20/09/2006
Présidence UDF Nord
Au moment où François Bayrou fait des efforts sans précédent pour faire gagner notre mouvement, nous avons un devoir d'exemplarité. Cet homme-là, notre président national, laissera de moins en moins nos concitoyens indifférents à notre message, j’en suis convaincu. Son message consistant à dire que des hommes et des femmes d’horizons différents pourront à l’avenir travailler ensemble, est en train de gagner du terrain. Un sondage récent a même mis en évidence que 68% de nos concitoyens veulent l’union nationale. Ce chiffre donne la mesure de ce que nous pouvons réussir ensemble. Reste à bâtir une organisation militante solide. Ce sera l'enjeu du débat que nous aurons en interne puisque les adhérents de l'UDF-Nord sont appelés à renouveler les instances (présidence et conseil départemental) le 6 novembre prochain. Je rappelle que j'avais été candidat en 2004 et que je n'ai pas renoncé à cette grande ambition qui consiste à faire de l'UDF un parti de militants qui prenne à bras le corps la question sociale.
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15/09/2006
André Diligent n'aimait pas les honneurs
Je continue ma petite rubrique du week-end en racontant des souvenirs d’André Diligent. Il est dans les prérogatives d’un parlementaire de pouvoir s’adresser à un Ministre en exercice pour tenter de faire avancer telle demande de distinction. C’est une chose que de demander la légion d’honneur pour un ancien collègue conseiller général ou maire, ou le président de telle structure, mais je dois dire que André Diligent ne mangeait pas de ce pain là. Non, s’il jugeait devoir intervenir pour une légion d’honneur ou davantage, c’est que le sujet en question le méritait. Il mis ainsi un acharnement tout particulier à défendre la reconnaissance d’un ancien combattant de Roubaix. A chaque nomination ministérielle, sans jamais rien oublier, André Diligent nous demandait de ressortir le dossier de l’intéressé. « On ne relâche pas la pression. Et vous mettez copie à Monsieur le Préfet, sans faute ». Je ne suis pas sûr que l’intéressé eût finalement gain de cause. Au grand regret de notre Cher Sénateur. Nous ne pouvons passer ici sous silence qu'André Diligent la refusa pour lui-même. Il n'aimait pas les honneurs.
20:41 Publié dans Diligent André | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2006
RMI: pour une fois, ils auraient du laisser la polémique au placard
Début juillet, le président du Conseil Général a convoqué conjointement le Conseil Départemental d’Insertion et le conseil consultatif départemental de l’action sociale. L’enjeu, faire le point sur cette question des contrats d’avenir, entendez ces contrats aidés " version Borloo " visant à faciliter l’insertion sociale et professionnelle de personnes bénéficiant de l’allocation de Revenu Minimum d’Insertion. Lors de cette séance, j’ai personnellement regretté " cette mauvaise polémique " naissante et m’en suis ouvert publiquement auprès de Bernard Derosier. J’aurais préféré que le président présente devant les deux conseils réunis les éléments objectifs en sa possession et qu’il s’appuie sur l’avis de ces deux conseils pour prendre une décision politique dont on voit aujourd’hui toute la portée. Mais la polémique était d’ores et déjà lancée. Les deux conseils n’ont pu que prendre acte de la motivation du Président Derosier à aller jusqu’au bout. Sur le fond de cette affaire, nous entendons le motif présenté sur la non prise en charge intégrale de l’Etat du transfert des coûts du RMI et nous le dénonçons avec la même fermeté. Dans le même mouvement, nous rappelons que la signature d’un contrat d’avenir ne doit pas avoir pour objet de permettre à l’Etat de ne plus financer la compensation du RMI au département alors que la charge financière demeure. Mais depuis deux années au conseil général du Nord, nous assistons à cette même et lassante partie de " ping-pong " entre la droite et la gauche au sujet de la décentralisation. Nous avons notamment créé le groupe UDF pour sortir de cet affrontement souvent stérile, toujours caricatural. Et dans l’affaire qui nous préoccupe, il n’est pas acceptable que des hommes et des femmes soient les otages à la fois d’un manque de clarté de l’Etat couplé à une situation de blocage entretenu par l’exécutif départemental. Comme toujours, les Nordistes s’apercevront dans quelques jours qu’il n’y avait pas matière à polémiquer de la sorte. Que les uns et les autres ont entretenu sciemment la polémique, celle dont on aurait aimé qu’elle reste pour une fois au placard.
15:18 Publié dans Politiques sociales | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2006
Nous pouvons toujours entendre André Diligent
Les hommes politiques utilisent (utilisaient) des appareils mécaniques pour travailler au quotidien. C’est ainsi que André Diligent avait fini par disposer avec le temps d’une très belle collection d’enregistreurs de voix. La sienne. Pour dicter une lettre, écrire un livre, laisser des consignes, ces outils s'avéraient indispensables. Au début les appareils étaient relativement volumineux. Avec pédale. Les appareils apparus à la fin de sa vie étaient vraiment plus petits. Avouons que André Diligent avait bien du mal avec son dernier Philips Pocket 398. Ses grandes et vieilles mains s’accommodaient fort mal des très petits boutons et d’une technologie de plus en plus avancée. Le risque majeur : effacer ce qui était dans la boîte. Point commun de toutes ces bandes qui ont traversé l’histoire : ce message de début 123, 1234. 123, 1234. C’est ainsi qu’André Diligent commençait chacune de ces précieuses cassettes avec sa voix rocailleuse, parfois hésitante, souvent rassurante. De ces précieuses boîtes à mots , il y en a des toutes les tailles et de toutes les formes. Grâce à elles, nous pouvons toujours entendre André Diligent. A quand une compile des meilleurs morceaux ?
09:45 Publié dans Diligent André | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2006
"La France d'après" c'est la France du tri permanent !
Depuis des semaines, je m’interroge sérieusement sur ce fameux slogan décliné à chaque apparition de Sarkozy quand il n’est pas Ministre de l’intérieur, c'est-à-dire s’occupant de la France d’aujourd’hui, je parle bien sûr de cette fameuse « France d’après ». Quel slogan ! Abracadabra… Vous allez voir ce que vous allez voir… Je vais vous préparer la France d’après. En fait, il serait plus juste de parler de la France d’après Monsieur Sarkozy et c’est cela qu’il faut analyser pour ne pas se retrouver après demain avec une France que nous ne voulons pas, une France américaine, c'est-à-dire une France moins solidaire, plus libérale, une France du tri permanent. Les quelques propositions déclinées récemment à Marseille visent à permettre à « ceux qui en veulent » de réussir, et décomplexer, voire récompenser ceux qui essayent et qui réussissent. Rétablir un système plus sélectif à l’école, valoriser l’apprentissage technique au même niveau que la formation générale, moins taxer les revenus du travail pour permettre à ceux qui souhaitent travailler plus de gagner plus, créer un compte épargne formation, pour que ceux qui souhaitent progresser dans leur carrière aient accès aux formations continues, développer les formations d’aide à la création d’entreprise à l’université, et les systèmes de crédits pour les entrepreneurs, autant de propositions qui pourraient donner envie si elles n’omettaient de prendre en considération la France telle qu’elle est. En voulant revaloriser le travail et l’effort, ainsi qu’une certaine fierté d’être citoyen français par exemple, Sarkozy propose, d’importer en France un modèle qui a démontré, nous disent les plus zélés « son efficacité économique, permis l’intégration d’innombrables immigrés, ainsi que relancer un ascenseur social largement en panne en France » mais où ceux qui réussissent sont en grande majorité les enfants des privilégiés du système. Oui, ce modèle à n’importer sous aucun prétexte a son revers : ses millions d’exclus, oui millions, dizaines de millions, de refoulés, de « sans voix ». Cette réalité que nous n’acceptons pas dans la France d’aujourd’hui, nous ne l’accepterons pas à fortiori dans la France de demain. La France de demain sera solidaire ou ne sera pas. Ce sera le cœur du débat de l’élection présidentielle que de dire la place que nous voulons donner à cette certaine idée de la solidarité qui fait notre richesse et notre modèle. Le temps n’est pas venu d’en changer mais de l’approfondir. C’est cela la France d’après nous.
07:42 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)