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24/01/2006

Lomme : pour une solide association humain/urbain

Extraits de mon intervention sur les orientations budgétaires :

(...) Comme chaque année, nous avons en introduction des Orientations Budgétaires des généralités d’une banalité affligeante. Ce que nous voudrions voir ou lire peut s’exprimer simplement : « le maire de notre ville, Martine Aubry, a rencontré le maire délégué de Lomme le …… et au regard des actions envisagées au titre de l’année 2006, le maire de la ville a décidé que la commune associée de Lomme aurait une subvention de autant cette année. Il est à noter que cette subvention est en augmentation de autant, en baisse de autant. Elle prend en compte ceci, cela ».


Vous allez nous dire, mais cela ne se passe pas comme cela. Vous allez nous faire croire que vous attendez le débat de ce soir pour aller voir le maire de notre ville, Madame Aubry, et négocier avec elle la subvention annuelle en fonctionnement et en investissement pour Lomme, commune associée. Soit, mais dès lors dites le nous.

Vous allez nous dire, mais cela ne se passe pas comme cela. Vous allez nous faire croire que vous attendez le débat de ce soir pour aller voir le maire de notre ville, Madame Aubry, et négocier avec elle la subvention annuelle en fonctionnement et en investissement pour Lomme, commune associée. Soit, mais dès lors dites le nous.


Dans les deux cas de figure, ce n’est pas clair. Reste une hypothèse, celle que vous cherchez à nous faire croire depuis 2001, à savoir que le maire de Lille s’aligne sur nos ambitions. Lille, tiroir-caisse de nos ambitions lommoises ? Si c’est le cas, alors la fusion pose l’énorme problème sur lequel je reviendrai dans mon intervention, celle de l’échelle des interventions. Si Lille, que l’on pourrait comparer à l’hyper-marché est le tiroir-caisse du 8 à 8 lommois, à Lille donc les super affaires et à Lomme la promo de cabaret. Car chers collègues, c’est bien le cas.


Au moment où Lille-ville concerte ses habitants sur un projet de rénovation urbaine de plus de 400 millions d’euros, nous en sommes nous à nous demander si nous allons mettre 200.000 euros pour faire une étude alors même que les trains des grands financements sont passés. Dans ces conditions, avec un tel PPUL, nous ne sommes pas encore rhabillés pour l’hiver !


****

Les Orientations Budgétaires sont aussi le moment de regarder un certain nombre d’indicateurs.
Nous sommes certes encore dans la période des vœux. On peut se féliciter comme vous l’avez fait Monsieur Durand de la vitrine des politiques qui vont bien. A cet égard rien à redire sur le film de qualité qui a été visionné le 14 Janvier et dont vous étiez à la fois, Monsieur le Maire délégué, la voix, le son et l’image. On se croirait revenu au temps de l’ORTF. La plaisanterie mise de côté, il s’agit bien là de communication et si nous la laissons de côté, il reste finalement le plus difficile.

Parler des Orientations Budgétaires, c’est parler des difficultés (...)

Voyez-vous, Chers Collègues, il ne peut seulement dépendre de l’Etat que toutes ces questions trouvent les réponses adaptées. Et pour une raison essentielle, que vous masquez toujours, c’est que nous sommes au temps de la décentralisation.

Ce n’est pas seulement de la faute de l’Etat si le nombre de RMIstes a augmenté sur Lomme. Le département soutient ici sur Lomme financièrement le CCAS pour instruire les dossiers et rémunère des référents. Le département ……  Mais le département ne peut pas tout. La responsabilité de l’emploi c’est aussi la nôtre. L’insertion également. Pourtant, vous avez rejeté d’une manière brutale l’idée de guichet unique à travers la maison de l’emploi. Je le redis parce que je trouve cela injuste, il n’est pas normal au regard de notre situation sociale que Lambersart se soit battue pour obtenir une « maison de l’emploi » mais pas nous. Ce n’est pas la faute de l’Etat mais la vôtre, puisque vous ne vous êtes pas battus mais vous l’avez combattue avant de nous annoncer que nous allons rejoindre la Maison de l'Emploi de la ville de Lille.

De même, Monsieur le Maire délégué, au sujet des équipes de réussite éducative. Vous m’avez lancé ici une invitation à défendre notre dossier auprès de l’Etat. Mais comme sur l’ANRU, nous ne pouvons pas défendre les dossiers que vous ne montez pas ou que vous ne défendez pas. Moi je vois des élus qui se sont battus pour monter des dossiers de réussite éducative. Au temps de la décentralisation, il faut se battre avec les services, monter des dossiers dans les temps mais ça vaut le coup. Contrairement à ce que vous racontez, souvent dans des tracts, des villes se sont battues et vont obtenir des équipes de réussite éducative. Pourquoi restons-nous en plan ? Ce n’est pas une affaire de droite ou de gauche. Sur ces deux dossiers des maires de droite, de gauche et du centre, sont montés dans le train. 


Sur un autre sujet, ce n’est pas seulement de la faute de l’Etat si nos rues sont moins propres. Vous aviez abondement investi dans les emplois-aidés pour que nos rues soient propres. Les emplois-aidés cela veut dire des emplois subventionnés à 90% par l’Etat. Au moment où bien des Lommois se rendent compte que nos rues sont moins propres, vous ne pouvez pas rejeter sur l’Etat toutes les responsabilités. Ce n’est quand même pas à l’Etat de rémunérer 50/60/70 postes d’agents de propreté sur Lomme. La propreté c’est aussi d’abord l’affaire des Lommois ! A chacun de balayer devant sa porte, si j’ose dire !

(...)

Des réponses sont à notre portée mais encore faut-il frapper aux bonnes portes aux bons moments. Vous avez perdu les moyens de structurer vos politiques. Ca part dans tous les sens pourvu que ça illumine !


Le Plan Urbain Lommois c’était une ambition de début de mandat or vous nous le proposez en fin de mandat. J’ajoute sur ce point que nous allons commander ce que LMCU est normalement en droit de nous donner. Les documents de référence existent PLU, PLDD. Nous sommes aux portes de Lille et nous avons besoin de commander une étude d’urbanisme de centre-ville.


Sur un autre sujet qui me tient à cœur, les personnes âgées, vous avez annoncé dans le cadre des vœux le lancement d’une structure Alzheimer. Encore un effet d’annonce destiné à illuminer. Quand on sait que pour faire émerger un tel projet, il faut au minimum 5 années, vous ne pouvez pas raisonnablement lancer de telles idées sans concertation. Ce n’est ni responsable, ni à la hauteur des décisions que nous devons prendre dans les collectivités respectives au sein desquelles nous siégeons.


Finalement au-delà de la communication, l’analyse de votre politique donne une immense sensation de temps perdu. Certes, nous sentons bien que l’arrivée d’un nouveau Directeur Général des Services a donné une impulsion nouvelle dans notre commune et nous nous en félicitons. Mais c’est aussi aux élus de donner des impulsions et c’est au maire de faire le chef de gare. Or, vous nous donnez bien souvent la sensation d’être un pâle garde-champêtre. Vous êtes là sans cesse nous rabrouer, nous condamner, nous faire la leçon. Mais nous sommes des élus comme vous, avec nos sensibilités et elles ne sont pas finalement si éloignées que cela des vôtres.


Yves Durand, vous vous êtes trompés sur nous. Par pêché d’orgueil aujourd’hui comme en écho à ce fameux pêché de gourmandise de 1999, vous n’avez eu de cesse de donner du temps au temps. Je vois bien d’où vous vient cette inspiration mais en matière de programmation, le temps ne se rattrape pas. Lomme est une commune équipée mais beaucoup de nos habitants souffrent. Votre intuition de socialiste c’est de mettre le paquet sur l’humain mais vous avez oublié l’urbain. Pour mieux vivre ensemble, il faut aussi mieux vivre chez soi et mieux vivre la ville. Arthur Notebart pour des raisons avant tout historiques a construit beaucoup mais sa grande réussite, il l’a tenait de cette solide association humain/urbain. Pour cette raison profonde, Lomme était devenue sa famille. C’est cette grande intuition dans des temps plus modernes que nous devons retrouver.


C’est pourquoi nous n’avons pas compris le choix effectué sans concertation, que nous n’avons donc pas soutenu, des 650.000 euros pour la maison Léo Lagrange. Il y avait à cette même place une belle opération d’urbanisme à faire, sécurisante et fonctionnelle. Sans concertation, on ne fait rien de beau. Je termine là-dessus mais quand l’animatrice du comité de quartier de Mont à Camp m’a répondu qu’elle ne faisait pas de politique à la simple question : « Est-ce que vous trouvez normal que des travaux pour une somme de 650.000 euros vont être engagés dans cette maison qui héberge le comité de quartier et pour lesquels on ne vous a rien demandé ». Je me suis dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.


Je le dis avec tout le respect que je dois aux personnes mais je me suis engagé en politique contre l’esprit de système. Le système c’est bien, c’est confortable pour celles et ceux qui l’entretiennent mais c’est profondément désocialisant pour ceux qui en sont un peu quelque part aussi les victimes. La démocratie participative est en train de s’essoufler très sérieusement. Sans démocratie participative (l’enjeu de notre contribution au budget de l’an dernier), il n’y a pas d’avenir possible. Pour réconcilier dans une même perspective l’humain et l’urbain, il faut une démocratie participative vivante, avec des moyens, des objectifs, des buts à atteindre. En réalité, et vos vœux le démontrent chaque année, vous faites tout reposer sur la démocratie associative que vous pilotez. Si la démocratie associative peut participer au confort des puissants, elle ne remplacera jamais la démocratie participative active qui elle n’a d’autre but que de chercher à améliorer aussi le quotidien des plus faibles.

Voilà, j’en termine, mais les orientations budgétaires sont un temps d’échange, j’espère au nom de mon groupe « Notre Parti c’est Lomme » avoir été à la hauteur.

Denis Vinckier - 23 Janvier 2006 - Conseil communal de Lomme

20:50 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2006

L'autoroute de la discorde

En prenant tout le monde par surprise, Olivier Henno a d’abord fait un communiqué le 19 Janvier, jour de la réunion d’Amiens sur les fuseaux de l’A 24 puis écrit au Ministre des Transports en exercice pour à la fois noter que « Le débat sur l’A24 semble à présent se réduire à une guerre des tracés » et pointer du doigt que les « arguments avancés par les représentants des territoires concernés par l’un des 4 fuseaux peuvent se résumer par cette formule : chez moi, ce n’est pas possible, faisons plutôt passer l’autoroute chez mon voisin... ». Sur ce point, le raccourci est saisissant et pas exact, notons-le. Mais la nouveauté réside là où Olivier Henno endosse les habits de l’écolo-humaniste : « Depuis avril 2003, le prix du baril de pétrole a augmenté de 250%. Il est passé de 25 dollars à plus de 60 dollars (…) Tous les économistes nous disent que ce n’est qu’un début et que le développement de la Chine (1,4 milliard d’habitants) et de l’Inde (1 milliard d’habitants), économies extrêmement dépendantes du pétrole, va accroître la flambée des prix, voire déboucher sur la pénurie. N’est-il pas temps d’anticiper et de préparer l’économie française et européenne à « l’après pétrole » ?

Voilà pourquoi « après réflexion » dit-il, « il faut reconnaître que l’autoroute A 24, ex A 1bis, projet réalisable compte tenu des recours potentiels au plus tôt en 2020, est en réalité un projet des années 70, devenu complètement obsolète : un projet consommateur de béton, de bitume et de gasoil pour un trafic oscillant entre 2500 et 10 000 véhicules par jour, et soulageant finalement ni le trafic de l’A 1, ni celui de la rocade Nord Ouest, a perdu tout son sens ». Et de suggérer d’avoir « le courage de renoncer à la facilité de la réponse immédiate, de faire un autre choix, et de nous projeter vers l’avenir : BGV (Bateaux à Grande Vitesse) ; canal Seine Nord ; autoroute ferroviaire (…) Pourquoi ne pas consacrer les crédits de l’autoroute A 24 pour accélérer la mise en œuvre de ces solutions d’avenir ? ». Et de conclure : « A l’heure des accords de Kyoto, de la prise de conscience de l’obligation de diminuer les gaz à effet de serre, les investissements publics en matière de transports publics doivent à présent servir un seul objectif : en finir avec le tout routier et rééquilibrer l’usage des modes de transports en faveur de la mer, de la voie d’eau et de la voie ferrée ».

Avec de tels arguments, une chose est désormais sûre, Olivier Henno tourne le dos à Lesquin pour le futur Grand Stade et annonce son ralliement au site de Lille Sud bien desservi par les transports publics. Reste que si Olivier Henno a développé son message « après réflexion », il l’a fait « sans concertation ».

Etait-ce bien normal ? Non répondent pour l’instant deux de ses collègues. D’abord Dominique Hallynck, conseiller général de Bailleul, par mail : « Si sur le fond je ne suis pas loin de partager ton avis sur l'utilité d'une autoroute supplémentaire, il me semblait que nous avions jusqu'à présent plutôt défendu une vision et une action commune (cf conférence de presse de 2004). Jusqu'à présent, je me suis efforcé de convaincre les opposants qui se sont manifestés à s'exprimer sur l'intérêt et le choix des tracés en arguant du fait qu'en l'état actuel, la décision de réaliser l'autoroute était prise, irrévocable et que s'opposer "bêtement" à l'A24 empêchait de s'exprimer sur le choix d'un tracé ». Et de conclure : « Il faudra que nous ayons une discussion à ce sujet lundi (voir supra) et essayer d'avoir une position commune afin de ne pas avoir à gérer les contradictions localement sur un sujet particulièrement sensible... ».

Denis Vinckier, conseiller général de Lomme et des Weppes, et donc totalement concerné par la prise de position de son collègue, a réagi sur son blog avec un commentaire repris en presse locale : « De manière totalement surprenante, Olivier Henno opére un virage à 180° avec toutes les positions qui étaient les siennes depuis 15 ans. Le tracé par la Flandre était une position concertée de l’UDF Nord. Incontestablement, le communiqué d’hier est le fruit d’une décision personnelle, argumentée certes mais qui aurait du faire l’objet d’un débat des élus UDF dans la mesure où elle constitue une rupture. En l'état actuel, cette position n'engage nullement le mouvement UDF et ses élus sur les territoires ». Les conseillers généraux UDF sont en séminaire ce lundi 23 Janvier toute la journée et le même soir, Martin Igier consacre son émission sur France 3 à 18h30 au renoncement à l’autoroute A 24. Invité : Olivier Henno. Le climat est totalement tendu entre Olivier Henno et Denis Vinckier. Si le second reproche au premier d’avoir posé un acte d’autorité sans concertation, le premier reproche au second de ne pas l’avoir rallié tout simplement au moment où il découvrait sa position dans le journal. Le sujet est complexe. Certes, il pose des enjeux environnementaux mais on ne pourra pas faire l’économie de regarder les tracés métropolitains à la loupe.

Dans un tel schéma, Denis Vinckier ne peut exclure l’hypothèse de défendre le tracé historique pour lequel les emprises sont réservées depuis plus de 30 ans. Il rappelle à cet égard que « l’on ne peut voir l’affaire par le petit bout de la lorgnette, cette autoroute c’est aussi un besoin pour la Picardie et le Pas de Calais y compris pour toute la zone comprise entre Béthune et La Bassée. Il suffit de regarder une carte, ça saute aux yeux. Ne pas trouver un débouché en Belgique pour cette autoroute, c’est se condamner à voir de plus en plus de camions belges, hollandais sur l’A1. Avec les techniques modernes qui vont se développer, téléguidage par satellite notamment, dans 10 ans, les logiciels seront tout à fait au point pour orienter des camions vers un axe de désengorgement de toute la métropole qui ira elle dans 10 ans de Lille à Lens ! ».

16/01/2006

A 24: marre du double langage et des menaces

L’année 2006 sera celle de l’A 24. C’est ce que tout le monde annonce, les élus de tous bords en ont fait un thème majeur de leurs vœux et les associations de tous bords annoncent des mobilisations. Bien des élus, et je le regrette, manient sur ce dossier le double langage politicien et les associations brandissent quant à elles déjà la menace du bulletin de vote. Pouvons-nous sortir de ces comportements démagogiques aux allures de caricatures ? Oui, mais encore faut-il prendre de la hauteur par rapport aux enjeux. Aux élus et aux associations de balayer devant leurs portes. L’enjeu, tout le monde pourrait le partager : qui ne veut pas en effet soulager le trafic de l’Autoroute 1 et désengorger le trafic dans la métropole à vingt ans ? Reste que dans le débat sur le tracé, deux visions s’opposent. D’abord celle du tracé dit historique, parce que sa définition date d’une trentaine d’année, à une époque où l’on envisageait déjà de doubler l’A 1 construite quelques décennies plus tôt. S’il présente l’avantage d’être " opérationnel " avec des emprises foncières réservées dans les différents documents d’urbanisme, il prend néanmoins aujourd’hui le chemin de zones très urbanisées. D’où la volonté exprimée par des élus comme Marc-Philippe Daubresse de faire déboucher la future A 24 au pont du Badou entre Houplines et Frelinghien, c’est à dire disons-le aussi aux portes du territoire qu’il administre. Reste que cette solution n’est pas soutenue par les maires des communes concernées de Houplines, Frelinghien et La Chapelle d’Armentières qui viennent de se faire entendre et par leur conseiller général, élu d’Armentières, Bernard Hasebroeck, mon collègue du Département, qui continue lui de militer contre vents et marées pour le tracé historique via Ennetières-en-Weppes, Bondues et Roncq en direction de l’A 22. Disons enfin que le tracé historique est historique et donc certainement dépassé, c’est à dire qu'il n'est plus vraiment adapté aux enjeux soulevés. Il nourrit finalement une guerre de tranchées entre élus métropolitains qui tentent dans une ultime phase de se repasser la patate chaude. C’est dans ce contexte d’un tracé que je qualifie donc de dépassé que s’est incontestablement inscrit puis imposé au moins dans le débat un tracé plus à l’ouest, envisagé avant tout comme un vecteur de développement pour tout un territoire " coincé " entre Lille et Dunkerque : la Flandre Intérieure. C’est cette hypothèse qui semble aujourd’hui plaire davantage aux Belges, les mêmes qui ne se retrouvaient peut-être pas du tout dans la philosophie d’un arrêté ministériel de 2004 définissant l’A 24 par une bien curieuse association entre deux capitales régionales et un pays : " Amiens-Lille-Belgique ". La Belgique cul-de-sac, les belges n’en veulent pas. Ils l’ont dit de manière claire. Ce dont ils semblent vouloir et ce dont nous devrions vouloir ensemble, c’est à dire élus et associations du Nord et du Pas de Calais, c’est d’un véritable axe de transit, maillon essentiel entre l’A 26 et l’A 25 mais chaînon manquant aujourd’hui. Dans ces conditions, je ne peux que m’élever contre ceux qui simplement disent " Non à l’A 24 ". C’est là un mauvais slogan et comme tous les slogans, il cache de nombreuses hypocrisies, à commencer par celle de ne pas vouloir l’autoroute chez soi, le fameux syndrome "NIMBY" : " Not In My Back Yard qui signifie " pas dans ma cour ", c'est-à-dire " mettez vos nuisances ailleurs que dans mon jardin ". Il faut sortir de ce débat stérile et imposer l’idée qu’une autoroute peut aussi desservir des territoires qui économiquement et socialement en ont besoin. Le directeur régional de l’équipement a tenu des propos équilibrés et mesurés. Laissons-le organiser les choses. La concertation fera le reste. J’en suis convaincu.

15/01/2006

Carrefour de la Pichotte - actualité

A Frédéric Motte, Maire de Beaucamps-Ligny

Monsieur le Maire,

Vous avez choisi de passer à la vitesse supérieure sur un sujet que j’ai pris à bras le corps, à savoir la sécurisation du carrefour de la Pichotte à cheval sur les communes de Beaucamps-Ligny et Radinghem-en-Weppes.

 

Nous sommes en contact sur ce dossier, vous ayant jusqu’à présent parfaitement informé de toutes mes démarches. Pour la bonne compréhension des choses, je tiens à repréciser des éléments de chronologie après avoir rappelé que l’une des difficultés de ce dossier a pu venir du fait que Beaucamps-Ligny est dans le périmètre de la Communauté Urbaine de Lille quand Radinghem-en-Weppes appartenant à la Communauté de Communes des Weppes est hors périmètre Communauté Urbaine.

 

Ceci étant rappelé, le département fonctionne avec des plans routiers quinquennaux et il est exact que l’opération « sécurisation de la Pichotte » n’avait pas été inscrite dans le plan routier 2000-2005… qui avait été discuté en 2000. En ce qui me concerne, j’ai été élu conseiller général en mars 2001. Le 28 Juin 2002, vous m’avez transmis copie d’une lettre adressée à Monsieur Bernard Derosier, Président du Conseil Général où vous exprimiez votre souhait « d’implantation de feux tricolores qui fonctionneraient à certaines heures de la journée. Les accidents quasi-quotidiens sont parfois mineurs mais parfois beaucoup plus graves et nous obligent à trouver une solution ».

 

Suite à cette lettre, j’ai évoqué cette question avec le fonctionnaire territorial, subdivisionnaire départemental, Monsieur Joël Mayet. Nous avons de manière sérieuse évoqué à la fois l’opportunité de retracer la courbe de la route départementale (en venant d’Escobecques) et ce de manière à gagner en lisibilité. Je me suis même interrogé sur une autre opportunité consistant à contourner le village avec la possibilité de requalifier l’entrée du village de Radinghem-en-Weppes. Suite à cet échange, j’ai confirmé par courrier daté du 15 octobre 2002 à Monsieur Mayet la nécessité que nous avions de vous « donner une réponse sur la faisabilité ou non de la pose de feux tricolores ».

 

Nous avons donc convenu qu’une réunion devait réunir les maires des deux communes, les services du département et les services communautaires. Une réunion s’est tenue en mairie de Radinghem-en-Weppes le 13 Décembre 2002. Monsieur Vromant, fonctionnaire chargé des ouvrages de sécurité au Département était présent. Nous avons d’une certaine manière acté ce jour-là la nécessité de mettre à l’étude la pose de feux tricolores au carrefour de la Pichotte, laissant de côté la solution du contournement mais gardant à l’esprit l’opportunité de rectifier à terme la courbe à l’entrée de Radinghem-en-Weppes.

 

Les années 2003 et 2004 ont été consacrées à la réalisation du Plan Routier départemental 2000-2005. Le 13 décembre 2004, Rémi Pauvros, vice-président du Conseil Général chargé des infrastructures, a réuni les maires du secteur à Loos pour faire le point sur l’actualisation du Plan Routier Départemental. Vous n’étiez pas présent mais Jacques Pastour, Maire d’Englos, a pu insister devant le vice-président sur l’enjeu de sécurisation du carrefour. Monsieur le Maire de Radinghem-en-Weppes a abondé dans le même sens. Cette réunion des maires se tenait préalablement à une réunion très importante des conseillers généraux.

 

C’est ainsi que le 13 Janvier 2005, lors de la commission d’arrondissement des conseillers généraux, nous avons examiné le Plan Routier et les inscriptions au Plan. Le « Carrefour de la Pichotte » n’était pas inscrit au Plan et c’est suite à mon intervention que Bernard Derosier, Président du Conseil Général et président de séance au côté de Rémi Pauvros, vice-président chargé des infrastructures, a accepté que « eu égard à son caractère accidentogène et son faible montant (200.000 euros), l’opération soit finalement intégrée au Plan Routier 2005-2010 ». D’où ma communication du 13 Janvier 2005 me « félicitant de cette décision ».

 

Nous nous sommes rencontrés en mairie de Beaucamps-Ligny en mai 2005 et vous me précisiez que « pour faire avancer le dossier en communauté urbaine, il serait utile que le département transmette l’avant-projet sommaire aux services communautaires ». Là-dessus, Monsieur Joël Mayet, subdivisionnaire départemental m’a confirmé par lettre du 1er Juillet, lettre dont je vous ai adressé copie, les points suivants : « L’avant-projet n’est pour l’instant pas monté pour cette opération inscrite au Plan Routier en opération complémentaire et il convient de demander son inscription en opération prioritaire à l’occasion de l’actualisation annuelle ». Et Monsieur Mayet de préciser et sans préjuger de son inscription en opération prioritaire, les critères plaidant pour son inscription : « le caractère dangereux du carrefour, l’augmentation de la circulation due à des reports de trafic à partir de la RN 41 (7200 véhicules/j dont 4% de PL sur la RD 141b) et les demandes réitérées des maires depuis plusieurs années ».

 

Lors de la réunion des conseillers généraux du 20 octobre 2005, l’opération NLLG211 – RD 62/141b – Réaménagement de carrefour, a refait l’objet d’une nouvelle intervention de ma part. J’ai pu, au sortir de cette réunion, vous confirmer que l’opération était bien inscrite au Plan avec des études pouvant être envisagées pour l’année 2006. L’opération est ainsi prioritaire au sens où elle est inscrite dans les réalisations départementales au même titre que plusieurs centaines d’autres opérations sur le territoire de l’arrondissement de Lille.

 

Dans ces conditions, vous pouvez considérer que les choses ne vont peut-être pas assez vite. J’ai plaidé le 20 octobre 2005 pour des études rapides en 2006. Mais je ne peux pas vous laisser mettre en cause les services départementaux qui font au quotidien un travail remarquable. Le conseiller général du canton ayant dans cette affaire fait le maximum, l’année 2006 sera donc celle des études et nous devons nous mobiliser utilement pour que les travaux soient maintenant réalisés dans les meilleurs délais. Je ne peux vous donner d’éléments de calendrier plus précis et il appartient maintenant au vice-président du Département de vous donner son sentiment.

 

Dans ce contexte, je juge votre mobilisation utile même si elle jette une suspicion inutile sur le travail des élus, ce que je regrette. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à repréciser ce que fut mon action sur ce projet. Néanmoins, vous pouvez compter sur ma détermination pour redire au Vice-Président Pauvros tout l’intérêt qu’il y a à aller au plus vite sur ce dossier.

 

Restant à votre entière disposition et celle de vos administrés, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l’expression de mes cordiales salutations.

Denis Vinckier

Conseiller Général du Canton de Lomme


29/12/2005

Blog, l'heure du bilan : 17.499 visiteurs !

A l'heure où les chaînes de télé présentent des bétisiers, les journaux des retrospectives, il était normal que celui qui "blogue" fasse l'étalage de quelques chiffres. Nous l'avons déjà écrit ici, pas question de se faire mousser mais bien de mettre en perspective cette nouvelle façon de communiquer, directe et transparente. J'ai commencé à bloguer en début d'année et 12 mois plus tard, je m'aperçois que 17.499 visiteurs sont donc venus sur mon blog. Pour mettre en parallèle ce chiffre, je vais tout de suite consulter le chiffre des fréquentations du site portail de Lomme, commune dont je suis l'élu (pom, pom, pom, quelques instants...).... voilà 44.199 visites. C'est juste un élément de comparaison. Le site de Lomme est (c'est l'occasion de le dire) très peu interactif, les débats du conseil ne figurent pas en ligne, les élus n'ont pas de renvois vers un mail sauf les adjoints au maire délégué et les chefs des services. Pas de place pour l'opposition. Pour les débats, c'est la chargée de communication de la commune qui répond aux habitants. Je trouve cela bizarre. Mais on ne se refait pas. Nous disions donc 17.499 visteurs pour mon blog et pas moins de 48.712 pages regardées. Cela veut dire que celui qui passe, s'il ne participe pas toujours en mettant un commentaire, s'attache en moyenne sur 3 pages. Pour un petit outil comme le mien on dira que c'est pas si mal. Et comme l'enjeu c'est aussi de durer, et bien rendez-vous en fin d'année 2006 ! Merci !