Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2005

Ne pas oublier le Liban...dans quelques semaines.

Le Liban m'est très cher. J'y ai rencontré ma femme et j'y compte de grands amis. Les Français aiment les Libanais et les Libanais aiment les Français. Le Liban est ce pays merveilleux au carrefour des cultures, on dit même le berceau de l'humanité. Mais c'est parce qu'il est ce carrefour qu'il focalise l'attention des puissants. Théâtre d'opérations militaires ces dernières décennies, le Liban se trouve certainement à la croisée des chemins et au tournant de l'histoire, la sienne mais aussi celle de tout le Moyen-Orient. La disparition tragique de celui qui incarnait depuis peu le visage d'une opposition unie, réclamant le droit de vivre librement, est un signe d'inquiétude. Il peut aussi paradoxalement s'avérer comme un immense espoir pour tout un peuple. Que dans quelques jours et quelques semaines, on n'oublie pas le Liban. Rien ne serait pire que d'abandonner ce "peuple frère" dans les méandres d'une situation extrêmement compliquée.

Denis Vinckier

11/02/2005

1054 visites en 1 mois !

Dans la Voix du Nord de ce matin, Christian Decocq, Député UMP, explique au sujet des blogs : «Je ne suis pas assez nombriliste pour tenir ainsi un journal personnel». Laissons à Decocq ce qui est à Decocq et rendons aux blogs ce qui est à leur honneur, à savoir cette nouvelle façon de communiquer. En ce qui me concerne, je constate en toute transparence que 1054 personnes sont venues sur mon blog en 1 mois, soit en moyenne 35 par jour. Allez, on continue !

26/01/2005

Une structure informelle avec nos voisins belges ?


Intervention sur le budget des relations internationales au département du Nord

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre de « nos » affaires étrangères,

Les documents récapitulatifs étaient peu nombreux, mais ils étaient relativement précis et nous voulions le souligner.

Je me permets de souligner également au passage que cette politique, qui peut paraître modeste au regard des sommes engagées, est mal connue des conseillers généraux.

Est-ce parce que notre groupe n’a pas de commissaire ? Pas sûr.

Ceci étant dit, au nom du groupe UDF, je voudrais faire deux remarques qui pourraient s’envisager comme des orientations de notre collectivité dans le domaine dit extérieur.

Je vois bien où nous en sommes des coopérations avec nos voisins belges mais nous sommes, nous élus UDF, demandeurs d’une structure plus informelle, de liaison et d’échanges avec nos voisins des provinces wallonnes et flamandes.

Pourquoi pas envisager en 2005 une séance exceptionnelle où siégeraient des conseillers généraux du Nord, des conseillers provinciaux flamands et wallons ? Ce serait une première étape, ce serait l’occasion d’envisager des échanges de vues sur des problématiques importantes pour notre collectivité, je pense à l’hébergement de personnes âgées ou handicapées en Belgique, aux problèmes routiers.

Il y a là une exigence forte de l’UDF.

Le second point que je voudrais aborder concerne la solidarité internationale. Nous avons bien noté une évolution dans votre politique. Ce qui nous frappe, nous élus de l’UDF, face à une catastrophe comme celle que nous venons de connaître en Asie, c’est finalement le manque d’originalité de nos réponses.

Loin de nous l’idée de remettre en cause les 100.000 euros et 50.000 euros remis au secours populaire et à l’UNICEF. Ces gestes étaient nécessaires mais le rôle du département est aussi de fédérer.

Moi, pour tout vous dire, j’ai été frappé que une communauté de communes de notre département envisage de soutenir un projet de construction d’un centre d’accueil pour enfants isolés en Indonésie. Pour le coup, c’est la communauté de communes qui se retrouve un peu isolée. Une fois l’émotion passée, il sera plus difficile de soutenir de tels projets.

C’est ce type d'initiative que le département peut aussi soutenir à l’avenir. C’est une seconde exigence de notre groupe.

Voilà, Monsieur le Président, Chers Collègues, quelques idées pour enrichir notre politique extérieure. Ceci étant dit, nous voterons les crédits 2005 consacrés aux relations internationales.

Denis Vinckier

24/01/2005

Auschwitz, 60 ans après


Prise de parole au Conseil Général du Nord, le 23 Janvier 2005

Monsieur le Président,
Chers Collègues,

Vous avez choisi notre séance plénière pour évoquer solennellement la commémoration de la libération le 27 janvier du camp d’extermination d’Auschwitz.

Dans nos consciences, Auschwitz symbolise aujourd'hui le crime des crimes, le génocide, la Shoah, cette machine de mort qui était au cœur du projet raciste nazi.

Mais combien de temps aura-t-il fallu à ce symbole pour se frayer un chemin dans la conscience universelle ?Combien de surdités, d'indifférences, de dénis et d'oublis aura-t-il fallu surmonter ?

Cette commémoration intervient dans un contexte où le président du Front national a, dans un journal d’extrême-droite, tenu des propos ignobles… « l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés."

Nous devons les combattre.

Ici, il s’agit de rappeler la mémoire des Quatre-vingt-six hommes et enfants qui furent fusillés à Ascq dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, en pleine période d'occupation.

Ici, il s’agit de dénoncer les propos d’un Brasillach, qui au moment le plus fort de la déportation des juifs en septembre 1942 écrivait dans « Je suis partout »: « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder de petits ».

Les chiffres concernant l’année 1942 sont aujourd’hui connus : 1.032 enfants juifs de moins de six ans, 2.557 entre six et 12 ans et 2.464 adolescents entre treize et dix-sept ans furent envoyés à Auschwitz.

L’extermination des juifs en France faisait partie des objectifs des nazis et parce qu’ils pensaient que ni Vichy ni l’opinion française n’étaient prêts à franchir cette étape radicale, LAVAL sacrifia les enfants.

La politique de collaboration et de conciliation de VICHY, la politique de l’horrible, a fini par devancer les nazis et leur barbarie.

Cette période de l’histoire de notre pays est une tâche et en rien, les hommes de la résistance n’ont été les « fraternels adversaires » d’hommes de la collaboration.

L’histoire impose ses faits. L’occupation nazie a été en France particulièrement inhumaine et barbare. C’est parce qu’il faut se pencher sur l’histoire avec un regard juste qu’Auschwitz est de notre temps, de notre modernité.

Monsieur le Président, le devoir de mémoire est une chose. Mais il y a bien davantage, la nécessité de bâtir nos sociétés sur des valeurs universelles qui nous éloignent définitivement de la barbarie. C’était l’occasion de le redire avec force.

29/03/2004

29 Mars 2004 - Lendemain de campagne


Les élections régionales et cantonales viennent condamner la manière d’exercer le pouvoir en France


Tout a t-il été dit sur les résultats du dimanche 28 Mars 2004 ? La gauche triomphante doit maintenant se persuader que l’adhésion est là, tandis que la droite rejetée doit, dans la douleur, se préparer à des lendemains meilleurs : L’effet traditionnel du balancier qui au grès des vagues, fournit une fois sur deux sont lot " d’élus-surfeurs " atteignant les rivages du pouvoir politique avec l’apparat des " winners ".


Ce scénario tragi-comique apuré ne peut plus cacher certaines nouvelles réalités : la progression de l’audience électorale de l’UDF à l’occasion de ces élections intermédiaires, passant globalement de 7 à 12% des voix au 1er tour ; les limites de la logique d’union, ritournelle à droite; l’installation du vote FN comme un " vote du désespoir " et le manque d’adhésion du vote à gauche que traduit hélas cette formule éculée du " vote sanction ".


Ces données devraient relativiser l’enthousiasme des uns et adoucir les pleurs des autres. Car elles sont les symptômes visibles d’une longue maladie, qui ronge la France et désespère les Français. Cette maladie communément assimilée à une grave " crise de confiance " n’est rien d’autre que la traduction du conservatisme d’un système français, dont on a longtemps dit qu’il était incapable de renouveler son personnel politique. Force est de constater que si le renouvellement des élu(e)s est une étape de la reconquête, il ne saurait en être la condition essentielle. Les bataillons de nouveaux venus ne seront pas tous les zélateurs d’un nouveau modèle Français, et pour cause, ils sont trop souvent encore les produits du modèle ancien.


La condition essentielle qui serait un début de réponse à la crise de confiance reste dans une équilibre des politiques et le rassemblement des hommes. Nous le pensons depuis toujours et c’est ce qui fonde notre engagement politique. Cela suppose certes des compromis en laissant de côté toutes les formes de compromission. Difficile d’éluder à ce stade la responsabilité majeure du Président de la République qui a commis, à nos yeux, une faute inexpiable en 2002, celle de croire qu’avec la confiance de 80% des Français, on peut gouverner la France à droite avec des hommes de droite et des théories de droite.


La défaite de 2004 doit se lire dans ce choix incompréhensible, parfaitement déséquilibré et privilégiant l’affrontement des camps politiques. L’idée d’une France bipolaire avec des alternances démocratiques saines (comme dans certaines démocraties européennes) est indéfendable quand les indicateurs que sont l’abstention, le vote FN, le désarroi des électeurs sont dramatiquement dans le rouge. Ils obligent les acteurs à changer de vision, à élargir le champ des possibles alors même que des trains entiers d’élus conservateurs de droite et de gauche, et aussi de nombreux observateurs, continueront de voir dans les résultats de dimanche la persistance d’une France bi-polaire. Persistance n’est pas nécessité.


En réalité ou en profondeur, les Français viennent de condamner la manière binaire d’exercer le pouvoir en France. Ils viennent de rejeter l’idée d’un camp tout puissant et arrogant qui s’approprie le pouvoir. Mais finement, avec le seul et dernier pouvoir qui leur appartient, celui que confère le bulletin de vote, les Français viennent de rééquilibrer à leur manière le jeu des pouvoirs en France. Cette manière est imparfaite et les Français le savent.


C’est parce que majoritairement les hommes et les femmes politiques de ce pays continueront de faire les aveugles sur cette si triste réalité qu’il faut continuer à défendre l’idée qu’entre les deux camps, un espace d’équilibre et de justice est possible. Un espace où condamner n’est pas de rigueur mais où l’on s’attache à distinguer pour unir. Telle doit rester une philosophie pour toutes celles et ceux qui sont convaincus que l’humanisme est une valeur qui transcende les camps au service des hommes.

Une détermination plus forte encore doit animer celles et ceux qui croient pour l'avenir, dans la reconquête de la confiance à partir de l'espace central de la vie politique. Valérie LETARD aux élections régionales, en campagne sur le terrain et sur les plateaux médiatiques, a su faire passer le message avec panache. Idem pour tous nos candidats aux cantonales dans un contexte particulièrement difficile et à une échelle bien différente. C'est toute une génération nouvelle de citoyens-acteurs qu'il faut emmener pour dessiner avec l'UDF ce qui ne sera pas une simple vague mais une lame de fond.

Denis VINCKIER