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31/12/2008

Des voeux à partager pour 2009

François Bayrou

 

14/12/2008

Irresponsabilité de la finance mondiale, responsabilité de la finance locale.

Budget 2009: Intervention au nom du groupe majoritaire

Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Dans un tout autre contexte économique et social, cela aurait été un plaisir d’exprimer la position de la majorité communale sur les choix budgétaires pour 2009. Mais dans le contexte actuel, c’est avec une certaine gravité qu’il s’agit d’exprimer le sentiment d’un groupe d’élus, fussent-ils majoritaires.

Il ne saurait s’agir ici, dans ce contexte, de faire quelques effets de manche, accompagnés de pirouettes sémantiques, ce qui est devenu et nous le regrettons, le sport professionnel du pouvoir actuel… et de ses représentants locaux. Non, il s’agit bien de rappeler d’une manière grave que face à la folle irresponsabilité de la finance mondiale, il y a heureusement la responsabilité de la finance locale. Comme beaucoup de nos collègues, je ne suis pas professeur d’économie (allusion à l’intervention précédente de Didier Tredez –UMP-). Mais quand les français s’aperçoivent en un mois que le prix du pétrole peut diminuer de 30%, c’est bien que la finance mondiale est entrée dans une spirale folle, où la spéculation boursière a pris une place inacceptable.

Face à ceux qui ne voient dans l’argent qu’une fin, méprisant au passage les hommes, il y a ceux pour qui, l’argent reste un moyen : moyen d’investir au service de la société, de la connaissance, du sport et de la culture, moyen également de corriger des inégalités sociales criantes.

Que diraient nos concitoyens, que se passerait-il dans notre ville si, face à cette crise d’une ampleur inédite, c’était le chacun pour soi que l’on décrétait ? La responsabilité des élus locaux, le fait qu’ils répondent présents dans ces temps chaotiques, est précieuse pour nos concitoyens.

 

Chers Collègues, l’élu modem que je suis et qui assume sa cohérence depuis des années (Je rappelle que nous avions été capables de voter ces trois dernières années les budgets communaux), souhaite dire que sa cohérence trouve aujourd’hui sa pleine dimension. Avec vous, nous avons toujours cru dans la puissance publique et dans des équilibres à trouver.

Forts de cette cohérence là, nous pouvons montrer du doigt un président qui après avoir désigné les collectivités locales à la vindicte comme responsable de la flambée des dépenses publiques, compte sur elles et beaucoup sur elles si j’ai bien lu le discours de Douai, pour réaliser la moitié d’un plan de relance certes nécessaire pour la France. Personne ici, dans la majorité, ne conteste qu’il faille rebondir. La relance est nécessaire mais la confiance l’est tout autant. On ne peut pas être un jour du côté des puissants, donnant de fausses libertés (et je suis bien d’accord avec ce que Yves Durand a dit sur le travail du dimanche), fermant les yeux sur leurs errements, et se retrouver le surlendemain avec les salariés de l’automobile de notre région, tout cela dans une espèce de " success story " qui défile sans cohérence. Cette histoire-là faisant au passage les choux gras de chaînes privées au détriment d’un service public que les mêmes privent des moyens de se développer.

Bref, les pots cassés, il y a toujours quelqu’un pour les payer. Pendant que l’Etat va baisser les seuils des marchés publics pour permettre aux collectivités locales de s’adresser de gré à gré à des fournisseurs locaux, il supprime purement et simplement la procédure d’appel d’offre pour les marchés de l’Etat. Deux poids, deux mesures. Je rappelle les grands principes des appels d’offre : libre accès à la commande publique, égalité de traitement des candidats et transparence des procédures.

Nous pensons que tout ne se décrète pas d’en haut à coup de conférence de presse. Nous pensons et réaffirmons que la France d’en bas – un vocable que nous réfutons- c’est toutes celles et ceux qui prennent des initiatives : les forces associatives, culturelles, socio-éducatives, etc.

Sur ce point des appels d’offre, je pense à ceux qui portent le projet FACILE depuis des mois pour offrir aux PME un meilleur accès à la commande publique dans notre région. J’en parle notamment parce que c’est un lommois qui porte ce projet et que le sujet est d’actualité. La cohérence, elle est là, dans ses initiatives pensées, concertées et partagées, qui existent et qui méritent d’être encouragées.

 

Alors, dans ce contexte très difficile, que vont faire nombre de maires ? Des sondages sont en train de montrer qu’ils vont pour une large majorité d’entre eux augmenter la fiscalité. 

  • A Lomme, le maire l’a redit, ce ne sera pas davantage que l’harmonisation annuelle des taux dans le cadre de l’association. 
  • D’autres maires profiteront du contexte pour augmenter les tarifs communaux. A Lomme, le maire l’a précisé, ils augmenteront moins que l’inflation. C’est un choix politique que nous venons tous de voter mais qui s’inscrit dans un contexte d’explosion d’une misère nouvelle, celle des travailleurs pauvres.
  • D’autres profiteront encore pour supprimer des subventions aux associations. A Lomme, Didier Delmotte a insisté : ce sera +1% cette année
  • J’ajoute que la subvention au CCAS est elle aussi en légère augmentation…en dépassant le million d’euros plus les 5.000 que vient de ramener Didier Delmotte ce soir du sud de la France dans le cadre d’un prix décerné au CCAS.

     Quant à nos capacités d’investissement, elles sont également préservées.

    En plus de tout ce que Didier Delmotte a développé et qui est phasé sur plusieurs années, la sécurité est au cœur des choix budgétaires présentés. Mais nous avons, Monsieur Tredez, une approche de la sécurité qui n’est pas sécuritaire. 

    • Didier Delmotte rappelait en commission des finances que nous avions 60 bâtiments communaux et qu’il s’agit d’être au rendez-vous avec un plan ambitieux de rénovation des chaudières. 
    • La sécurité encore avec les deux études qui seront lancées, l’une sur la ferme pédagogique pour sécuriser la cour intérieure, et l’autre sur le parc urbain pour sécuriser les abords pour les 400 pêcheurs habitués des lieux mais aussi les promeneurs bien plus nombreux.
    • La sécurité enfin avec des investissements pour l’éclairage public (660.000 euros), l’enfouissement des réseaux sur Délivrance, une politique d’espaces verts sur laquelle Muriel Clerbout souhaite travailler avec les futurs comités de quartiers, mais aussi investissement pour concrétiser une politique dynamique en direction de la jeunesse lommoise.
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    • Faire de la politique, c’est dire ce que l’on pense mais c’est aussi et surtout voter en fonction de ce que l’on pense juste.

    Monsieur le Maire, les choix qui sont aujourd’hui présentés sont non seulement justes mais ils préservent dans un contexte incertain nos capacités d’investir au nom d’une solidarité pleine et entière, qui se vit à Lomme, qui se construit et se tisse jour après jour.

    Pour ces raisons, une large majorité de ce conseil votera la délibération proposée et ce n’est pas anodin qu’elle puisse le faire, symboliquement, en ce 10 décembre où nous fêtons le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. J’en rappelle l’article 1 : " Tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ".

    Chers Collègues, l’exercice budgétaire cette année est rude comme jamais, mais la déclaration de 1948, ici à Lomme, nous essayons de la mettre en pratique. C’était votre introduction Yves Durand.

    Je vous remercie de votre attention.

     

     

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30/11/2008

Article de presse

denis-vinckier-je-ne-renonce-pas-a-etr-1400122.jpg.jpeg

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lomme_Lambersart/actua...

 

08/11/2008

Démocrates de tous les pays, unissez-vous !

obama.jpgJ'ai vécu l'élection américaine, comme beaucoup, par le biais de cette lucarne télévisuelle, celle qui nous donne à voir tout ce qui se passe à l'autre bout du monde. Ce monde outre-atlantique qui est hanté par la fabrique du neuf et par le fait de se raconter des histoires...au point de claquer des milliards dans une élection. Quitte aussi à ne plus s'arrêter, à ne plus s'imposer de limite et d'entraîner le monde dans les dérives financières les plus folles... comme celle que nous vivons aujourd'hui mais qui n'est que le résultat d'années de fuite en avant. Si hier encore, le capitalisme générait des biens pour assouvir des besoins, il semble bien qu'il génère aujourd'hui davantage des besoins pour vendre des biens. J'ai entendu l'autre jour cette phrase dans la bouche d'un économiste. Elle traduit bien ce que nous ressentons mais aussi ce que nous vivons au quotidien. D'aucuns critiquent, à travers ce triste constat, une dérive du capitalisme. Les mois qui viennent vont permettre de débattre de cette analyse sur le fond. Ce qui est en cause, ce n'est peut-être pas tant le système que les valeurs auxquelles il se réfère. En cela, François Bayrou a raison de mettre en avant le modèle humaniste. Cette proposition originale a traversé les siécles comme une critique aux modèles sytématiques. Jusqu'à présent, ils étaient en vive concurrence et vivaient tels des parasites. Mais ils ont échoué tous les deux. Obama va devoir nous aider à écrire la suite de l'Histoire d'un monde devenu planétaire. Je n'ai pas encore lu le livre de Christian Salmon, storytelling. Incroyable hold-up sur l’imagination des humains aux multiples facettes semble t-il proclamer avec ces notions de marketing qui s’appuie plus sur l’histoire des marques que sur leur image, avec ces managers qui devraient apprendre à raconter des histoires pour motiver leurs salariés jusqu'aux spins doctor qui construisent la vie politique comme un récit… Depuis mercredi, il ne faut pas se la raconter. L'histoire est à écrire. Démocrates de tous les pays, unissez-vous !

23/10/2008

François Bayrou dans nos rayons

portrait-fb.jpgFrançois Bayrou est en ce moment dans nos rayons. Ce matin, il sera dans ceux de la galerie marchande de Fâches-Thumesnil. Histoire de continuer à parler du pouvoir d'achat des ménages, de la crise sociale qui commence à dire son nom. Hier, il était à Roubaix, en pleine tourmente. La Redoute ayant annoncé le matin même la suppression de 672 emplois d'ici quatre ans. Comme il nous l'a dit hier soir en petit comité, ce sont les élus locaux qui vont se retrouver en première ligne pour faire face à tout cela. Notre responsabilité est grande. La sienne aussi. En ce qui nous concerne, nous devons nous structurer. J'étais heureux de voir hier des forces vives et déterminées sur les cantons d'Armentières et de la Bassée. Nous allons bien réfléchir à la manière de mettre les choses en musique si je puis oser. Même si les temps ne sont pas à la fête. Mais c'est aussi cela la politique, oeuvrer dans toutes les circonstances à commencer par les plus délicates. C'est pour cela que nous sommes engagés dans ce champ-là. Incontestablement le plus délicat.