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18/10/2004

Budget 2005

Séance plénière du Département
Lundi 18 octobre 2004


Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-Président,
Chers Collègues,

En prenant la parole en dernier, j’ai conscience qu’il y a un triple enjeu à relever : ne rien répéter, continuer de capter l’attention de nos collègues et tenter d’élever le débat au delà du clivage classique gauche/droite.

La compétence des collèges dans un département qui compte autant de jeunes que la nôtre est un atout majeur.

Je reviendrai à la fin de mon intervention sur le transfert des techniciens et ouvriers de services avec une proposition, qui si nous la faisions nôtre, honorerait notre assemblée départementale.

Je voudrais dans l’attente, Chers Collègues, vous inviter à faire abstraction d’un certain nombre de préjugés et regarder la réalité en face.

J’étais bien jeune quand Pierre MAUROY et Gaston DEFERRE ont engagé l’acte 1 de la décentralisation, avec tous ses inconvénients et ses avantages.

J’ai envie de dire que nous sommes, avec l’acte 2, dans un schéma analogue, avec des craintes et des espoirs.

Je ne reviens pas sur les propos tenus en Octobre 2000 par Pierre MAUROY … Le représentant du groupe de droite l’a fait. Il était dans son rôle.

Ces propos de Pierre MAUROY existent et au-delà des campagnes électorales, des effets d’annonce, ils sont gravés dans le marbre comme un repère pour toutes celles et ceux qui veulent aborder ce débat dans la sérénité.

Ceci étant dit, les efforts très importants réalisés par le département depuis le premier acte de la décentralisation, notamment sur le plan de la rénovation des Etablissements ne peuvent qu’être soulignés. Nous entendons ici, et il n’y a pas de confusion dans notre esprit, rendre à César ce qui est à César et les lauriers sont partagés.

Nous souhaitons bien évidemment que ces rénovations soient poursuivies. A cet égard, pas plus tard que dimanche, une enseignante d’un collège dont la reconstruction est dans sa phase d’achèvement, me disait que les élèves étaient « plus calmes et plus disciplinés ».

Cela peut paraître anodin comme remarque mais je la trouve forte et je crois conforme à l’effort qui est fait par notre collectivité. A travers le plan de reconstruction, nous proposons des conditions meilleures de travail mais attendons qu’elles rejaillissent sur le moral des collégiens, sur leur envie de travailler mieux.

Nous saluons, Monsieur le Président, les efforts en faveur de l’aide aux collégiens. Les sommes restent modestes mais elles sont appréciées comme telles et les projets foisonnent dans les établissements :

Je suis épaté de la mobilisation des corps administratif et enseignant autour de ces crédits : rendre les mathématiques plus ludiques, remotiver les élèves de 3ème, élaborer un livret touristique en anglais, organiser des défis lecture, organiser une exposition « découvrir l’Amérique latine, recycler le papier et nettoyer la mare aux poissons, initier aux gestes de premiers secours, visiter le parlement européen…

Voilà de manière exhaustive que qu’un collège entend faire avec une somme de 4.000 euros, pendant cette année soclaire. Vous avez parlé, Monsieur le Président d’école de qualité. Ce sont au regard de ces actions, ses acteurs qui la font au quotidien.

Monsieur le Président, nous pensons qu’il serait utile de faire un inventaire de toutes ces réalisations et de mettre en valeur des initiatives qui pourraient peut-être être généralisées. C’est le sens d’un courrier que Dominique HALLYNCK a par ailleurs adressé au Vice-Président au sujet d’un opération d’intégration des élèves de 6ème, initiative pilote du collège de Bailleul.

Je ne reviens pas sur le fonds d’aide à la restauration scolaire. Le département a fait de nombreux efforts mais il reste à convaincre les parents. Dans un collège de Lomme, on est encore en deçà des 20% des élèves qui fréquentent la demi-pension. J’ai voté en conseil d’administration pour un prix de repas passant de 2,30 euros à 2,34 euros en expliquant que ce prix, au regard des efforts réalisés par le département, était un prix défiant toute concurrence. Et je l’ai dit aux parents d’élèves qui campaient sur une position de refus de cette augmentation.

Il y a, au delà des efforts de communication réalisés, dans le journal le Nord dernièrement, une pédagogie nouvelle à adopter pour convaincre davantage.

En ce qui concernent les subventions de fonctionnement que nous apprêtons à voter aujourd’hui, il n’a échappé à personne que la part « énergie & entretien » constitue une part prépondérante de cette subvention, la part « administrative & pédagogique » restant déterminante.

Nous voulons ici, après d’autres, nous faire l’écho d’inquiétudes que chacun et chacune d’entre vous a probablement pu ressentir au cours des conseils d’administration des EPLE dans lesquels ils siègent.

Inquiétudes en ce qui concerne les dépenses d’énergie qui pèsent de plus en plus lourd dans les budgets des EPLE. Certains ont déjà dû puiser dans leurs fonds de roulement pour pouvoir honorer leurs factures jusqu’en décembre. Vous avez rappelé, Monsieur le Vice-Président, dans votre introduction, les disparités qui existent entre les collèges.

Or, le contexte international laisse présager d’autres augmentations du coût de l’énergie.

Comment le département répondra t-il à ces augmentations ?

Inquiétudes également de la communauté éducative face aux pédagogies nouvelles, notamment liées aux Technologies de l’information et de la communication dans l’Enseignement.

Je m’honore d’avoir dans mon canton une « classe pupitre » dont on dit qu’elle fonctionne très bien. Il y a juste un problème : 26 ordinateurs fonctionnent en réseau et pour une raison indéterminée, c’est impossible de les faire tous fonctionner en même temps. Ce qui est quand même un comble.

En ce qui concerne les photocopies, j’ai suggéré que les collèges adoptent la même disposition que celle qu’a prise notre collectivité, à savoir faire des recto-verso.

J’ai par ailleurs entendu, s’agissant des alarmes, cette formule mystérieuse : « Les alarmes n’alarment plus personne ». Là encore, Monsieur le Président, ces formules dénotent certains dysfonctionnements.

Je voudrais enfin aborder la question de la collecte de la taxe d’apprentissage qui concerne quelques collèges. Je crois qu’il serait utile que nous ayons une bonne lisibilité de ce que les collèges perçoivent et de réfléchir aux modalités qui permettraient de faire évoluer la collecte.

J’en viens à notre proposition sur les TOS, non pour ajouter à la polémique mais tenter de trouver, au contraire, les moyens de l’apaisement. Bien sûr la question du financement et les modalités de ce transfert sont loin d’être réglées.

Il nous semble cependant que la priorité est aujourd’hui de se mettre autour de la table et de se préparer intelligemment à assumer cette nouvelle compétence.

Les personnels TOS seront à notre charge en 2006 et dans des conditions, vous le direz un jour et nous prenons date, Monsieur le Président, qui ne doivent plus forcément inquiéter ceux de nos concitoyens concernés.

Afin d’accompagner ce transfert, dans les meilleures conditions possibles, le groupe UDF propose de mettre en place un comité de suivi départemental des TOS. Nous ne pouvons accepter l’argument selon lequel nous n’avons pas aujourd’hui tous les éléments pour appréhender cette situation nouvelle.

Voilà, Monsieur le Président, les réflexions du nouveau groupe UDF et apparentés, au nom duquel je viens de m’exprimer et qui votera pour la délibération proposée.

Je vous remercie.








23:40 Publié dans Collèges | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2004

Proposition d'une commission départementale

Tracé de l’ A 24
Proposition de constitution d’une commission spéciale
Chargée de proposer un tracé


Monsieur le Président,

Le principe de réalisation de l’ A 24, qui dans mon esprit a un sens si elle relie l’ A 26 à l’ A 25, a été publié par décret au journal officiel.

L’article 2 du décret précise que le projet sera mis à l’étude en vue de définir les fuseaux des 1.000 mètres possibles puis d’adopter par décision ministérielle, après les phases de concertation locale, celui qui fera l’objet de l’étude d’avant-projet sommaire.

Cette décision sur le tracé ne peut laisser notre collectivité indifférente dans la mesure où notre territoire départemental et nos cantons sont concernés par le tracé historique.

Je connais les réserves, vos réserves sur le financement de cette infrastructure mais je place mon intervention à un autre niveau.

Je voudrais aborder deux points avant de faire une proposition.

- Premier point sur le tracé historique : le président du syndicat mixte, dans le cadre du débat public, a affirmé vouloir le rejeter totalement. Publiquement, notre collègue, Bernard HAESEBROECK, mais il n’était pas encore vice-président de notre assemblée, a exprimé un point de vue tout à fait différent.

Dans ces conditions, il me paraît extrêmement intéressant de connaître le point de vue de l’exécutif en sachant que cette perspective de suppression totale du tracé historique est aussi celle de Yves DURAND, député du Nord. C’est là une position nouvelle dont il faut tenir compte.


- Le second point concerne la question centrale du débouché en Belgique : le raccordement à la RN 58 belge via le Pont du Badou est une solution, dont on sait aujourd’hui, qu’elle ne convient pas aux Belges pour une raison essentielle et logique : les autorités notamment flamandes conçoivent le raccordement d’une autoroute française à une autoroute belge de 1ère catégorie et non à une route nationale.

Nous étions donc jusqu’à présent avec une position franco-française qui empêchait de voir bien clair sur la question.

Une position franco-belge devra se dessiner sur la question. Le décret ministériel suggère la mise en place d’une instance de concertation franco-belge.

Ceci étant dit, Monsieur le Président, je vous propose de prendre les devants et de réunir dans l’urgence une commission spéciale avec les conseillers généraux de l’arrondissement de Lille et ceux de l’arrondissement de Dunkerque, laquelle serait chargée de faire une proposition de tracé.

Notre collectivité, et je le pense sincèrement, est la collectivité qui est en mesure de faire une proposition porteuse de cohérence en matière de raccordement au réseau autoroutier belge et de justice pour nos territoires.

Pour ma part, je suis convaincu qu’un passage de l’ A 24 en Flandre française est une attente forte (de nombreux maires et conseillers généraux partagent cet avis). Je ne veux pas ouvrir le débat aujourd’hui mais vous comprendrez que j’attends beaucoup, Monsieur le Président, de la commission spéciale que je vous demande de convoquer dans les meilleurs délais.

Je vous remercie.

01/10/2004

A 24

Sur le tracé historique :

- Refus des élus et des populations concernées.

Un véritable front du refus s’est instauré et ce depuis des années, sur le tracé historique. Que ce soit au Nord de l’Autoroute A 25 (partie du tracé comprise entre Lomme et Tourcoing) ou au Sud de l’A 25 ( Partie du tracé comprise entre La Bassée et Béthune), les élus de toutes tendances ont toujours relayé avec force leur refus de voir un tracé historique de l’autoroute qui serait une atteinte à l’environnement en même temps qu’une voie qui serait vite saturée en zone urbaine dense.

- Utilité d’un doublement de l’A1 ?

Ce front du refus s’est également appuyé sur le fait qu’un doublement de l’autoroute A1 qui n’assurerait pas une véritable fonction de transit serait un véritable échec. Seule une véritable voie de transit des flux est compatible avec les exigences de l’autoroute nouvelle.

- Question du débouché en Belgique.

Un raccordement de l’A24 à la route nationale 58 du réseau Belge n’est pas compatible avec le schéma de structure d’aménagement de la Flandre, selon les responsables Belges. La connexion d’une autoroute française à une route nationale créera inévitablement un véritable étranglement. A défaut d’un raccordement concerté avec la Flandre Belge, la jonction de l’A24 avec l’A25 provoquerait la thrombose de la métropole.

Conclusion =>

Le tracé retenu d’Amiens à Béthune ne pose par de problème. En effet, il paraît que la solution à retenir dans le cadre du tracé passe par Béthune mais en introduisant après Béthune une notion de parallèle à l’autoroute A 1. Le tracé actuel privilégie une forme de convergence dont nous avons démontré à la fois l’incohérence et la saturation évidente.


Une proposition d’équilibre en terme d’aménagement du territoire :

- Désenclaver les territoires.

Cette nouvelle autoroute structurante doit avoir un rôle de désenclavement pour un certain nombre de territoires de la région Nord Pas-De-Calais (Béthunois, Audomarois, Pays Cœur de Flandre).

- Désengorger la Métropole et rééquilibrer la distribution des infrastructures routières sur le territoire.

Déjà au cœur des infrastructures routières de la région, Lille concentre la majeure partie de l’activité du Nord Pas-De-Calais. Une desserte supplémentaire est donc non seulement contestable mais renforcerait d’autant plus les déséquilibre régionaux existants.


- Proposer un raccordement plus logique au réseau Belge (A19 / Désenclavement d’Ypres).

La ville Belge d’Ypres se trouve à l’extrémité d’un lien autoroutier avec l’agglomération de Courtrai qui la relie au reste du réseau Belge. Un prolongement de l’A24 au-delà de la frontière pour rejoindre l’A19 à Ypres permettrait non seulement de désenclaver la ville flamande – ce qui correspond au schéma de structure d’aménagement de la Flandre – mais assurerait aussi un meilleur raccordement au réseau autoroutier de l’Europe du Nord.

Un projet répondant aux attentes des acteurs économiques et politiques du territoire :

- Un projet nécessaire au maintien et au développement du tissu économique régional.

Acteurs économiques majeurs de la région Nord Pas-De-Calais, la Cristallerie d’Arques et l’entreprise Roquette voient leur développement ralenti par le manque d’infrastructures de transport et le relatif enclavement des territoires sur lesquels ces deux entreprises sont installées. Afin de favoriser une développement équilibré de la région, il est vital d’améliorer le maillage autoroutier des territoires les plus enclavés afin d’y maintenir une économie dynamique et d’attirer de nouveaux investissements.

- Tous les élus du pays Cœur de Flandre militent pour le tracé que nous proposons.