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25/06/2007

Vous connaissez les dessins de Placide ?

http://www.leplacide.com/archive-Avec-son-Nouveau-Centre,...

20/06/2007

Valérie Létard

Dans mon livre publié en 2006, j'avais eu l'occasion d'évoquer à plusieurs reprises l'action et l'engagement de Valérie Létard, sénatrice du Nord et depuis hier secrétaire d'Etat chargé des solidarités.

 

Je ne peux rien enlever sur le fond à ce que j'ai écrit, c'était à la fois sincère et juste. Pour ce qui est de la situation actuelle, je sais qu'elle est triste de ce nouvel "éparpillement" des centristes. Elle considère (elle s'en est expliquée hier soir sur la chaîne parlementaire) que le pari de la présidentielle étant perdu, le temps de l'action est venu. Elle a parallélement exprimé sa conviction qu'elle respectait celles et ceux qui avaient fait un autre choix. C'est le mien et celui de nombreux élus et militants du MoDem.

 

Tout cela n'enlève rien à la très grande estime personnelle que je lui porte. J'ai travaillé avec elle pendant 3 années. 3 belles années !

 

Voici donc les quelques pages de mon livre où je parle de celle qui est aujourd'hui secrétaire d'Etat...

 

"Déboussolés par la disparition de celui que nous suivions, nous avions trouvé en François Bayrou une boussole solide et orientée vers le même cap. André Diligent est parti avec la certitude que « François Bayrou ne lâcherait rien ». Pour faire complètement notre deuil, il nous fallait encore retrouver, à côté de Jean-Marie Vanlerenberghe, une figure dans l’espace central pour notre région. C’est chose faite aujourd’hui et même si l’histoire est encore fraîche, je suis maintenant intimement convaincu que nous avons trouvé un « nouveau visage » pour nos idées en la personne de Valérie Létard, aujourd’hui Sénatrice du Nord et Conseillère régionale. Elle développe la même sensibilité centriste, réformatrice et sociale qu’André Diligent. Elle a, à la faveur d’une élection régionale qui s’est tenue dans un contexte difficile, fait briller l’étoile UDF, faisant dire au Président de la Région « qu’elle honorait la politique ». Les mêmes compliments émanaient bien souvent des rangs de la gauche à l’égard de l’ancien Maire de Roubaix.

Ce qui me frappe, moi qui ait travaillé assez longuement avec André Diligent et qui ait appris à connaître Valérie Létard, c’est une forme de parallélisme saisissant entre ces deux Sénateurs du Nord, que deux générations séparent. Je ne pense d’ailleurs pas qu’ils aient eu à se rencontrer souvent. Tout pouvait distinguer celui qui eut le privilège d’être doyen de cette vénérable institution qu’est le Sénat et qui était issu de la Démocratie Chrétienne et celle qui, à la faveur des dispositions nouvelles de parité obligatoire, s’est imposée comme la benjamine « sympathique et bosseuse » du Sénat tout en étant issue du parti social-démocrate (formation laïque, émanation historique du parti socialiste démocrate qui avait réuni les socialistes hostiles au programme commun de la gauche). Le mérite de cette soudaine alchimie revient à François Bayrou qui suggéra de fonder une nouvelle UDF, unifiée politiquement mais respectant l’histoire de chacun. Cette construction là posa ses fondations chez nous, au Congrès de Lille en 1998. Inutile d’insister pour faire reconnaître que cette combinaison a forcé le destin, à la fois de l’UDF dans le Nord mais bien au-delà.

Deux sénateurs, mais une seule devise connue pour les deux, commune donc et authentiquement centriste : « On peut être profondément social sans pour autant être socialiste ». L’un et l’autre ont eu leur propre laboratoire de la politique de la ville, André Diligent à Roubaix et Valérie Létard d’abord à St Amand-les-Eaux comme assistante sociale puis à Valenciennes comme élue chargée de la politique de la ville. L’un comme l’autre savent refuser les honneurs faciles. André Diligent, au zénith dans les sondages, deuxième personnalité citée après le président américain, encouragé par ses amis pour être le candidat des réformateurs à la Présidence de la République en 1965, refusa catégoriquement. Cette histoire le faisait rire et il pensait qu’il n’était pas fait pour cela. Pour des raisons personnelles, il déclina à plusieurs reprises des responsabilités ministérielles, dans des gouvernements de droite ou de gauche. Sans le malheur qu’il eut à affronter avec la disparition de sa femme dans des circonstances tragiques, laissant dès lors seule une fille handicapée, il n’est pas impossible de penser qu’André Diligent aurait accepté de plus hautes responsabilités, aux seules fins de servir Roubaix, bien sûr. Bien des lettres qu’il recevait commençaient d’ailleurs par « Monsieur le Ministre ». Cela le faisait sourire.

Valérie Létard, quant à elle, a tout simplement refusé en 2004 un poste de Ministre rattaché au logement et à la ville. Pour ne pas brusquer les étapes et ne pas laisser en plan un groupe UDF naissant au Conseil régional. Ce Ministère là, avec ces compétences là, André Diligent l’avait refusé à Michel Rocard, alors Premier Ministre. Je peux multiplier ces parallèles mais je ne peux les inventer. Ils s’offrent donc à moi et à nos militants comme autant de raisons de croire que la phase de deuil est derrière nous, que nous avons commencé à écrire la suite de l’histoire, avec une touche féminine. Un vrai clin d’oeil de l’histoire si on ne cache pas plus longtemps le côté « macho » que pouvait avoir parfois André Diligent, comme bien des hommes de sa génération".

Lire la suite dans le livre en ligne, accés gratuit sur le blog

 

15/06/2007

Lettre à mes amis

Un ami vient d'écrire: " J'ai déjà salué ton courage politique, je réitère... je me dis juste que cela ne devrait pas être considéré comme du courage... il est malheureux de constater que l'expression de ses convictions puisse être un chemin difficile... comment est-il possible que l'hypocrisie soit devenue le chemin de moindre résistance? comment est-il possible que les ambitions soient devenues le lit de la politique? Et comment un homme politique parce qu'il avance en débattant, en confrontant les convictions et idées des uns et des autres avec les siennes, en expliquant ce qu'il est et ce qu'il pense, peut-il être à ce point traité d'hypocrite et compris de travers? Pourquoi tant de gens ne savent plus penser que la clarté peut exister en politique, quand la politique ne devrait être que clarté? Merci Denis".

Alors, je me suis dit que je devais aller jusqu'au bout des convictions et j'ai rédigé une lettre à mes amis. La voici:

Lettre à mes amis

Le 10 Juin dernier, les électeurs de notre circonscription ont placé deux candidats et deux candidats seulement en lice pour le second tour.

Dès lors, plusieurs attitudes sont possibles pour le second tour. En ce qui me concerne, je suis un élu et je vous dois comme aux électeurs la clarté. On me dit parfois que c’est parce que je suis un élu que je dois rester discret. J’affirme haut et fort le contraire. L’élu se doit de faire partager son opinion. Brigitte Brame l’a fait dans le même sens, à sa manière et je m’en félicite.

Vous savez que j’ai fait le choix d’Yves Durand et compte tenu de nos antécédents politiques et notamment de notre opposition sur la question de la fusion Lille-Lomme, je comprends que certains puissent légitimement s’interroger. A ceux qui sont traditionnellement de droite, cette position ne doit pas les étonner outre mesure. Centriste je suis, centriste j’ai toujours été, centriste je resterai. J’ai toujours eu des mots durs pour une certaine droite, libérale et anti-sociale.

Ce choix clair en faveur d’Yves Durand est un choix basé sur les convictions et l’idée que je me fais de l’avenir de la politique, à la fois au plan national et au plan local. La France plus bipolaire que jamais oblige une certaine recomposition du paysage politique. Les choses auraient été bien différentes si François Bayrou avait emporté la présidentielle mais c’est ainsi. Le positionnement de pratiquement l’ensemble des parlementaires UDF sortants dans le camp de la droite oblige là aussi à une certaine lucidité. A force de s’interdire de discuter avec une partie de la gauche, nous finissons par retomber dans le camp de la droite. Cette situation, je ne peux plus l’accepter tant les efforts personnels consentis depuis des années sont énormes. Le moment est venu de forcer le destin.

Ce choix clair, j’ai pu l’exposer lors d’une traditionnelle réunion militante lundi et j’ai pu recueillir les avis et sentiments des uns et des autres.

J’ai pu, à cette occasion, exposer la raison centrale de mon choix, et je voudrais sans faire de grand discours vous l’exposer simplement : Je veux un député utile.

Peut-on bêtement voter pour le candidat restant face à Yves Durand sous le seul prétexte que c’est son adversaire politique ? Vous le savez, j’ai toujours combattu le simplisme en politique.

Le concurrent de droite d’aujourd’hui, il s’avère que je le connais un peu, il est comme moi conseiller général. Il est un orfèvre dans le maniement de la caricature grossière ou pire la dénonciation brutale de politiques sociales avancées. Demain, je n’ai aucun doute qu’il sera, en cas d’élection, un député de droite, conservateur et sans nuance. Cela, je ne peux l’accepter. Le tract qu’il vient de distribuer ne laisse à ce sujet aucun doute sur ses intentions futures.

Par contre, je veux que le député sortant change son mode de fonctionnement. J’ai affirmé publiquement soutenir Yves Durand à deux conditions : la première qu’il se place définitivement au dessus de la mêlée politicienne, la seconde qu’il s’attache dès son élection à fédérer les énergies locales.

Je sais maintenant que si Yves Durand est réélu, il sera plus utile qu’il ne l’a été de par le passé. Il y sera contraint dans la mesure où son élection aura été acquise avec des voix dépassant le strict cadre ancien de l’union de la gauche. Je sais qu’il sera comptable du fait d’avoir été soutenu par un large rassemblement démocratique.

Un député utile et des idées utiles non reniées.

C’est un fait qu’Yves Durand ne reniera pas ses idées socialistes et ce n’est pas ce que je lui demande. Mais pas plus que lui, je n’ai renié mes convictions et j’entends bien les défendre plus que jamais. Nos idées sont démocrates, sociales et européennes. C’est le socle des convictions communes de toutes celles et ceux qui se sont, à un moment où à un autre, engagés avec moi. Ces idées là, nous allons bien entendu continuer à les défendre.

Nous allons les défendre lors de toutes les élections locales.

Nous mènerons une liste « DEMOCRATIE et PROGRES » au premier tour des élections communales et je serai candidat aux cantonales à ma propre succession. Je serai également candidat à Lille pour une raison simple que nos élus ont pu vivre de près : il faut défendre Lomme dans Lille. Lomme associée à Lille est aujourd’hui une réalité qu’il faut regarder en face. Nous sommes restés durant tout le mandat (2001-2007) d’une vigilance extrême sur la fusion même si nous avons pris conscience au fil du temps que nous ne reviendrions plus en arrière. La vérité que l’on doit aux Lommois est la suivante : quand bien même serions-nous élus majoritairement demain, il serait pratiquement impossible de défaire ce qui a été patiemment mis en place depuis 1999. Techniquement quasiment impossible à détricoter, politiquement et administrativement très difficile à obtenir, une défusion ferait perdre à notre commune beaucoup de temps et d’énergie. Et puis, les Lommois ont tranché cette question en 2001, d’une courte tête mais ils ont tranché. Sur un point essentiel par contre, nous ne renoncerons jamais : l’analyse financière toujours promise, jamais transmise, devra être produite. Elle permettra de faire un jour le bilan d'une fusion acquise sans la permission des Lommois.

Vous le voyez, nous avons donc tout notre rôle à jouer dans l’avenir et cela commence dans quelques jours avec la définition de nos priorités pour Lomme. Du travail, nous n’en manquerons jamais.

 

L’aventure continue, je compte sur vous ! 

 

14/06/2007

La politique: une formidable aventure humaine

Revoir France 3 avec une émission sur le MoDem (Placez le curseur à 8 minutes) :

http://videojts.francetv.fr/publicite/jt-asx.php?chaine=3...

Revoir France 3 où je m'exprime en faveur de Yves Durand, cliquez sur le lien et placez le curseur à 13 minutes.

http://videojts.francetv.fr/publicite/jt-asx.php?chaine=3...

Revoir également C9 avec un reportage sur la 11ème circonscription

 http://www.c9television.fr/Nosémissions/Cestlheure/Cestlh...

 

11/06/2007

Yves Durand sera demain un député utile à deux conditions

J’ai pleinement conscience que ma prise de position de ce lendemain de 1er tour des élections législatives est importante pour moi qui suis engagé comme militant centriste à Lomme depuis 1993 et élu au conseil communal et au conseil général du Nord depuis 2001.

 

D’où je viens ? Depuis 1993, je n’ai eu de cesse de tenter de briser le clivage droite/gauche et c’est bien souvent la gauche locale qui m’a positionné à droite, caricaturant volontairement mes propos et mes positions. Je n’ai jamais baissé la garde. Centriste j’ai toujours été, centriste je resterai. Ce que je suis, les combats que j’ai menés, ma cohérence politique sont imprimés dans un livre que j’ai publié début 2006. « Ne cède jamais », son titre est le message politique délivré à quelques jours de sa mort par André Diligent, figure historique du centrisme, à François Bayrou. En résistant en 2002, puis pendant cinq années, puis en 2007, François Bayrou a sauvé le centrisme qui, sans conteste, a de l’avenir dans notre pays.

 

La résistance centriste doit être mise au service d’un projet social. A ceux qui ne regardent la chose publique que par le prisme du choc frontal de la droite et de la gauche, je dois dire que l’enjeu de la politique reste bien de répondre aux préoccupations quotidiennes de nos concitoyens. A cet égard, dans une situation donnée, il n’est pas idiot de regarder où sont les points de convergence et de divergence avec les uns et les autres, c'est-à-dire sans exclure personne à priori. Personnellement, c’est parce que je n’ai jamais exclu la gauche socialiste de ma recherche que j’ai pu, au fil du temps, noter des convergences réelles et des finalités sociales partagées. C’est ainsi qu’au conseil général du Nord, j’ai souvent été amené à encourager par exemple la politique du vice-président en matière de lutte contre les exclusions en constatant hélas qu’à droite on se contentait de critiquer des mesures sans l’examen préalable indispensable. En ce qui me concerne, j’ai souvent fait cet examen préalable, amendé et précisé quand il le fallait et au final voté sans avoir la sensation d’avoir commis un crime de lèse-majesté. Non et pour une simple raison : j’ai toujours voté en conscience et à la lumière de mes convictions. Nous devons amplifier cette étude des convergences dans les années qui viennent pour simplement éviter la caricature permanente qui se traduit fatalement par beaucoup d’inefficacité au détriment de nos concitoyens.

 

Le temps des législatives. Quand arrive le moment des législatives, le Mouvement Démocrate est au rendez-vous avec une candidature et un projet. Je tiens ici à saluer le courage et la détermination de Brigitte Brame qui était en 2002 ma suppléante et qui a assumé en 2007 le premier rôle dans le tandem que nous formions. Je mesure sa déception personnelle mais son implication honore l’engagement politique. Celles et ceux qui ont voté pour nous connaissent notre degré d’ouverture. Ils ne s’attendent pas à ce que nous soutenions le candidat UMP.

 

Ma conviction profonde : Yves Durand sera un député utile à deux conditions. Pour des raisons politiques et aussi par absence de volontarisme, Yves Durand n’a pas bien réussi à fédérer les énergies sur l’ensemble de sa circonscription. Je crois aujourd’hui, en soutenant Yves Durand, qu’il peut prendre davantage de hauteur, respecter l’ensemble des forces démocratiques c’est à dire les prendre davantage en compte dans la durée. C’est un défi pour lui mais aussi pour l’ensemble des élus du territoire très vaste, associant toutes les Weppes et une partie de la Vallée de la Lys. Yves Durand sera utile dans le mandat qui vient s’il se positionne au dessus de la mêlée politique et s’engage à fédérer les énergies de manière non partisane. Ce sont là à mon sens les deux conditions de son utilité pour le mandat qui s’ouvre.

 

Un positionnement utile. Ce positionnement sera utile dans la mesure où il se traduira dans les méthodes de travail et le positionnement politique dans le temps de la législature. Je ne demande pas à Yves Durand, député sortant, de renoncer à ses idées socialistes mais de se mettre dès à présent en situation de chercher des convergences avec l'ensemble des démocrates généreux.

 

Ma conclusion : Objectivement, face à un pouvoir tout puissant et écrasant, nous n’avons strictement rien à gagner avec un député UMP de plus comme nous n’aurions rien à gagner avec un simple député socialiste de plus. Par contre, et c’est ma conviction profonde, nous pourrions avoir à gagner demain avec un député certes socialiste, certes d’opposition mais ouvert beaucoup plus volontairement aux idées des forces sociales et démocratiques et le démontrant dans l’action au quotidien. Je mesure le chemin qu’il reste à faire mais je veux croire que ce chemin difficile est possible. Yves Durand que j’observe au conseil communal de Lomme a donné des signes en ce sens ces dernières années en réponse à un certain nombre de signes venant de notre part. C’est au nom de cette espérance que je voterai pour Yves Durand dimanche prochain.