de service, professionnalisme, etc…

 

Apportez-vous la bonne réponse Monsieur le Député ? Les parlementaires sont les premiers à regretter que des lois soient votées sans être appliquées souvent parce qu’elles n’ont pas obtenu les décrets pour leur bonne application. Dans le cas qui nous préoccupe, les dispositifs que vous avancez existent bien souvent dans les entreprises : les " lois Auroux " (qui datent certes) ont permis l’expression des salariés ; plus récemment a été mis le en place le dispositif de Gestion Prévisionnelles des Emplois et des Compétences pour accompagner les salariés dans leur évolution professionnelle ; vous avez voté en ce qui vous concerne le Plan Seniors. Tout cela sans compter avec les démarches qualité qui sont un plus pour les entreprises qui se donnent la peine de les mettre en place dans l’optique qui est celle que vous soulevez : le bien-être des collaborateurs dans une logique d’amélioration continue.

 

Que faut-il faire donc faire Monsieur le Député puisque la direction est bonne ? S’il y a une loi à voter, elle serait différente de celle que vous suggérez. La loi nécessaire, de mon point de vue, consisterait à donner quelques moyens substantiels à des centres de recherche qui travailleraient sur des indicateurs du type bien-être au travail. Je pense que l’enjeu est là à l’instar de ce que la Région Nord-Pas de Calais a pu et su développer avec un laboratoire de Lille 1 sur l’Indicateur de Développement Humain (IDH). Il me semble qu’il s’agit là d’un partenariat innovant qui a su prendre à bras le corps la question de la souffrance de notre population avec un objectif clair de construction d’un indicateur de mesure hors du champ traditionnel de la statistique classique. En cela, je crois que cette initiative n’a pas été assez saluée jusqu’à présent.

 

Car, et j’en termine avec cette lettre ouverte au débat, en vous remerciant d’avoir ouvert ce débat publiquement, les indicateurs de bien-être au travail dans les entreprises ou plus généralement de bien-être de notre population, sont des outils précieux d’aide à la décision dans le champ de l’action, qu’elle soit privée ou publique. En ayant à l’esprit que si nous mettons en place de tels outils, nous ne le faisons pas pour mieux valoriser la société de consommation. Au contraire, je partage avec Patrick Viveret, philosophe, cette conviction que la société de consommation a développé des travers et que c’est probablement " la frugalité, la sobriété et l’acceptation des limites qui peuvent permettre de répondre également au mal-être et de la transformer en espérance positive ".

 

Bonne réception.

 

Denis Vinckier

Ancien Gonseiller Général

Et toujours en veille quand il s’agit de l’essentiel.

27/11/2006

Volet "handicap" du schéma d'organisation sociale et médico-sociale du Nord

Monsieur le Président,

Monsieur le Vice-Président,

 

Tout le monde convient que nous sommes là dans un champ où les besoins sont immenses.

 

Sur le volet handicap du schéma, nous avons un document équilibré entre le bilan de l’exécution du schéma sur la période 2002-2006 (conçu comme un véritable tableau de bord qui démontre s’il en était besoin la complexité du sujet traité) et les orientations stratégiques pour les années qui viennent. Nous sommes ici dans un champ où le département est conforté dans son rôle de chef de file de l’action sociale et nous avons pris acte de l’interpellation qui a été la vôtre, Monsieur le Président, auprès du délégué interministériel aux personnes handicapées. S’il est un domaine sur lequel l’Etat ne peut pas ne pas être au rendez-vous, c’est bien celui-là, à la fois parce que les retards sont patents et pour la charge symbolique qu’il véhicule.

 

Le conseil départemental consultatif du développement social est d’ailleurs venu abonder dans ce sens puisqu’il a rappelé les bouleversements créés par la loi handicap mais aussi la mission de tous les acteurs, de toutes les associations, qui comptent beaucoup sur le département comme chef de file et nous mettons beaucoup d’espoir, au groupe UDF, sur la capacité que nous aurons comme chef de file, avec nos partenaires, à répondre aux enjeux posés.

 

Il suffit de lire l’ensemble des orientations stratégiques pour voir que l’horizon reste loin. La mobilisation doit donc être totale.

  • Totale pour connaître les besoins et les attentes et les structurer
  • Totale pour que le Maison Départementale des Personnes Handicapées répondre aux missions qui luis sont confiées notamment en matière d’accueil et de proximité
  • Totale pour apporter des réponses adaptées aux situations de handicap. Là, il faudra être plus stratégique, Monsieur le Vice-Président Albert Despres.
  • Totale pour innover. L’accès à la culture et l’aide aux aidants nous paraissent devoir constituer 2 priorités affirmées à amplifier dans le temps.

Ces deux observations étant faites, le groupe UDF votera pour le volet handicap du schéma présenté.

 

Conseil Général - 27 Novembre 2006