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28/10/2006

A 24: Diligent, l'indicateur des Flandres

C’est samedi, le jour de la rubrique consacré à André Diligent. Et là, j’ai un sujet tout trouvé : l’A 24. Je peux dire mais je ne l’ai jamais caché, c’est lui le véritable indicateur du tracé par la Flandre. Mais vous allez me dire, il est décédé en 2002. En fait, il faut remonter en 1980/1981 quand André Diligent était député européen. Battu aux Sénatoriales de 1974, il avait trouvé un point de chute étant bien placé sur la liste de Simone Veil. Député Européen donc, il s’est mis à relayer une préoccupation majeure de l’époque : terminer la liaison autoroutière Poperinghe-Steenvoorde, c'est-à-dire la liaison A 25 – E 3 par Ypres. Une histoire de chaînon manquant à corriger. André Diligent avait bien perçu à la fois l’absurdité de la situation et donc l’absolue nécessité de réaliser ces 7 kms d’autoroute « gage de l’achèvement rapide d’un axe européen ». Les chambres consulaires belges et françaises ont porté ce dossier mais pour une raison qui reste à élucider, la liaison ne fut jamais réalisée. C’est ce chaînon qui a fait reparler de lui au moment d’étudier un passage de l’A 24 par la Flandre. Fort de réaliser ce barreau de quelques kilomètres, nous tenions un bel axe européen. Les Flamands avaient fait savoir qu’ils étaient favorables à cette hypothèse. Un temps étudié par les services de l’Etat français mais peu soutenu (c’est peu dire) par les élus métropolitains de droite et de gauche, cette hypothèse a été abandonnée. Dommage car c’était certainement en terme de promotion de l’intérêt général, le tracé le plus intelligent à prendre. Nous ne nous retrouverions pas dans la situation d’aujourd’hui, avec une autoroute A 24 qui néanmoins va déboucher sur l’A 25 sans vraiment déboucher en Belgique. CQFD.

27/10/2006

A 24: j'attrape des boutons quand j'entends...

Yves Durand ! Je suis assez bien placé pour vous dire comment Yves Durand a réclamé pendant longtemps une autoroute nouvelle. Il a même écrit en son temps, au nom de tous les élus de sa circonscription, pour dire à Gilles de Robien, qu'il attendait cette autoroute avec détermination. Pendant ce temps-là, nous tentions de convaincre Gilles de Robien qu'elle pouvait passer plus à l'ouest. Et rebelote, Yves Durand nous mettait des bâtons dans les roues et réclamait au Ministre une autoroute métropolitaine. Maintenant que le Préfet a tranché et s'apprête à transmettre, après une très longue concertation, son avis au Ministre actuel des transports, le même Yves Durand s'insurge. Sa position est toute autre. On ne va quand même pas demander au Préfet de venir voir Yves Durand chaque 3 mois pour vérifier si le vent a fait changer son avis. C'est toute la démocratie qui en prend un sacré coup. Sur ce coup-là Yves Durand, je vous trouve mauvais député.

25/10/2006

Fusion: ça cloche non ?

Le gouvernement vient d’expliciter le régime de fusion-association de communes. A cette occasion, il a donné quelques chiffres qui valent la peine d’être diffusés : 2% des communes en France sont concernées par la " fusion-association " soit 744 communes. Rapporté à la population concernée, le chiffre atteint 0,4% de la population française soit 250.000 habitants seulement. 88% de ces communes associées ont moins de 500 habitants, ce qui est logique puisque la loi de fusion de 1971 visait à lutter contre l’émiettement communal en zone rurale. Ces chiffres ont au moins un mérite : ils nous rappellent que nous Lommois, avec notre commune associée à Lille, nous sommes un peu des extra-terrestres. Nous étions une grande ville qui a fusionné avec une autre grande ville. Il y a 744 communes associées et nous Lommois représentons 12% du total des habitants des communes associées de France. Ca cloche non ?

09:30 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)

24/10/2006

Subventions aux Etablissements Publics Locaux d'Enseignement

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, Madame la Présidente,

Chers Collègues,

Comme chaque année, et comme nous l’impose la loi, nous allons, dans quelques minutes adopter la délibération fixant le montant des subventions allouées aux Etablissements Publics Locaux d’Enseignement, plus précisément en ce qui nous concerne, les collèges.

 

 

Il n’y a pas de suspense s’agissant du vote de notre groupe UDF, nous voterons pour la délibération comme nous le faisons depuis que notre groupe existe.

 

 

A ce stade, je voudrais dire à quel point nous avons trouvé intéressant que notre collectivité puisse utilement rendre un avis sur le schéma régional des formations et notamment sur sa partie « schéma prévisionnel des formations ». Oui, le collège est concerné parce que c’est au collège que se pensent et s’élaborent les choix en matière de formation. Mais il y a des thèmes plus transversaux pour lesquels le département sera sollicité : la mobilité, l’ambition éducative, la sensibilisation au développement durable, les pratique numériques, la citoyenneté et l’éducation à la santé, l’orientation.

 

 

La nouvelle compétence départementale en matière de carte scolaire permettra en effet de créer des synergies plus fortes entre les programmes d’investissement et la sectorisation afin que la communauté éducative et les élèves soient toujours gagnants. Sur ce point, nous demandons, Monsieur le Vice-Président, davantage de concertation. Mais vous avez fait, tout à l’heure, des propositions dont nous prenons acte.

 

 

La question des spécialités enseignées dans les SEGPA des collèges du Nord mérite également d’être réévaluée et les spécialités à destination des filles peu nombreuses mériteraient d’être repensées.

 

 

Il y a sur toutes ces questions des enjeux transversaux… Notre question est comment entendez-vous alimenter, organiser le débat car poser ces enjeux c’est entrevoir de refonder, dans les années qui viennent, notre aide en direction des EPLE.

 

 

Je l’avais dit l’an dernier, derrière des données brutes et des indicateurs statiques, il n’y a plus uniformité des collèges. Je ne parle pas de spécialisation mais d’une véritable appropriation des collèges par les équipes administratives, éducatives et les collégiens eux-mêmes. A cet égard, la disposition qui a été prise et qui consiste à affecter dans chaque unité territoriale un chargé de mission, interlocuteur direct des collèges, est une bonne disposition.

 

 

Les 6 groupes de travail plus thématiques qui ont été mis en place sur l’agenda 21, la gestion des ressources humaines, la maintenance et la mutualisation, la maintenance informatique, l’accueil-sécurité et la restauration, tout cela va dans la bonne direction. Mais là encore Monsieur le Président, nous ne demandons pas de la concertation pour faire de la concertation mais du rendu, de l’état d’avancement.

 

 

Pas de commentaires sur la part liée aux charges administratives et pédagogiques…. « Tout est fait pour créer un environnement sain, adapté, sécurisé » où les préoccupations matérielles ne sont pas un problème. Ce n’est pas la délibération qui le dit mais la contribution au Schéma Régional des Formations.

 

 

Là où nous pourrions continuer d’être inquiets, c’est sur la part liée à la viabilisation et à l’entretien du patrimoine. Pas tant sur les montants que vous proposez aujourd’hui de verser aux EPLE, ils sont ambitieux, mais surtout sur l’évolution de cette part dans les années à venir.

 

 

Tous nos collègues sont convaincus de cette urgente obligation de mettre en place une meilleure gestion de la consommation d’énergie et ce, bien évidemment, pas seulement dans nos collèges. Le dire, c’est bien, le faire ce sera beaucoup mieux ! On entend parfois dire que réduire la consommation d’énergie et diminuer les coûts financiers… sont des objectifs qui nécessitent une rationalisation concertée du financement des EPLE ».

 

 

C’est bien là que réside la difficulté. Comment gérer mieux ces dépenses d’énergie quand on ne barre pas soi-même le navire ?

 

 

La région a fait un audit sur 20 lycées et les premiers résultats ont mis en évidence qu’à périmètre égal, le coût des fluides pourrait doubler dans les années qui viennent et constituer une forme de risque pour la région, notamment financier avec le doublement de la dotation annuelle.

 

 

Nous serons confrontés à la même perspective. Pour éviter cette disparité, n’est-il pas légalement possible d’imaginer un groupement d’achat de l’énergie commun à tous les établissements ?

 

 

Ces observations faites doivent nous amener à interroger la méthode HQE, dont vous avez parlé Monsieur le Président Derosier en ouverture de notre séance. Il y a là un champ de réflexion : à trop miser sur la HQE , on oublie un de ses points faibles : l’énergie. Nous pensons qu’il vaut mieux, dans certains cas, laisser de côté 2 ou 3 points de HQE et renforcer les économies et la production d’énergie. Que vous inspire Monsieur le Vice-Président cette réflexion ?

 

 

Ce que je viens de dire plaide en faveur de la mutualisation des moyens entre collectivités pour avoir à long terme des propositions et des solutions cohérentes ? Le Conseil Général du Nord a semble t-il arrêté un plan de maîtrise de l'énergie de 86 collèges départementaux. C’est le vice-président Jean Schepman qui a confirmé par lettre à mon collègue-président de groupe, qu’ « à l'issue de ces travaux, il sera procédé à la mise en place d'un dispositif informatisé de suivi des consommations à distance, qui permettra une information centralisée sur un réseau installé à l'Hôtel du Département ».

 

 

N’y a-t-il pas là une possibilité de créer un « espace collaboratif » où les uns et les autres pourraient par exemple mettre en commun les bonnes pratiques, les outils, les innovations ? Et au-delà des pratiques à gérer ensemble ?

 

 

Il reste enfin un autre défi qui est tout aussi difficile à relever: impliquer la communauté éducative et l’ensemble des élèves dans cette gestion maîtrisée de l’énergie : les faire passer du stade de simple consommateur au statut d’utilisateur responsable et averti. La réalisation d’agendas 21 dans les collèges devrait contribuer à modifier les comportements. Il faudra se donner les moyens financiers nécessaires pour les accompagner.

 

 

Enfin, vous nous permettrez de terminer sur un point que nous avions déjà évoqué et dont l’avis sur le SRF prend acte : le collège deviendra de plus en plus un outil au service du quartier. Il s’agit d’en faire un équipement public pour redynamiser un quartier, une ville. Nous sommes là au cœur des enjeux d’une décentralisation réussie.

 

 

 

L’ensemble des points évoqués démontrent que nous sommes en train de passer au sur-mesure et à l’optimisation de notre parc départemental et je crois l’avoir montré l’articulation avec l’agenda 21 est/sera essentiel. Nous aurons un rôle à jouer et j’en termine avec une requête : aujourd’hui les élus que nous sommes sont relativement dépossédés de l’ensemble des données techniques qui concernent les collèges départementaux. Passer au sur-mesure suppose de mieux mettre les élus dans le coup et de leur donner des clés de compréhension pour anticiper sur ce que seront demain les enjeux d’une évaluation réussie.

 

 

Merci par avance au Vice-Président Bernard Baudoux qui apportera des réponses précises aux questions que nous nous posons.

 

08:20 Publié dans Collèges | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2006

Des "visages pâles" à l'école de Police

Aujourd’hui, nous parlons beaucoup des minorités visibles. Des présentateurs de télévision aux représentants politiques, en passant par la haute fonction publique, la pression est grandissante dans ce domaine. La France doit être représentée à tous les niveaux dans sa diversité. Cela me rappelle qu’André Diligent tenait à se rendre chaque année à l’intronisation des nouvelles promotions de l’école de Police de Roubaix-Hem. Il s’était battu pour que cette école soit implantée dans cette ville où près d’un jeune sur deux appartient justement à cette minorité visible. Raison de plus, de son point de vue, pour qu’ils intègrent l’école de Police près de chez eux. Pour André Diligent, cette affaire était devenue un véritable combat. Les premières années, il voyait défiler les promotions et il me disait doucement : « Encore des blancs, toujours des blancs ». Et en rentrant au bureau, il me dictait une lettre au Ministre de l’Intérieur : « Pour faire suite à notre entretien de ce jour à l’école de Police, je vous confirme tout l’intérêt qu’il y aurait à intégrer des jeunes issus de l’immigration dans vos effectifs ». Et chaque année, il remettait une louche. Finalement, les temps ont changé. J’ai vu l’autre jour sur le plateau de Mireille Dumas un commissaire tout droit venu de la minorité visible. Des jeunes des quartiers en difficulté ont aujourd’hui des droits d’entrée dans de grandes écoles. Des jeunes des quartiers ont intégré l’école de Police. Le combat d’André Diligent n’aura pas été vain dans ce domaine comme dans bien d’autres. Quant au concept de minorité visible, il a quand même quelque chose de choquant. Enfin c’est ce que je pense.