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06/07/2005

Encore 54 pour le non !

La question est sur toute les lèvres: y a t-il un lien entre le refus du 29 mai dernier et le résultat de ce 6 juillet 2005 ? Posée comme cela, la question n'a pas beaucoup de sens. Néanmoins le lien est possible entre les deux décisions. Le 29 mai, en adressant un non cocardier à l'Europe, les Français ont consciemment ou inconsciemment rejeté le monde tel qu'il est. Aujourd'hui, 6 juillet, le monde nous a quelque part rejetés, il a rejeté à tout le moins cette arrogance française qui veut que nous soyons systématiquement les meilleurs. Non, nous ne sommes pas les meilleurs. Non, la France ne séduit plus comme avant. C'est dans ce paradoxe français que nos concitoyens s'installent, en décalage complet avec le monde tel qu'il est. Finalement, cette décision du 6 juillet apparaîtra comme le triste révélateur du vote du 29 mai dernier.

14/06/2005

L'avenir en orange

Avant de rentrer au Liban, le 7 mai dernier, après quinze années d'exil, Michel Aoun a rencontré François Bayrou à Paris. Un rendez-vous intime dont on a juste dit qu'il fut émouvant. Si j'associe aujourd'hui les deux hommes, c'est parce que je les vois face aux mêmes défis. Tous les deux veulent réformer leur système politique national, sans cacher leurs ambitions présidentielles. Il est temps de changer les mentalités et de dépasser les carcans confessionnels, martèle le premier. La France souffre d'un mal profond et seule une alliance nouvelle peut apporter une réponse à la hauteur, explique le second depuis des années. Le «général», soutenu par toute la jeunesse libanaise, a fortifié ses convictions pendant sa longue traversée du désert en France. François Bayrou a sauvé l'UDF et il a su faire face à tous les assauts présidentiels, notamment grâce aux forces nouvelles de la relève. Ce 12 juin 2005, Michel Aoun est allé voter avec le tee-shirt de la révolution pacifique. Agé de 70 ans, il a derrière lui une armée de jeunes militants qui savent qu'ils verront l'avenir en orange. Si les contextes ne sont pas les mêmes, les destins se ressemblent. En 1997, j'ai rencontré le Général dans sa résidence protégée avec mon ami Rabih, alors étudiant. Dans l'opposition, d'abord à quelques uns puis à plusieurs, ils ont tout reconstruit...jusqu'à cette première grande victoire de dimanche. En France, Il nous reste à organiser derrière François Bayrou cette énorme troupe, celle qui lui fait défaut aujourd'hui. Pour voir nous aussi en France l'avenir en orange... Pour entrevoir cet avenir là, il faut multiplier par dix nos adhérents en 2006, par vingt en 2007. Je pense que c'est possible.

05/06/2005

Stylos levés en hommage à Samir Kassir, journaliste franco-libanais assassiné cette semaine



03/06/2005

Ces tarzans des temps modernes qui veulent tous écrire ...

Il y a au moins deux anciens ministres qui veulent écrire. Non pas leurs mémoires mais si on en croit leurs mots, décrire l'état de la France, raconter la course au pouvoir, montrer le revers de la médaille. A les entendre, ils reviennent d'une jungle où ils ont du affronter les loups, les serpents, les éléphants, les gorilles, les crocodiles et j'en passe. Mais comme ils sont de retour, ils vont s'y mettre. Enfin, c'est ce qu'ils promettent de retour du front. Ce qu'il y a de suspect dans cette démarche, c'est qu'ils vont tout nous raconter parce qu'ils viennent de sortir. A n'en point douter, s'ils étaient restés, tout serait resté pour le mieux dans la meilleure des jungles. Vous ne croyez pas vous ? Ah ces tarzans des temps modernes...

30/05/2005

Le Non est un nouvel appel

Les Français ont rendu leur verdict avec un non social et populaire. Ce non est un appel à la refondation de la politique française. Ceux qui le disent aujourd'hui ne sont pas crédibles. Nous le sommes davantage, nous qui disons depuis ce fameux 21 Avril 2002, que les partis uniques à droite et à gauche, ne sont en rien une solution à la crise. Nous n'avons cessé de répéter que la bipolarisation à marche forcée de la vie politique française est une énorme erreur. Si le non de ce 29 mai est un appel, il est aussi une condamnation pour le coup sans appel d'une France bi-polaire, incapable de mobiliser les français quand les enjeux en valent la peine. Le mal français est profond. Un simple changement de premier ministre n'est pas à la hauteur de la crise qui perdure. Ce qu'il faut à la France, c'est une grande dynamique centrale, s'appuyant sur une force politique nouvelle, qui sache poser les enjeux des réformes clairement, une force nouvelle qui fédère et qui rassemble. Toutes les autres solutions sont, je le pense, hélas vouées à l'échec. L'appel du 29 mai, après celui du 21 Avril, est un appel profond. Il est devenu nécessaire de l'entendre.