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18/11/2009

Appel aux élus métropolitains chargés de la démocratie participative

Copie de la lettre envoyée ce jour à une paire d'élus métropolitains en charge de la démocratie participative.

Chère Collègue, Cher Collègue,

 Cette lettre s’adresse à toutes celles et ceux qui ont en charge la démocratie participative dans leur commune et que j’ai pu recenser sur la base d’articles de presse. Elle résulte d’un regard personnel sur ma mission d’élu en charge de la démocratie participative, dans la mesure où celle-ci me tient profondément à cœur.

 La première chose qui saute aux yeux après un premier tour d’horizon métropolitain, c’est que le terme de démocratie participative n’est pas exclusif. En fait, bien des expressions diverses recouvrent cette réalité : on parle d’adjoint chargé de la proximité avec la population, d’élu chargé des réunions publiques, de citoyenneté, de démocratie de proximité, d’adjoint en charge du conseil des enfants, du conseiller délégué à la concertation avec les habitants, etc…

 La seconde chose qui saute aux yeux, c’est que toutes les villes moyennes ou importantes de la métropole n’affichent pas toujours cette ambition dans les responsabilités communales. Ce qui ne veut pas dire que le sujet n’est pas traité. Mais incontestablement, on ne donne pas partout encore la même importance au sujet qui le mérite cependant.

 Dans tous les cas, celles et ceux qui en assument la charge par délégation de leur maire, savent que la mission que nous appellerons par commodité " démocratie participative " en ayant bien en tête l’ensemble des réalités qu’elle recouvre, reste difficile à mettre en œuvre : 

  • D’abord parce que par rapport à des politiques obligatoires, elle reste une politique volontariste ;
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  • Ensuite, parce que sa mise en place et sa réussite ne repose pas sur la somme des moyens financiers déployés ;
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  • Disons encore que c’est un champ d’innovation permanente dans un domaine où il n’y a pas de recette toute faite ;
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  • Enfin parce que si nous touchons aux raisons de vivre de nos concitoyens, nous devons souvent faire avec une forme d’impatience citoyenne couplée avec une méconnaissance des rouages de l’action publique locale.
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  • Il y a certainement encore bien d’autres raisons qui expliquent la difficulté réelle de cette délégation.
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 La délégation est difficile à mettre en œuvre et des questions nombreuses se posent à nous. J’en ai recensé quelques-unes, là aussi en ayant conscience de ne pas être exhaustif :

  • Comment endiguer une forme de désaffection de nos concitoyens pour la chose publique ?
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  • Comment faire face à l’impatience citoyenne ?
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  • Comment utiliser les nouvelles technologies dans ce champ complexe. Comment faire ? Jusqu’où aller ?
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  • Dans la mesure où il ne s’agit pas seulement de donner la parole, mais de l’organiser, des méthodes de participation voire de management des citoyens sont peut-être nécessaires à appréhender. Sommes-nous prêts et formés à cela ?
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  • Le suffrage universel garantissant les pouvoirs de la Démocratie Représentative, comment l’articuler avec une Démocratie Participative dans une logique de service de l’intérêt général ?
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Ces questions mêlent des interrogations historiques avec des défis nouveaux. Je crois qu’il nous appartient d’essayer d’y répondre.

Aussi, il me semble que nous aurions quelque chose à gagner à échanger, au delà de la simple géographie de nos communes respectives. Je vois quelques avantages à court terme :

  • Recenser les expériences existantes ;
  • Se repérer les uns et les autres ; 
  • Echanger des idées ;
  • Partager des pratiques ;
  • Soulever des questionnements ;
  • Se motiver aussi.
  •  

Je pense encore que nous pourrions envisager des perspectives. J’en ai quelques uns en tête que je liste sans niveau d’importance :

  • Mettre en place un site internet collaboratif ;
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  • Créer une association des élus en charge de la démocratie participative ;
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  • Trouver des moyens de recherche en sciences humaines et sociales sur le sujet ;
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  • Initier des sujets de recherche appliquée ;
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  • Inciter d’autres communes à déployer des démarches de démocratie participative ;
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  • Sensibiliser plus largement nos concitoyens à l’importance que nous donnons à cette politique ;
  •  

Voilà pour cette lettre. Après plus d’une année en charge de cette responsabilité nouvelle, je voulais échanger avec vous. Si nous voulions très rapidement nous rencontrer, je crois que ce serait assez facile.

Je crois profondément que c’est aujourd’hui utile et nécessaire, au regard des points que j’ai à cœur et que j’ai essayé de synthétiser ici.

Dans l’attente de vos premières réactions, veuillez agréer, Chère Collègue, Cher Collègue, l’expression de mes plus cordiales salutations.

 Denis Vinckier

14/11/2009

Lettre ouverte au député Huyghe

Lettre ouverte au Député Huyghe

Bien-être au travail : OK mais faut-il une loi ? Et si oui, laquelle ?

Je connais Sébastien Huyghe depuis assez longtemps pour me permettre de lui adresser cette lettre ouverte, dans la mesure où j’estime qu’il pose une bonne question sans être totalement sûr qu’il apporte la bonne réponse.

 

Une bonne question Monsieur le Député. Oui, la France, ses règles, son modèle et le rapport de nos concitoyens au travail posent question. Pierre Giorgini, aujourd’hui directeur général du groupe ISEN (école d’ingénieur) et ancien cadre du groupe France Telecom expliquait dans une récente tribune au journal la Croix daté du 28 septembre dernier que le monde économique change mais que corrélativement nous-mêmes clients, consommateurs, usagers, nous montrons du doigt le management des entreprises en sachant exiger réactivité, qualité de service, professionnalisme, etc…

 

Apportez-vous la bonne réponse Monsieur le Député ? Les parlementaires sont les premiers à regretter que des lois soient votées sans être appliquées souvent parce qu’elles n’ont pas obtenu les décrets pour leur bonne application. Dans le cas qui nous préoccupe, les dispositifs que vous avancez existent bien souvent dans les entreprises : les " lois Auroux " (qui datent certes) ont permis l’expression des salariés ; plus récemment a été mis le en place le dispositif de Gestion Prévisionnelles des Emplois et des Compétences pour accompagner les salariés dans leur évolution professionnelle ; vous avez voté en ce qui vous concerne le Plan Seniors. Tout cela sans compter avec les démarches qualité qui sont un plus pour les entreprises qui se donnent la peine de les mettre en place dans l’optique qui est celle que vous soulevez : le bien-être des collaborateurs dans une logique d’amélioration continue.

 

Que faut-il faire donc faire Monsieur le Député puisque la direction est bonne ? S’il y a une loi à voter, elle serait différente de celle que vous suggérez. La loi nécessaire, de mon point de vue, consisterait à donner quelques moyens substantiels à des centres de recherche qui travailleraient sur des indicateurs du type bien-être au travail. Je pense que l’enjeu est là à l’instar de ce que la Région Nord-Pas de Calais a pu et su développer avec un laboratoire de Lille 1 sur l’Indicateur de Développement Humain (IDH). Il me semble qu’il s’agit là d’un partenariat innovant qui a su prendre à bras le corps la question de la souffrance de notre population avec un objectif clair de construction d’un indicateur de mesure hors du champ traditionnel de la statistique classique. En cela, je crois que cette initiative n’a pas été assez saluée jusqu’à présent.

 

Car, et j’en termine avec cette lettre ouverte au débat, en vous remerciant d’avoir ouvert ce débat publiquement, les indicateurs de bien-être au travail dans les entreprises ou plus généralement de bien-être de notre population, sont des outils précieux d’aide à la décision dans le champ de l’action, qu’elle soit privée ou publique. En ayant à l’esprit que si nous mettons en place de tels outils, nous ne le faisons pas pour mieux valoriser la société de consommation. Au contraire, je partage avec Patrick Viveret, philosophe, cette conviction que la société de consommation a développé des travers et que c’est probablement " la frugalité, la sobriété et l’acceptation des limites qui peuvent permettre de répondre également au mal-être et de la transformer en espérance positive ".

 

Bonne réception.

 

Denis Vinckier

Ancien Gonseiller Général

Et toujours en veille quand il s’agit de l’essentiel.

17/07/2009

Une belle histoire

Puisque l'on reparle du LUSC (La voix du Nord  de ce vendredi), je réédite mon post qui date de quelques mois en ajoutant le fichier du livre en fin de message. Bonne lecture !

"lusc.jpgQue les choses soient claires, l'objectif de cette petite aventure qui m'amène à écrire puis à publier n'est pas commercial mais sociétal. Créer du lien social à partir d'une vie personnelle, professionnelle ou associative, c'est à mon sens tout l'enjeu d'une écriture à plusieurs. Il n'y a pas d'argent en jeu. Mon objectif, à terme, c'est bien de fédérer dans une association des personnes animées par ce même idéal. Pour échanger des pratiques et diffuser le concept. Voilà, j'en suis à mon troisième petit ouvrage avec cette belle histoire mais j'ai du boulot pour toute l'année 2009. Finalement, je crois que cette idée généreuse a de l'avenir. www.tracines.fr

Microsoft Word - livre LUSC 1485x21cm.pdf

14/12/2008

Irresponsabilité de la finance mondiale, responsabilité de la finance locale.

Budget 2009: Intervention au nom du groupe majoritaire

Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Dans un tout autre contexte économique et social, cela aurait été un plaisir d’exprimer la position de la majorité communale sur les choix budgétaires pour 2009. Mais dans le contexte actuel, c’est avec une certaine gravité qu’il s’agit d’exprimer le sentiment d’un groupe d’élus, fussent-ils majoritaires.

Il ne saurait s’agir ici, dans ce contexte, de faire quelques effets de manche, accompagnés de pirouettes sémantiques, ce qui est devenu et nous le regrettons, le sport professionnel du pouvoir actuel… et de ses représentants locaux. Non, il s’agit bien de rappeler d’une manière grave que face à la folle irresponsabilité de la finance mondiale, il y a heureusement la responsabilité de la finance locale. Comme beaucoup de nos collègues, je ne suis pas professeur d’économie (allusion à l’intervention précédente de Didier Tredez –UMP-). Mais quand les français s’aperçoivent en un mois que le prix du pétrole peut diminuer de 30%, c’est bien que la finance mondiale est entrée dans une spirale folle, où la spéculation boursière a pris une place inacceptable.

Face à ceux qui ne voient dans l’argent qu’une fin, méprisant au passage les hommes, il y a ceux pour qui, l’argent reste un moyen : moyen d’investir au service de la société, de la connaissance, du sport et de la culture, moyen également de corriger des inégalités sociales criantes.

Que diraient nos concitoyens, que se passerait-il dans notre ville si, face à cette crise d’une ampleur inédite, c’était le chacun pour soi que l’on décrétait ? La responsabilité des élus locaux, le fait qu’ils répondent présents dans ces temps chaotiques, est précieuse pour nos concitoyens.

 

Chers Collègues, l’élu modem que je suis et qui assume sa cohérence depuis des années (Je rappelle que nous avions été capables de voter ces trois dernières années les budgets communaux), souhaite dire que sa cohérence trouve aujourd’hui sa pleine dimension. Avec vous, nous avons toujours cru dans la puissance publique et dans des équilibres à trouver.

Forts de cette cohérence là, nous pouvons montrer du doigt un président qui après avoir désigné les collectivités locales à la vindicte comme responsable de la flambée des dépenses publiques, compte sur elles et beaucoup sur elles si j’ai bien lu le discours de Douai, pour réaliser la moitié d’un plan de relance certes nécessaire pour la France. Personne ici, dans la majorité, ne conteste qu’il faille rebondir. La relance est nécessaire mais la confiance l’est tout autant. On ne peut pas être un jour du côté des puissants, donnant de fausses libertés (et je suis bien d’accord avec ce que Yves Durand a dit sur le travail du dimanche), fermant les yeux sur leurs errements, et se retrouver le surlendemain avec les salariés de l’automobile de notre région, tout cela dans une espèce de " success story " qui défile sans cohérence. Cette histoire-là faisant au passage les choux gras de chaînes privées au détriment d’un service public que les mêmes privent des moyens de se développer.

Bref, les pots cassés, il y a toujours quelqu’un pour les payer. Pendant que l’Etat va baisser les seuils des marchés publics pour permettre aux collectivités locales de s’adresser de gré à gré à des fournisseurs locaux, il supprime purement et simplement la procédure d’appel d’offre pour les marchés de l’Etat. Deux poids, deux mesures. Je rappelle les grands principes des appels d’offre : libre accès à la commande publique, égalité de traitement des candidats et transparence des procédures.

Nous pensons que tout ne se décrète pas d’en haut à coup de conférence de presse. Nous pensons et réaffirmons que la France d’en bas – un vocable que nous réfutons- c’est toutes celles et ceux qui prennent des initiatives : les forces associatives, culturelles, socio-éducatives, etc.

Sur ce point des appels d’offre, je pense à ceux qui portent le projet FACILE depuis des mois pour offrir aux PME un meilleur accès à la commande publique dans notre région. J’en parle notamment parce que c’est un lommois qui porte ce projet et que le sujet est d’actualité. La cohérence, elle est là, dans ses initiatives pensées, concertées et partagées, qui existent et qui méritent d’être encouragées.

 

Alors, dans ce contexte très difficile, que vont faire nombre de maires ? Des sondages sont en train de montrer qu’ils vont pour une large majorité d’entre eux augmenter la fiscalité. 

  • A Lomme, le maire l’a redit, ce ne sera pas davantage que l’harmonisation annuelle des taux dans le cadre de l’association. 
  • D’autres maires profiteront du contexte pour augmenter les tarifs communaux. A Lomme, le maire l’a précisé, ils augmenteront moins que l’inflation. C’est un choix politique que nous venons tous de voter mais qui s’inscrit dans un contexte d’explosion d’une misère nouvelle, celle des travailleurs pauvres.
  • D’autres profiteront encore pour supprimer des subventions aux associations. A Lomme, Didier Delmotte a insisté : ce sera +1% cette année
  • J’ajoute que la subvention au CCAS est elle aussi en légère augmentation…en dépassant le million d’euros plus les 5.000 que vient de ramener Didier Delmotte ce soir du sud de la France dans le cadre d’un prix décerné au CCAS.

     Quant à nos capacités d’investissement, elles sont également préservées.

    En plus de tout ce que Didier Delmotte a développé et qui est phasé sur plusieurs années, la sécurité est au cœur des choix budgétaires présentés. Mais nous avons, Monsieur Tredez, une approche de la sécurité qui n’est pas sécuritaire. 

    • Didier Delmotte rappelait en commission des finances que nous avions 60 bâtiments communaux et qu’il s’agit d’être au rendez-vous avec un plan ambitieux de rénovation des chaudières. 
    • La sécurité encore avec les deux études qui seront lancées, l’une sur la ferme pédagogique pour sécuriser la cour intérieure, et l’autre sur le parc urbain pour sécuriser les abords pour les 400 pêcheurs habitués des lieux mais aussi les promeneurs bien plus nombreux.
    • La sécurité enfin avec des investissements pour l’éclairage public (660.000 euros), l’enfouissement des réseaux sur Délivrance, une politique d’espaces verts sur laquelle Muriel Clerbout souhaite travailler avec les futurs comités de quartiers, mais aussi investissement pour concrétiser une politique dynamique en direction de la jeunesse lommoise.
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    • Faire de la politique, c’est dire ce que l’on pense mais c’est aussi et surtout voter en fonction de ce que l’on pense juste.

    Monsieur le Maire, les choix qui sont aujourd’hui présentés sont non seulement justes mais ils préservent dans un contexte incertain nos capacités d’investir au nom d’une solidarité pleine et entière, qui se vit à Lomme, qui se construit et se tisse jour après jour.

    Pour ces raisons, une large majorité de ce conseil votera la délibération proposée et ce n’est pas anodin qu’elle puisse le faire, symboliquement, en ce 10 décembre où nous fêtons le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. J’en rappelle l’article 1 : " Tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ".

    Chers Collègues, l’exercice budgétaire cette année est rude comme jamais, mais la déclaration de 1948, ici à Lomme, nous essayons de la mettre en pratique. C’était votre introduction Yves Durand.

    Je vous remercie de votre attention.

     

     

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31/08/2008

La passion d'écrire ne me quitte pas

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