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31/01/2006

Interventions politiques - Conseil Général du Nord

Relations internationales

Monsieur le Président,

Je ne sais si notre collègue Alain Faugaret a tenté d’orienter nos débats en envoyant à chacun de nos collègues une boisson qui n’avait que l’allure du soda mais nous avons apprécié le geste, d’autant qu’en ce qui nous concerne nous n’avons pas de place (référence aux voyages). Disons que le soda en question nous a permis de regarder vos propositions budgétaires de manière éclairée.

 

Monsieur Faugaret a eu l’occasion de dire à l’occasion des orientations budgétaires, que la politique des relations internationales de notre département est en plein essor. Un bémol du groupe UDF : au regard de la terrible claque du 29 mai dernier, tout devient relatif dans ce domaine. Nous pensons que ce qui est fait est utile mais nous soutenons plus que tout l’ambition que vous avez affichée de rechercher pour l’avenir des projets plutôt transversaux. Nous devons donner un visage Européen à nos politiques partenariales. Parallèlement, nous devons afficher cette même lisibilité en direction de l’Afrique avec nos 3 partenaires institutionnels : Dagana au Sénégal, Mamou en Guinée et le département de la Menoua au Cameroun.

 

Le seconde remarque que je souhaite faire au nom du groupe UDF a trait à la cohérence. L’an dernier, j’avais appelé de mes vœux une séance exceptionnelle avec des élus français et belges comme première étape d’une nouvelle concertation. Nous y voyions là l’occasion d’envisager des échanges de vues sur des problématiques importantes pour notre collectivité, je pense à l’hébergement des personnes âgées et handicapées en Belgique, aux problèmes routiers.

 

Sur ce dernier point aujourd’hui d’actualité, vous nous avez toujours renvoyé dans nos buts. Dans ces conditions, vous comprenez que l’on peut être estomaqué quand l’on vous entend hier même demander à être aujourd’hui associé par l’Etat et ce suite à une interpellation de votre propre vice-président. Parce que cette grande question franco-belge de l’A 24 a échappé aux territoires, faute d’anticipation, faute de mobilisation, faute de volontarisme des acteurs locaux, ce débat est en train de tourner vinaigre. Je le regrette profondément et avec le recul, l’UDF toute entière pense que nous n’avons pas été à la hauteur de l’enjeu pour nos territoires. Ceci étant dit le groupe UDF votera les crédits proposés par le vice-président.

 

Lutte contre les exclusions

 

Monsieur le Président,

 

Le groupe UDF, libre et indépendant Monsieur Beauchamp, prend bonne note du débat important que nous aurons en 2006 autour du logement. Au moment où notre pays traverse une crise du logement sans précédent, nous avons, nous collectivité départementale, à gérer le plus difficile à savoir le logement des personnes défavorisées. Monsieur le vice-président, je pense et l’UDF pense que nous ne pouvons pas avoir ce débat sans y associer le regard des intercommunalités, agglomérations et communautés urbaines. Le groupe UDF est convaincu que nous devons avoir sur ces questions des visions croisées pour poser sur la table tous les problèmes, les contraintes et les enjeux.

 

Je reviens maintenant sur l’autre volet de votre délégation, Monsieur Delannoy. J’ai entendu hier notre collègue Goddefroy s’interroger de manière polémique (et inhabituelle dans sa bouche) sur les périodes de radiation. Je vous ai entendu Monsieur Delannoy évoquer « cette formidable machine à fabriquer des allocataires du RMI ». L’UDF regrette cette surenchère verbale car l’augmentation du nombre d’allocataires n’est pas un phénomène d’aujourd’hui. Entre 1997 et 2002, les socialistes étaient au pouvoir et le nombre d’allocataires n’a pas baissé. Nous avons recherché les chiffres, 821 600 en 1999 et 966 742 en 2002.

 

Ces chiffres vous les connaissez et la réalité, au fond de vous-même, vous la savez comme vous savez que le problème n’est pas simple. Le Programme Départemental d’Insertion est une réponse structurée à cette problématique, et c’est parce que qu’elle s’envisage dans le temps, avec des priorités identifiées, avec des réponses ciblées, que nous vous avons apporté notre soutien le moment venu. Nous continuerons à le faire mais nous avons pointé un enjeu dont il faudra s’assurer qu’il ne devienne ni une lourdeur ni un vœu pieux. Il s’agit de la question de l’accompagnement et l’orientation des allocataires du RMI dans le cadre de leur retour à l’emploi qui a fait l’objet d’un marché d’1 Million d’euros fin 2005. Nous l’avons voté au motif que la délibération suggère qu’un prestataire externe apporte des compétences spécialisées au département et une capacité à mobiliser l’ensemble des réseaux partenariaux au service de l’emploi.

 

Vous le voyez, Monsieur le Président, l’UDF soutient tous les efforts faits et c’est parce qu’elle le fait dans la clarté qu’elle condamne les écarts de langage. Le groupe UDF votera en faveur des crédits visant à lutter contre l’exclusion.

 

Personnes handicapées

 

Monsieur le Président,

 

Le groupe UDF tient d’emblée à saluer l’engagement et la détermination de notre collègue vice-président Albert Despres sur cette délégation humainement déterminante avec un budget financièrement conséquent.

2006 sera une année charnière et vous avez donné le ton, Monsieur le Président hier en posant le débat sur la prestation de compensation du handicap (PCH) : « C’est un dossier qui nous amènera à être en confrontation avec l’Etat » avez-vous prédit.

 

Je ne reviens pas plus longtemps sur cette nouvelle allocation dont je note qu’elle figure en bonne place dans la plaquette qui commence à circuler au sujet de la maison départementale des personnes handicapées du Nord. A cet égard, nous pensons que ce type d’outil pourrait avoir toute sa place en encart détachable dans le journal « Le Nord ». Tout est affaire de réglage et de priorité.

 

Je m’oriente maintenant vers l’examen des crédits inscrits pour les établissements. Nous pensons que les prévisions de dépenses sont basées sur des hypothèses d’évaluation du prix de journée et d’évaluation de l’activité réalistes. Pourtant, nous sommes dans des temps difficiles avec les objectifs du schéma départemental qui sont rattrapés par ces nombreuses structures qui s’interrogent sur des évolutions nécessaires, pour ici mieux prendre en charge la problématique du vieillissement, là pour mieux intégrer la dimension culturelle.

 

Les investissements des structures peuvent rapidement handicaper les structures elles-mêmes qui n’ont pas toujours des trésoreries solides. L’enjeu reste bien d’éviter que des investissements nécessaires ne se reportent trop sur la part à charge des familles.

 

Voilà, nous savons cette délégation difficile mais bien pilotée. C’est la raison pour laquelle le groupe UDF votera ce budget.

30/01/2006

Le risque c'est un devoir

François Bayrou, en clôture du congrès de Lyon. extraits :

"Nous sommes là tous ensemble parce que nous avons choisi de changer la vie, la situation, le destin de notre pays".

 

"Nous avons fait le choix d'une formation politique qui assume sa liberté pour changer le destin politique de son pays. C'est avec fierté que nous avons pu aborder la nouvelle définition de l'UDF, l'UDF le parti libre".

 

"La seule majorité qui nous intéresse, c'est la majorité de 2007, c'est la majorité que la France va se donner pour que son destin soit différent".

 

« L’UDF est une force nouvelle qui n'est pas entre l'UMP et le Parti socialiste mais qui s'oppose aux deux".

 

"Ce dont nous avons la charge, c'est l'espérance d'un pays qui avait depuis longtemps oublié le sens de ce mot".

 

"C'est un moment juste parce que tous les épuisements de la France, toutes les usures se lisent à livre ouvert et se fait sentir une urgence, c'est qu'apparaissent des responsables résistants, rebelles, capables de ne céder à aucune pression".

 

"J'ai plusieurs différences fondamentales avec Nicolas Sarkozy. Tout d'abord le modèle de société et son goût pour le modèle américain. Nous avons un autre modèle de société. Mais j'ai une différence plus marquée que les autres encore avec lui : lui croit à une certaine surenchère, même verbale, moi je crois qu'on peut écarter cette violence pour faire la société".

 

"Je désapprouve les termes de la pétition contre l'adoption par des couples homosexuels . Non pas que je sois favorable à l'adoption par les homosexuels, mais ce sujet mérite d'être traité avec prudence et respect. Il y a des centaines et des milliers d'enfants qui sont élevés dans notre pays par des couples homosexuels. Des femmes et des hommes traversent cette épreuve de la vie qui fait qu'on commence une vie de couple normale et que le destin fait qu'on découvre d'autres éléments de son identité. Ces personnes avaient eu des enfants, elles assument très bien leur rôle de parent"

 

10:08 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (1)

28/01/2006

François Bayrou : "Nous allons parler au nom de ceux qui n'ont jamais la parole"

En direct de Lyon
A 20h, ce samedi, les résultats ont été annoncés concernant la motion visant à défendre l'indépendance de l'UDF. Avec plus de 90%, la motion a remporté une très grande majorité des suffrages des militants avec un très fort taux de participation. A l'issue des résultats, François Bayrou, président de l'UDF a tenu a confié son émotion: "Désormais, on sait qu'un courant avec des milliers d'hommes et de femmes ont décidé de changer la politique, au bénéfice de ceux qui en ont le plus besoin". Et François Bayrou d'ajouter: "Ce message n'a de sens que s'il s'adresse à ceux qui n'avaient plus la parole". Plus tôt dans l'après-midi, Bernard Bosson, député UDF avait tenu à confier notre espoir: "Nous sommes nombreux à ne pas vouloir vivre dans un sarkoland". Les messages se sont succédés en faveur de l'indépendance: "La politique n'est pas un concours de pronostics" a clamé Jean-Christophe Lagarde, député à la tribune du congrès. "Sans possibilité d'alliance avec la gauche telle qu'elle est en France" a tenu à précisé le député européen Jean-Louis Bourlanges, l'UDF est maintenant face à une mission historique. Ce matin, dans un grand quotidien régional, on pouvait lire: "François Bayrou s'attaque au mur de Berlin". André Diligent rappelait à qui voulait l'entendre qu'il y avait autant de bêtises à droite qu'à gauche. Alors pour casser le mur de Berlin, à nos pelles et nos pioches !

20:10 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (4)

Je pars pour Lyon

Je vais rejoindre mes amis de la famille UDF à Lyon. A l'ordre du jour, l'indépendance de l'UDF dans la vie politique française. Et le lancement d'un projet politique pour l'élection présidentielle de 2007. Rendez-vous dès demain pour vous donner mes premières impressions.

06:10 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (0)

24/01/2006

Lomme : pour une solide association humain/urbain

Extraits de mon intervention sur les orientations budgétaires :

(...) Comme chaque année, nous avons en introduction des Orientations Budgétaires des généralités d’une banalité affligeante. Ce que nous voudrions voir ou lire peut s’exprimer simplement : « le maire de notre ville, Martine Aubry, a rencontré le maire délégué de Lomme le …… et au regard des actions envisagées au titre de l’année 2006, le maire de la ville a décidé que la commune associée de Lomme aurait une subvention de autant cette année. Il est à noter que cette subvention est en augmentation de autant, en baisse de autant. Elle prend en compte ceci, cela ».


Vous allez nous dire, mais cela ne se passe pas comme cela. Vous allez nous faire croire que vous attendez le débat de ce soir pour aller voir le maire de notre ville, Madame Aubry, et négocier avec elle la subvention annuelle en fonctionnement et en investissement pour Lomme, commune associée. Soit, mais dès lors dites le nous.

Vous allez nous dire, mais cela ne se passe pas comme cela. Vous allez nous faire croire que vous attendez le débat de ce soir pour aller voir le maire de notre ville, Madame Aubry, et négocier avec elle la subvention annuelle en fonctionnement et en investissement pour Lomme, commune associée. Soit, mais dès lors dites le nous.


Dans les deux cas de figure, ce n’est pas clair. Reste une hypothèse, celle que vous cherchez à nous faire croire depuis 2001, à savoir que le maire de Lille s’aligne sur nos ambitions. Lille, tiroir-caisse de nos ambitions lommoises ? Si c’est le cas, alors la fusion pose l’énorme problème sur lequel je reviendrai dans mon intervention, celle de l’échelle des interventions. Si Lille, que l’on pourrait comparer à l’hyper-marché est le tiroir-caisse du 8 à 8 lommois, à Lille donc les super affaires et à Lomme la promo de cabaret. Car chers collègues, c’est bien le cas.


Au moment où Lille-ville concerte ses habitants sur un projet de rénovation urbaine de plus de 400 millions d’euros, nous en sommes nous à nous demander si nous allons mettre 200.000 euros pour faire une étude alors même que les trains des grands financements sont passés. Dans ces conditions, avec un tel PPUL, nous ne sommes pas encore rhabillés pour l’hiver !


****

Les Orientations Budgétaires sont aussi le moment de regarder un certain nombre d’indicateurs.
Nous sommes certes encore dans la période des vœux. On peut se féliciter comme vous l’avez fait Monsieur Durand de la vitrine des politiques qui vont bien. A cet égard rien à redire sur le film de qualité qui a été visionné le 14 Janvier et dont vous étiez à la fois, Monsieur le Maire délégué, la voix, le son et l’image. On se croirait revenu au temps de l’ORTF. La plaisanterie mise de côté, il s’agit bien là de communication et si nous la laissons de côté, il reste finalement le plus difficile.

Parler des Orientations Budgétaires, c’est parler des difficultés (...)

Voyez-vous, Chers Collègues, il ne peut seulement dépendre de l’Etat que toutes ces questions trouvent les réponses adaptées. Et pour une raison essentielle, que vous masquez toujours, c’est que nous sommes au temps de la décentralisation.

Ce n’est pas seulement de la faute de l’Etat si le nombre de RMIstes a augmenté sur Lomme. Le département soutient ici sur Lomme financièrement le CCAS pour instruire les dossiers et rémunère des référents. Le département ……  Mais le département ne peut pas tout. La responsabilité de l’emploi c’est aussi la nôtre. L’insertion également. Pourtant, vous avez rejeté d’une manière brutale l’idée de guichet unique à travers la maison de l’emploi. Je le redis parce que je trouve cela injuste, il n’est pas normal au regard de notre situation sociale que Lambersart se soit battue pour obtenir une « maison de l’emploi » mais pas nous. Ce n’est pas la faute de l’Etat mais la vôtre, puisque vous ne vous êtes pas battus mais vous l’avez combattue avant de nous annoncer que nous allons rejoindre la Maison de l'Emploi de la ville de Lille.

De même, Monsieur le Maire délégué, au sujet des équipes de réussite éducative. Vous m’avez lancé ici une invitation à défendre notre dossier auprès de l’Etat. Mais comme sur l’ANRU, nous ne pouvons pas défendre les dossiers que vous ne montez pas ou que vous ne défendez pas. Moi je vois des élus qui se sont battus pour monter des dossiers de réussite éducative. Au temps de la décentralisation, il faut se battre avec les services, monter des dossiers dans les temps mais ça vaut le coup. Contrairement à ce que vous racontez, souvent dans des tracts, des villes se sont battues et vont obtenir des équipes de réussite éducative. Pourquoi restons-nous en plan ? Ce n’est pas une affaire de droite ou de gauche. Sur ces deux dossiers des maires de droite, de gauche et du centre, sont montés dans le train. 


Sur un autre sujet, ce n’est pas seulement de la faute de l’Etat si nos rues sont moins propres. Vous aviez abondement investi dans les emplois-aidés pour que nos rues soient propres. Les emplois-aidés cela veut dire des emplois subventionnés à 90% par l’Etat. Au moment où bien des Lommois se rendent compte que nos rues sont moins propres, vous ne pouvez pas rejeter sur l’Etat toutes les responsabilités. Ce n’est quand même pas à l’Etat de rémunérer 50/60/70 postes d’agents de propreté sur Lomme. La propreté c’est aussi d’abord l’affaire des Lommois ! A chacun de balayer devant sa porte, si j’ose dire !

(...)

Des réponses sont à notre portée mais encore faut-il frapper aux bonnes portes aux bons moments. Vous avez perdu les moyens de structurer vos politiques. Ca part dans tous les sens pourvu que ça illumine !


Le Plan Urbain Lommois c’était une ambition de début de mandat or vous nous le proposez en fin de mandat. J’ajoute sur ce point que nous allons commander ce que LMCU est normalement en droit de nous donner. Les documents de référence existent PLU, PLDD. Nous sommes aux portes de Lille et nous avons besoin de commander une étude d’urbanisme de centre-ville.


Sur un autre sujet qui me tient à cœur, les personnes âgées, vous avez annoncé dans le cadre des vœux le lancement d’une structure Alzheimer. Encore un effet d’annonce destiné à illuminer. Quand on sait que pour faire émerger un tel projet, il faut au minimum 5 années, vous ne pouvez pas raisonnablement lancer de telles idées sans concertation. Ce n’est ni responsable, ni à la hauteur des décisions que nous devons prendre dans les collectivités respectives au sein desquelles nous siégeons.


Finalement au-delà de la communication, l’analyse de votre politique donne une immense sensation de temps perdu. Certes, nous sentons bien que l’arrivée d’un nouveau Directeur Général des Services a donné une impulsion nouvelle dans notre commune et nous nous en félicitons. Mais c’est aussi aux élus de donner des impulsions et c’est au maire de faire le chef de gare. Or, vous nous donnez bien souvent la sensation d’être un pâle garde-champêtre. Vous êtes là sans cesse nous rabrouer, nous condamner, nous faire la leçon. Mais nous sommes des élus comme vous, avec nos sensibilités et elles ne sont pas finalement si éloignées que cela des vôtres.


Yves Durand, vous vous êtes trompés sur nous. Par pêché d’orgueil aujourd’hui comme en écho à ce fameux pêché de gourmandise de 1999, vous n’avez eu de cesse de donner du temps au temps. Je vois bien d’où vous vient cette inspiration mais en matière de programmation, le temps ne se rattrape pas. Lomme est une commune équipée mais beaucoup de nos habitants souffrent. Votre intuition de socialiste c’est de mettre le paquet sur l’humain mais vous avez oublié l’urbain. Pour mieux vivre ensemble, il faut aussi mieux vivre chez soi et mieux vivre la ville. Arthur Notebart pour des raisons avant tout historiques a construit beaucoup mais sa grande réussite, il l’a tenait de cette solide association humain/urbain. Pour cette raison profonde, Lomme était devenue sa famille. C’est cette grande intuition dans des temps plus modernes que nous devons retrouver.


C’est pourquoi nous n’avons pas compris le choix effectué sans concertation, que nous n’avons donc pas soutenu, des 650.000 euros pour la maison Léo Lagrange. Il y avait à cette même place une belle opération d’urbanisme à faire, sécurisante et fonctionnelle. Sans concertation, on ne fait rien de beau. Je termine là-dessus mais quand l’animatrice du comité de quartier de Mont à Camp m’a répondu qu’elle ne faisait pas de politique à la simple question : « Est-ce que vous trouvez normal que des travaux pour une somme de 650.000 euros vont être engagés dans cette maison qui héberge le comité de quartier et pour lesquels on ne vous a rien demandé ». Je me suis dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.


Je le dis avec tout le respect que je dois aux personnes mais je me suis engagé en politique contre l’esprit de système. Le système c’est bien, c’est confortable pour celles et ceux qui l’entretiennent mais c’est profondément désocialisant pour ceux qui en sont un peu quelque part aussi les victimes. La démocratie participative est en train de s’essoufler très sérieusement. Sans démocratie participative (l’enjeu de notre contribution au budget de l’an dernier), il n’y a pas d’avenir possible. Pour réconcilier dans une même perspective l’humain et l’urbain, il faut une démocratie participative vivante, avec des moyens, des objectifs, des buts à atteindre. En réalité, et vos vœux le démontrent chaque année, vous faites tout reposer sur la démocratie associative que vous pilotez. Si la démocratie associative peut participer au confort des puissants, elle ne remplacera jamais la démocratie participative active qui elle n’a d’autre but que de chercher à améliorer aussi le quotidien des plus faibles.

Voilà, j’en termine, mais les orientations budgétaires sont un temps d’échange, j’espère au nom de mon groupe « Notre Parti c’est Lomme » avoir été à la hauteur.

Denis Vinckier - 23 Janvier 2006 - Conseil communal de Lomme

20:50 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)