25/06/2006
Sondage à Lille : polémique
J'avais entendu hier soir sur France 3 que, saisie par Martine Aubry sur le dernier sondage IFOP/Voix du Nord, la commission des sondages émettait "les plus expresses réserves sur leur fiabilité". Quelle histoire ! Et l'on apprend ce matin dans la Voix du Nord que l'institut, vexé, a décidé de lancer " cette fois auprès de mille personnes résidant à Lille" de sa propre et seule initiative un autre sondage portant sur les mêmes questions. Que la Voix du Nord publiera dans son édition de mardi. Sur quoi porterait le problème ? L'ordre des questions et la pertinence de certaines notamment celle sur l'envie des Lillois de la réélire. Je n'entre pas, en ce qui me concerne, dans cette polémique sinon que pour m'étonner que Martine Aubry n'ait pas cru bon relever que les chiffres concernant Lomme étaient eux aussi certainement difficiles à interprêter. Car si on a trouvé plus de 500 lillois pour répondre au premier sondage, combien de Lommois avaient été questionnés ? Cette question est intéressante car quand le sondage met en évidence que 100% des Lommois sont satisfaits d'être Lillois, c'est que le sondage de ce point de vue n'est pas pertinent. Martine Aubry ne s'en est pas offusqué, au contraire. Elle a pris ces chiffres à la lettre. Ils étaient tellement bons. Mais étaient-ils seulement justes ? Permettez-moi sincèrement d'en douter. Mais pour réparer l'erreur l'IFOP ne fera pas de nouveau sondage. Je n'avais pas saisi la commission des sondages. Ai-je eu tort ? |
14:42 Publié dans Réflexions politiques | Lien permanent | Commentaires (1)
15/06/2006
Législatives dans la 11ème du Nord: j'ai proposé que ce soit une femme
Au moment où les grands partis alignent ou vont aligner leurs candidat(e)s pour les futures législatives, je tiens à faire partager mon état d'esprit. J'ai été candidat pour l'UDF en 2002 dans le contexte le plus difficile qui soit. Je rappelle cela à la fin de mon livre. Une campagne législative est une campagne difficile et je suis fier d'avoir porté en 2002, haut et fort, les couleurs de ma famille politique. Elle a ainsi pu survivre, contre vents et marées. En 2007, j'ai proposé que nous soutenions une femme, Brigitte Brame, qui était en 2002 ma suppléante. Elle est aujourd'hui conseillère municipale d'Armentières et très engagée dans le champ social. J'ai également proposé qu'un militant de Prémesques, animateur départemental de la réflexion sur le développement durable, soit son suppléant. Il s'agit de Gérard Caby, militant à l'UDF depuis la dernière présidentielle. Gérard est très engagé dans le domaine de l'environnement et il est aussi militant pour des solutions alternatives aux autoroutes. Moi aussi, ce qui ne m'empêche pas de continuer de soutenir le projet d'A 24 pour des raisons de sécurité routière (voir mon dernier post à ce sujet). L'UDF a des militants de valeur qu'il faut aussi savoir mettre en avant. C'est aujourd'hui le choix que je fais en participant, à mon niveau, à la nécessaire promotion des femmes dans la vie politique. Ce choix, après une concertation locale, je l'ai proposé aux instances départementale et nationale. Il doit maintenant être entériné. Il revient en effet au seul bureau politique de l'UDF de se prononcer. |
21:22 | Lien permanent | Commentaires (3)
14/06/2006
A 24: Dominique Plancke tient à apporter 2 précisions
Suite à mon dernier article sur l'A 24, Dominique Plancke tient à apporter les deux précisions suivantes :
12:40 Publié dans Infrastructures | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2006
La révolution civique de François Bayrou : extrait
Il faut un projet, il faut un parti, il faut un candidat.
Je vais vous dire, du fond du cœur, un mot personnel. Le chemin a été rude, depuis cinq ans. Rude. Mais, avec vous, et grâce à vous, grâce aussi aux milliers de Français qui dans la rue, ou par écrit, m’ont dit : « on est avec vous. Ne changez pas. Allez jusqu’au bout. », j’ai fait ce chemin. J’ai fait ce chemin de liberté, avec eux, qui sont là aux premiers rangs, comme c'était la traversée du désert, je les appelle "les bédouins" ; ceux qui ont traversé le désert ensemble, et dont je n’oublierai jamais le visage, quand ils étaient, rarement, sur le chameau, ou quand ils étaient plus souvent à côté du chameau, ou même quelquefois quand il fallait qu'ils portent le chameau, ils ont formé un ordre, une fraternelle des bédouins. Et c’est une belle équipe. Et je ne vois pas de meilleure équipe gouvernementale et parlementaire en France. J’en vois peut-être de plus nombreuse, mais je n’en vois pas de meilleure.
Et je n'oublie pas que parmi les bédouins, il y a ma famille, et il y a mes enfants.
Et quand on a fait ce chemin, on n’est plus tout à fait le même. Parce que tout d’un coup il se passe quelque chose, on se met à entendre un pays, non pas par les sondages, ou par les clameurs, mais par l’âme d’un peuple. On se met à le comprendre, non plus par les étiquettes, ou par les camps, ou par la servilité des appartenances. On comprend son pays par toutes les sources qui y jaillissent, par toutes les couleurs qui le tissent.
J’ai donné ma vie à changer l’image dévoyée du centre en France – image amollie, courbée, servile, que tout le monde caricaturait. C’est un grand courant de la démocratie française, c’est le grand courant humaniste français, démocrate et humaniste français, et nous l’avons reconstruit. Mais ayant donné ma vie à rendre au centre l'image qui aurait dû être la sienne, je sais aussi qu’il n’y a pas que le centre en France.
Je reconnais, j’entends, les femmes et les hommes de gauche. Je sais combien ils ont été humiliés, pour avoir apporté dans un geste républicain, leur voix républicaine à Jacques Chirac, de voir qu’à peine installé au Château, on les tenait désormais pour quantité négligeable, pire, comme ennemis de l’intérêt national. C’était un effort pour eux. Eh bien ils ont été rejetés dans leur effort. Et cet idéal de solidarité, je le partage avec eux.
Je reconnais, et j’entends, même si parfois je le sais bien qu'en raison des vieilles habitudes ils sont souvent en colère contre moi, je reconnais, j'entends et je respecte les femmes et les hommes de droite. Je les connais. Je les respecte. Je reconnais le goût de l’ordre. C’est un goût français. Je reconnais le goût de l’effort. Ils ont raison de le défendre. Ils ont raison de vouloir un État et une société qui se tiennent - alors qu'ils se décomposent aujourd'hui.
Je vais vous dire : je reconnais et j’entends même ceux qui croient qu’il n’y a que par les votes les plus durs, d’un côté ou de l’autre, que leur colère pourra se faire entendre, pour donner un coup de pied au cul du système. Je pense et j’estime, même si je les combats depuis la première heure, que citoyens français, ils doivent être représentés au Parlement de la République.
Le président de la République, dans la conception qui est la mienne, ce n’est pas le Président de ceux, un sur cinq, un sur dix en vérité, qui ont voté pour lui. Le président de la République, il est le Président de tous. Chargé de les entendre tous. Non pas de les suivre tous, comme une girouette au gré du vent des sondages. Mais de les faire respecter tous, dans leurs droits, dans leur inquiétude, et dans leurs aspirations.
Et comme le Général de Gaulle autrefois, comme tous ceux qui ont fait de la France ce qu’elle est, comme Henri IV, je crois que les seuls projets qui vaillent sont les projets rassembleurs, réconciliateurs.
Il est des moments dans l’histoire d’un peuple où il ne faut pas trier. Il est des moments dans l’histoire d’un peuple où il est criminel de trier, d’opposer les Français entre eux. Il est des moments dans l’histoire d’un peuple où il faut rassembler, dépasser les clivages du passé.
Naturellement, beaucoup de gens le refusent.
Le parti socialiste, à la demande de Laurent Fabius, a fait adopter dans sa synthèse, fait inouï, l’engagement de ne jamais gouverner qu’avec la gauche ! L’UMP, par la voix éminente et éclairée de M. Accoyer, a promis que ceux qui traverseraient le Rubicon, on le leur ferait payer ! Eh bien cette thèse, chacun chez soi, on gouverne pour les siens, surtout on ne travaille jamais avec d’autres, cette thèse, la thèse Fabius, la thèse Accoyer, la thèse Chirac, la thèse Robien, cette thèse de l’apartheid dans la politique française, cette thèse il faut l’appeler par son nom : si l’on y réfléchit, cette thèse est celle d’une offensante et désolante connerie.
Qui peut croire que les vingt ou trente misérables pour cent de la droite à droite, que les vingt ou trente pour cent, divisés, désaccordés, de la gauche à gauche, vont pouvoir répondre seuls à une seule des questions dont dépend aujourd’hui l’avenir de la France, ou la souffrance de la France ? Et que j'ai énoncées dans ce propos ?
Il y a vingt-cinq ans qu’on nous fait le coup de l’apartheid. Et il y a vingt-cinq ans qu’on échoue misérablement et que les Français, à chaque alternance, renvoient dans leur ghettos ceux qui ne veulent pas qu’on en sorte.
Eh bien, nous allons proposer à la France de se débarrasser d’un coup non pas seulement d'un parti, non pas seulement d'un régime, mais de la connerie de l’apartheid, qui l'empêche d'être ce à quoi elle a le droit d'être.
C'est pourquoi je prends l’engagement, si je suis élu président de la République, de former un gouvernement avec des personnalités de qualité, d’où qu’elles viennent, pourvu qu'elles soient compétentes et qu'elles acceptent les principes de la révolution civique.
09:15 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (2)
En vente à Roubaix et Lille
09:08 Publié dans A lire prochainement | Lien permanent | Commentaires (0)