01/12/2004
Notre projet démocrate pour Lomme
Proposer une ambition démocrate -c’est à dire centrée autour de l’Homme et de ses aspirations profondes- au début du XXIème siècle et à l’échelle d’un territoire communal, n’est plus une idée banale. C’est une idée neuve et nécessaire.
La démocratie est l’« outil » permettant d’organiser le « Vivre Ensemble », c’est à dire une façon moderne de promouvoir « l’harmonie sociale » en permettant à chacune et à chacun d’accéder à la connaissance et à la reconnaissance.
La démocratie de proximité est un moyen d’apporter des réponses qui dépendent avant tout de l’engagement des hommes et des femmes qui vivent la ville au quotidien.
Elle est une réponse aux idées toutes faites ou faciles qui s’organisent autour de slogans. Elle est refus des préjugés, des égoïsmes, du repli sur soi et des ambitions personnelles.
En 30 ans, notre ville a changé: beaucoup de Lommois travaillent en dehors de Lomme, davantage de femmes travaillent, des pans entiers de l’industrie d’hier ont disparu, des services collectifs sont apparus comme le métro, des infrastructures nouvelles traversent notre ville, les nouvelles technologies se développent et les activités de services ont pris une place importante dans la ville.
Cette révolution de la ville s’est opérée.
Mais ce qui est nouveau dans la ville aujourd’hui, c’est que chacun attend des réponses variées à certaines questions.
Il est devenu, à nos yeux, nécessaire d’associer davantage les habitants aux décisions que les élus sont amenés à prendre, de consulter plus souvent la population, de mobiliser les forces vives et notre population en dehors de toute référence idéologique.
Parce que nous sommes démocrates dans l’âme, nous voulons proposer un projet communal autour de 4 perspectives essentielles pour l’avenir : la démocratie, l’exigence de proximité, la qualité de vie et la confiance dans la ville.
Ensemble, nous devons essayer de construire une ville plus humaine et chercher par tous les moyens à recréer du lien : lien entre les habitants, lien entre les quartiers, lien entre les générations.
C’est le défi que nous proposons aux habitants de Lomme.
1 - Pour se sentir respecté dans notre ville : PLUS DE DEMOCRATIE
• Les quartiers : nous voulons que les habitants participent à la vie de leur quartier. Nous proposons de créer des conseils d’habitants dans les 5 quartiers de Lomme.
=> Nous installerons « un conseil des habitants » dans chaque quartier pour donner la parole aux habitants.
Chaque conseil de quartier pourra être composé de 20 membres, 10 membres seront désignés par les habitants du quartier, 10 membres seront désignés par les listes candidates aux élections au prorata des résultats obtenus. Chaque conseil élira son président.
Les conseils d’habitants seront saisis de 3 types de questions :
- Les questions à l’ordre du jour du conseil communal qui concernent directement les quartiers
- Une sujet thématique à débattre en quartier (sécurité, environnement, logement,…)
- Question libre pour chaque quartier
Les conseils d’habitants des quartiers seront dotés d’un outil de communication (journal) qui leur permettra d’établir un contact très étroit avec tous les habitants des quartiers.
Les conseils d’habitants rendront compte de leurs travaux par écrit aux habitants et aux élus.
• La fusion : La question de la fusion-association n’a fait l’objet d’aucune évaluation sérieuse, les tenants et les aboutissants n’ont jamais été clairement débattus. Les habitants n’ont jamais été directement consultés.
Dès lors, prévoir une consultation des habitants peut rester un impératif. Nous poserons clairement la question aux habitants du maintien ou non du statut de commune fusionnée à Lille, après en avoir clairement évalué les enjeux.
=> Après les élections, chaque groupe représenté au conseil communal disposera d’une tribune dans le journal de la commune afin d’exprimer son point de vue.
=> Un référendum local sera organisé dans le mois qui suivra les élections communales.
=> Le nouveau conseil communal organisera un conseil extraordinaire et proposera une délibération pour défusionner Lille et Lomme si une majorité des Lommois se prononcent contre la fusion.
=> La décision de défusion sera transmise au conseil municipal de Lille et au Préfet.
• L’intercommunalité : nous croyons dans la nécessité d’une intercommunalité forte préservant l’identité des communes. Nous voulons l’encourager dans l’intérêt de notre ville.
La fusion de Lille et Lomme a fait des conseillers de communauté Lommois des conseillers de communauté Lillois. Lille a ainsi renforcé le poids qui est le sien au sein de Lille Métropole Communauté Urbaine.
=> Seule la défusion nous permettra d’avoir des élus communautaires indépendants de Lille c’est à dire « partisans d’une coopération intercommunale préservant l’identité des communes ».
2 - Pour se sentir soutenu dans notre ville : PLUS DE PROXIMITE
• Les associations : elles doivent se développer dans la transparence et le respect. Nous proposerons des « assises de la vie associative » qui réunissent tous les responsables.
=> Une « maison des associations » permettra à chacun de se rencontrer.
La quantité des associations lommoises ne doit pas faire perdre de vue que ce qui est important dans la vie associative, c’est le fait que chacun puisse faire l’activité culturelle ou sportive de son choix et parallèlement s’intéresser aux activités des autres. Une maison des associations devrait permettre des échanges entre les différentes associations et décloisonner la vie associative. Une maison des associations devrait permettre également à chaque association de pouvoir tenir des permanences, organiser des réunions… Force est de constater qu’aujourd’hui, à Lomme, toutes les associations ne sont pas logées à la même enseigne.
=> Des « Assises de la vie associative » pourraient réunir chaque année les responsables des associations.
Chaque année, le conseil communal vote un budget aux associations. La répartition de ce budget n’est pas connue de la population, ce qui est encore compréhensible mais elle échappe aussi aux responsables de toutes les associations, ce qui est plus choquant. Ce qui nous paraît souhaitable, c’est que les différentes associations se rencontrent chaque année avant le vote du budget sous la responsabilité de l’élu chargé de la vie associative. L’intérêt de cette démarche, c’est de créer une dynamique de la vie associative et de permettre un échange transparent sur les besoins et les projets des associations.
• Culture et connaissance : les nouvelles technologies ouvrent de véritables champs pour que chacun accède à la culture et au savoir. Nous voulons que les Lommois, par le biais de ces outils d’avenir, deviennent les acteurs de leur ville.
=>Nous demanderons aux jeunes Lommois d’animer le site portail internet de la commune de Lomme et nous les inciterons à s’investir dans 3 directions : une bourse locale des emplois sur internet, les échanges internationaux, le respect de l’environnement. 3 rubriques (emploi, international, environnement) sur le site de la ville qui seront directement pilotées par les jeunes de notre commune.
3 - Pour se sentir bien dans notre ville : UNE ATTENTION SOUTENUE POUR LA QUALITE DE VIE
• La qualité de vie : Beaucoup de Lommois rencontrent des problèmes au quotidien. Nous voulons mettre en place une équipe opérationnel chargée de réaliser des enquêtes personnalisées sur la qualité de vie à Lomme.
La qualité de vie englobe aujourd’hui de nombreux sujets : logement, circulation, espaces publics, santé publique, etc…
=> Nous lancerons une « grande concertation sur la qualité de vie à Lomme » après en avoir défini les modalités avec les 5 conseils d’habitants de la commune.
=>Rapidement, nous prendrons 5 mesures de nature à améliorer le cadre de vie à Lomme :
• Rendre public les résultats des capteurs de pollution sur notre ville
• Interdire toute nouvelle implantation d’activités polluantes sur la ville
• Installer des capteurs de vitesse dans la ville
• Affecter les policiers municipaux par quartier
• Créer un numéro vert ALLO SOCIAL
4 - Pour se sentir en sécurité dans notre ville : PLUS DE CONFIANCE
• L’emploi : trop de lommois restent sur le bord de la route. Nous voulons installer dans chaque quartier un « point emploi », pour aider efficacement celles et ceux qui cherchent à travailler.
=>Pour l’emploi, des « points Emploi » dans les 5 quartiers, guichets uniques, pour aider efficacement celles et ceux qui cherchent à travailler : nous voulons le faire !
En coordination avec le site internet de la ville, ces points emploi renforceront l’information sur les métiers à pourvoir. Ils valoriseront aussi des métiers qui ne trouvent pas toujours preneurs.
• Les jeunes : Nous voulons responsabiliser les moins de 18 ans en leur confiant un budget dans le cadre d’un conseil des jeunes.
A partir de 18 ans, les jeunes sont inscrits sur les listes électorales. Ils participent par leur vote à la vie de la commune. Un conseil municipal des jeunes ne peut que s’adresser aux plus jeunes (12-18 ans).
• L’intergénération : Il est primordial que dans notre société, des ponts existent entre les générations. Un élu sera chargé de coordonner une véritable politique de dialogue entre les jeunes, les adultes actifs et les retraités.
• Le développement économique : nous croyons fortement qu’il est nécessaire de renforcer le dialogue avec tous ceux qui créent de la richesse : entrepreneurs, commerçants, artisans, …
L'équipe "Notre Parti c'est Lomme"
Danielle Debaisieux, Gaby Delannoy, Françoise Dumont, Pascal Deren et Denis Vinckier
07:00 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2004
Candidature à la présidence
Chère Amie, Cher Ami
J’ai décidé d’être candidat à la présidence de notre fédération départementale et je tiens à exprimer à chacune et chacun de nos adhérents les raisons profondes de cette décision.
Issu du courant de la démocratie chrétienne, proche collaborateur d’André DILIGENT de 1996 à 2002, je crois fondamentalement que toute candidature doit d’abord s’apprécier par rapport à la vision que l’on a de l’UDF. Chacun se doit d’être clair sur ce point.
Je me permets, en ce qui me concerne, de faire un petit retour en arrière. En 1994, j’ai fermement soutenu François BAYROU alors qu’une grande majorité des cadres de la fédération CDS soutenait, par fidélité, Bernard BOSSON.
En 1998, quand nous avons fondé la nouvelle UDF, j’ai cru dans cette alchimie qui voulait que des hommes et des femmes, venant d’horizons différents, pouvaient former un grand courant moderne et central dans la vie politique française. J’y crois toujours mais je crois que nous devons veiller à préserver cet acquis essentiel.
Asseoir l’unité et la cohésion politique de notre fédération me parait être le premier enjeu pour le futur président de notre fédération départementale.
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Le second enjeu a trait à la lisibilité UDF. L’UDF pour être forte doit être unie et lisible.
Nous avons mené aux dernières régionales une stratégie claire d’affichage des valeurs UDF. Nous disposons aujourd’hui d’un groupe soudé, énergique et moteur au Conseil Régional. Au Département du Nord, en juillet, j’ai alerté Olivier HENNO sur la nécessité qui était la nôtre de constituer un groupe UDF. Nous avons aujourd’hui, et ce fût difficile, cette lisibilité au Département du Nord. Il restait à afficher cette lisibilité à la communauté urbaine de Lille. Là encore, ce fût peut-être un peu difficile mais le résultat est là : l’UDF affiche aujourd’hui partout une lisibilité sans faille.
Il s’agit maintenant de coordonner tous les groupes d’élus UDF existants. C’est le second enjeu majeur auquel sera confronté le futur président départemental de l’UDF.
Cette coordination devra s’organiser concrètement et pourra prendre la forme de l’édition d’une lettre bi-mensuelle de tous les élus du Nord, parlementaires, élus régionaux et départementaux, élus communautaires, maires, adjoints et conseillers municipaux.
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Le troisième enjeu concerne le militantisme au sens large.
Je ne suis pas aujourd’hui conseiller général par hasard dans un canton historiquement socialiste depuis 1947. J’aurai certainement les pires difficultés à être réélu mais au moment du jugement, les électeurs auront en face d’eux le bilan d’un conseiller général centriste, c'est-à-dire d’un élu au service de tout le monde.
Cette façon de travailler, je l’ai forgé auprès d’André DILIGENT, certes. Mais depuis 15 ans, je laboure le terrain. Candidat par deux fois aux municipales en 1995 et 1996 dans un village de la 4ème circonscription. Candidat aux cantonales en 1997, je franchis le mur de Berlin de la politique française, en allant me positionner dans la circonscription socialiste voisine. Candidat aux communales pour la première fois et aux cantonales pour la seconde fois en 2001, à 29 ans, je deviens le plus jeune conseiller général du Nord. Je suis un des rares candidats UDF aux législatives en 2002, dans le contexte le plus difficile qui soit. Le seul écart pour un scrutin de liste, je l’ai fait en me portant candidat aux régionales l’année dernière par esprit d’équipe.
Le constat que je fais est limpide. J’ai fait cela avec ma volonté et mes moyens. Ces combats ont forgé mon caractère, mes convictions.
Construire un grand parti de militants suppose que nous voulions des militants et que nous changions nos méthodes de travail. Je connais dans ma ville de Lomme des hommes et des femmes qui sont intéressés par l’UDF, nos idées, nos valeurs. Mais j’ai parfois honte de ce que nous sommes restés un parti de notables, englués dans notre petit fonctionnement avec nos petits rendez-vous.
J’ai construit à Lomme ce que André DILIGENT avait construit sur Roubaix : un parti ouvert au service de la ville, véritable carrefour des expériences vécues. J’ai ainsi comme élue à mes côtés une ancienne communiste, une ancienne gaulliste, un ancien MRP, une personne de la société civile. Pour moi, c’est un laboratoire de l’UDF de demain. Mais je sais que nous ne pouvons pas aujourd’hui répondre aux attentes de toutes celles et ceux qui frappent à la porte de l’UDF. Nous ne sommes pas prêts, ni sociologiquement, ni culturellement, ni organisationnelle ment.
Pour amorcer le changement, nous devons :
Multiplier les lieux ouverts de débats. L’expérience « café-philo » est une piste intéressante pour confronter les opinions et briser les digues culturelles ou sociologiques. L’expérience montre d’ailleurs qu’il n’est pas nécessaire de penser la même chose sur tout pour être dans un même espace politique, bien au contraire. Ce sont d’abord des valeurs communes qui fédèrent des hommes.
Créer des permanences dynamiques. Il s’agit de créer de l’événementiel autour de permanences à thèmes : partager des expériences de terrain, découvrir les bonnes pratiques pour s’en inspirer, découvrir également comment nos élus UDF mettent en pratique nos idées et déclinent nos valeurs à travers leurs mandats, voilà quelques pistes pour rendre des permanences attractives pour des sympathisants.
Dynamiser la réflexion en interne. Deux « Universités départementale », l’une au Printemps et l’autre en Automne, doivent devenir des rendez-vous incontournables de la réflexion UDF. Dans les deux années qui sont devant nous, l’UDF doit approfondir ses positions sociales, démocrates et européennes pour les traduire dans un projet lisible à horizon 2007. Ne pas faire ce travail primordial c’est nous condamner à être de simples spectateurs des évolutions actuelles.
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Tout ceci étant dit, j’ai bien conscience que ces propositions doivent d’abord être celles d’une équipe. Les statuts de l’UDF sont ainsi faits (Il faudra incontestablement les faire évoluer à l’avenir) que vous aurez à élire, le 6 Décembre prochain, un président d’une part et une équipe au conseil départemental d’autre part.
L’équipe au conseil départemental est celle de tout le monde puisque qu’elle est celle des territoires de notre département. Ainsi en a décidé unanimement le dernier bureau départemental auquel je participais.
Je connais suffisamment les uns et les autres pour que nous créions la dynamique ensemble. Mais il faudra donner à ce conseil un véritable rôle de « parlement » du parti, c'est-à-dire une instance qui décide. C’est mon souhait. Je m’y engage.
Dans mon esprit, le président anime la fédération. Il écoute, il organise et il demande au conseil départemental de prendre position. Toutes les positions de l’UDF seront prises par le conseil départemental, parce qu’il incarne la légitimité militante.
Le conseil départemental investira dans sa première réunion un bureau que je souhaite restreint. Son rôle : préparer les conseils départementaux. Je pense qu’il sera également utile de conférer à celui ou celle qui incarne le mieux le visage de l’UDF, le rôle de porte-parole de l’UDF. Le conseil aura à en décider. De même le conseil désignera un comité de gestion de 5 personnes pour gérer les affaires courantes autour du trésorier départemental. Il appartiendra enfin à François BAYROU de nommer un délégué départemental, qui aura pour mission de faire le lien entre la fédération et le national.
Voilà, Chère Adhérente, Cher Adhérent, ma vision de l’avenir de notre fédération qui peut se résumer en une phrase : « Une fédération rassemblée, militante et ambitieuse, notre horizon commun ».
Bien amicalement,
Denis Vinckier
23:15 Publié dans UDF | Lien permanent | Commentaires (0)
09/11/2004
Europe / Etats-Unis
Europe / Etats-Unis : vieux couple ?
On était venu des 4 coins du Département pour ce café-philo de rentrée, dans un lieu tout en couleurs. Les hublots du premier étage du café RTL-La Cloche à Lille ne sont là que pour évoquer les profondeurs dans lesquelles s’apprêtent à se mouiller une bonne cinquantaine de petits baigneurs. A 19h35, quelques étudiants hésitent à faire le saut et hop… ils se jettent dans un bain encore tiède. C’est parti pour 60 minutes de plongée sous-marine…à la découverte de cette Amérique ô combien contrastée. Le maître-nageur c’est Jacques RICHIR. Il brandit des livres, des affiches, des journaux comme autant de bouées destinées à élever le débat au dessus du niveau de la mer… des certitudes et du café du commerce.
25 livres aux titres les plus évocateurs ont fait les étales de toutes les librairies : puissance, empire reviennent sans cesse comme des leitmotivs. On parle aussi dérapage, incohérence. Les bébés-nageurs entrent en piste. Nicolas a lu un livre très sérieux : « Dominer le monde ou sauver la planète ». La bière mousse. Et de nous livrer l’essence de sa lecture : « Les crises d’aujourd’hui menaceraient rien d’autre que l’espèce humaine ». Bigre ! Une gorgée de bière ! Anne-Sophie, autre bébé-nageuse, a lu un traité de philosophie. Elle invite André GLUCKSMAN à notre table, lui qui regrette que « la France ferme les yeux pour des raisons pétro-nucléaires » alors que les Américains prennent leurs responsabilités.
Pourquoi nous déteste-on ? Voilà ce que l’on entend outre-atlantique. L’Europe doit sortir du coma ! Voilà ce que l’on entend ici. Et un intervenant de livrer son sentiment : « L’Europe ne parviendra pas à l’unité sans l’Amérique ». Patrice est venu de Marcq pour rappeler que « ce n’est pas l’alliance qui détermine la mission, mais la mission qui détermine la coalition ». Comme quoi, des deux côtés de l’Océan, on apprend à nager différemment. Jean-Philippe, de Lille, mais qui a passé du temps aux Etats-Unis se retrouve face à Marie-Thérèse de Lambersart, qui anime un club franco-américain. Elle lance : « Avec les cousins d’Amérique, il faut toujours parler d’économie ».
Couple infernal ? J.G parle de cette Europe « pot de terre ». Si on se frotte au pot de fer, « on va se casser la gueule ». Aux pro-américains de prendre les devants. Rodolphe tente de convaincre : « Les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à voir une Europe faible ». Et de lancer cette formule : « Nous sommes liés, il ne faut pas l’oublier ! ». Voilà le couple infernal. Et Jean d’Hellemmes de lever un lièvre : « On parle de couple infernal, mais les Etats-Unis sont polygames non ? ». Flottements et remous dans la piscine de l’étage. Mais le débat est bien là, dans ces axes qui se font et se défont. Unilatéralisme, multilatéralisme. Personne ne doute que l’Europe sache parfaitement exercer son « Ministère de la parole ».
Guy d’Armentières est venu pour la première fois. Cette ambiance semble lui convenir. Il prend justement la parole pour dénoncer Bush qui met le doigt dans un engrenage dangereux : « celui qui vise à mettre le monde musulman à genoux ». On surfe sur l’actualité récente… Qu’est-ce qui fabrique le terrorisme : l’absence de démocratie et le sous-développement ? Et quelqu’un dans la salle d’interpeller : « la force des Etats-Unis, c’est la croisade ! C’est quoi notre croisade à nous ? ». Philippe regrette que « dans notre Europe, les valeurs religieuses soient occultées par principe ». Pierre ramène la croisade à sa place : « Notre croisade c’est la confrontation entre les actes et la parole ». Et de nous inviter à méditer : « Une valeur, c’est une parole vécue. Est-ce que le message américain est vécu ? ».
A 21h, il fait trop chaud dans la salle. Ambiance bains turcs… On reste néanmoins dans les hautes eaux avec une bonne transition pour notre prochain café-philo : L’Islam est-il euro-compatible ? Le but du café-philo restant de sortir la tête de l’eau… même si la réalité nous invite très vite à remettre les pieds sur terre. CQFD. Rendez-vous le 12/12…
23:15 Publié dans Café-philo | Lien permanent | Commentaires (0)
18/10/2004
Budget 2005
Séance plénière du Département
Lundi 18 octobre 2004
Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-Président,
Chers Collègues,
En prenant la parole en dernier, j’ai conscience qu’il y a un triple enjeu à relever : ne rien répéter, continuer de capter l’attention de nos collègues et tenter d’élever le débat au delà du clivage classique gauche/droite.
La compétence des collèges dans un département qui compte autant de jeunes que la nôtre est un atout majeur.
Je reviendrai à la fin de mon intervention sur le transfert des techniciens et ouvriers de services avec une proposition, qui si nous la faisions nôtre, honorerait notre assemblée départementale.
Je voudrais dans l’attente, Chers Collègues, vous inviter à faire abstraction d’un certain nombre de préjugés et regarder la réalité en face.
J’étais bien jeune quand Pierre MAUROY et Gaston DEFERRE ont engagé l’acte 1 de la décentralisation, avec tous ses inconvénients et ses avantages.
J’ai envie de dire que nous sommes, avec l’acte 2, dans un schéma analogue, avec des craintes et des espoirs.
Je ne reviens pas sur les propos tenus en Octobre 2000 par Pierre MAUROY … Le représentant du groupe de droite l’a fait. Il était dans son rôle.
Ces propos de Pierre MAUROY existent et au-delà des campagnes électorales, des effets d’annonce, ils sont gravés dans le marbre comme un repère pour toutes celles et ceux qui veulent aborder ce débat dans la sérénité.
Ceci étant dit, les efforts très importants réalisés par le département depuis le premier acte de la décentralisation, notamment sur le plan de la rénovation des Etablissements ne peuvent qu’être soulignés. Nous entendons ici, et il n’y a pas de confusion dans notre esprit, rendre à César ce qui est à César et les lauriers sont partagés.
Nous souhaitons bien évidemment que ces rénovations soient poursuivies. A cet égard, pas plus tard que dimanche, une enseignante d’un collège dont la reconstruction est dans sa phase d’achèvement, me disait que les élèves étaient « plus calmes et plus disciplinés ».
Cela peut paraître anodin comme remarque mais je la trouve forte et je crois conforme à l’effort qui est fait par notre collectivité. A travers le plan de reconstruction, nous proposons des conditions meilleures de travail mais attendons qu’elles rejaillissent sur le moral des collégiens, sur leur envie de travailler mieux.
Nous saluons, Monsieur le Président, les efforts en faveur de l’aide aux collégiens. Les sommes restent modestes mais elles sont appréciées comme telles et les projets foisonnent dans les établissements :
Je suis épaté de la mobilisation des corps administratif et enseignant autour de ces crédits : rendre les mathématiques plus ludiques, remotiver les élèves de 3ème, élaborer un livret touristique en anglais, organiser des défis lecture, organiser une exposition « découvrir l’Amérique latine, recycler le papier et nettoyer la mare aux poissons, initier aux gestes de premiers secours, visiter le parlement européen…
Voilà de manière exhaustive que qu’un collège entend faire avec une somme de 4.000 euros, pendant cette année soclaire. Vous avez parlé, Monsieur le Président d’école de qualité. Ce sont au regard de ces actions, ses acteurs qui la font au quotidien.
Monsieur le Président, nous pensons qu’il serait utile de faire un inventaire de toutes ces réalisations et de mettre en valeur des initiatives qui pourraient peut-être être généralisées. C’est le sens d’un courrier que Dominique HALLYNCK a par ailleurs adressé au Vice-Président au sujet d’un opération d’intégration des élèves de 6ème, initiative pilote du collège de Bailleul.
Je ne reviens pas sur le fonds d’aide à la restauration scolaire. Le département a fait de nombreux efforts mais il reste à convaincre les parents. Dans un collège de Lomme, on est encore en deçà des 20% des élèves qui fréquentent la demi-pension. J’ai voté en conseil d’administration pour un prix de repas passant de 2,30 euros à 2,34 euros en expliquant que ce prix, au regard des efforts réalisés par le département, était un prix défiant toute concurrence. Et je l’ai dit aux parents d’élèves qui campaient sur une position de refus de cette augmentation.
Il y a, au delà des efforts de communication réalisés, dans le journal le Nord dernièrement, une pédagogie nouvelle à adopter pour convaincre davantage.
En ce qui concernent les subventions de fonctionnement que nous apprêtons à voter aujourd’hui, il n’a échappé à personne que la part « énergie & entretien » constitue une part prépondérante de cette subvention, la part « administrative & pédagogique » restant déterminante.
Nous voulons ici, après d’autres, nous faire l’écho d’inquiétudes que chacun et chacune d’entre vous a probablement pu ressentir au cours des conseils d’administration des EPLE dans lesquels ils siègent.
Inquiétudes en ce qui concerne les dépenses d’énergie qui pèsent de plus en plus lourd dans les budgets des EPLE. Certains ont déjà dû puiser dans leurs fonds de roulement pour pouvoir honorer leurs factures jusqu’en décembre. Vous avez rappelé, Monsieur le Vice-Président, dans votre introduction, les disparités qui existent entre les collèges.
Or, le contexte international laisse présager d’autres augmentations du coût de l’énergie.
Comment le département répondra t-il à ces augmentations ?
Inquiétudes également de la communauté éducative face aux pédagogies nouvelles, notamment liées aux Technologies de l’information et de la communication dans l’Enseignement.
Je m’honore d’avoir dans mon canton une « classe pupitre » dont on dit qu’elle fonctionne très bien. Il y a juste un problème : 26 ordinateurs fonctionnent en réseau et pour une raison indéterminée, c’est impossible de les faire tous fonctionner en même temps. Ce qui est quand même un comble.
En ce qui concerne les photocopies, j’ai suggéré que les collèges adoptent la même disposition que celle qu’a prise notre collectivité, à savoir faire des recto-verso.
J’ai par ailleurs entendu, s’agissant des alarmes, cette formule mystérieuse : « Les alarmes n’alarment plus personne ». Là encore, Monsieur le Président, ces formules dénotent certains dysfonctionnements.
Je voudrais enfin aborder la question de la collecte de la taxe d’apprentissage qui concerne quelques collèges. Je crois qu’il serait utile que nous ayons une bonne lisibilité de ce que les collèges perçoivent et de réfléchir aux modalités qui permettraient de faire évoluer la collecte.
J’en viens à notre proposition sur les TOS, non pour ajouter à la polémique mais tenter de trouver, au contraire, les moyens de l’apaisement. Bien sûr la question du financement et les modalités de ce transfert sont loin d’être réglées.
Il nous semble cependant que la priorité est aujourd’hui de se mettre autour de la table et de se préparer intelligemment à assumer cette nouvelle compétence.
Les personnels TOS seront à notre charge en 2006 et dans des conditions, vous le direz un jour et nous prenons date, Monsieur le Président, qui ne doivent plus forcément inquiéter ceux de nos concitoyens concernés.
Afin d’accompagner ce transfert, dans les meilleures conditions possibles, le groupe UDF propose de mettre en place un comité de suivi départemental des TOS. Nous ne pouvons accepter l’argument selon lequel nous n’avons pas aujourd’hui tous les éléments pour appréhender cette situation nouvelle.
Voilà, Monsieur le Président, les réflexions du nouveau groupe UDF et apparentés, au nom duquel je viens de m’exprimer et qui votera pour la délibération proposée.
Je vous remercie.
23:40 Publié dans Collèges | Lien permanent | Commentaires (0)
08/10/2004
Proposition d'une commission départementale
Tracé de l’ A 24
Proposition de constitution d’une commission spéciale
Chargée de proposer un tracé
Monsieur le Président,
Le principe de réalisation de l’ A 24, qui dans mon esprit a un sens si elle relie l’ A 26 à l’ A 25, a été publié par décret au journal officiel.
L’article 2 du décret précise que le projet sera mis à l’étude en vue de définir les fuseaux des 1.000 mètres possibles puis d’adopter par décision ministérielle, après les phases de concertation locale, celui qui fera l’objet de l’étude d’avant-projet sommaire.
Cette décision sur le tracé ne peut laisser notre collectivité indifférente dans la mesure où notre territoire départemental et nos cantons sont concernés par le tracé historique.
Je connais les réserves, vos réserves sur le financement de cette infrastructure mais je place mon intervention à un autre niveau.
Je voudrais aborder deux points avant de faire une proposition.
- Premier point sur le tracé historique : le président du syndicat mixte, dans le cadre du débat public, a affirmé vouloir le rejeter totalement. Publiquement, notre collègue, Bernard HAESEBROECK, mais il n’était pas encore vice-président de notre assemblée, a exprimé un point de vue tout à fait différent.
Dans ces conditions, il me paraît extrêmement intéressant de connaître le point de vue de l’exécutif en sachant que cette perspective de suppression totale du tracé historique est aussi celle de Yves DURAND, député du Nord. C’est là une position nouvelle dont il faut tenir compte.
- Le second point concerne la question centrale du débouché en Belgique : le raccordement à la RN 58 belge via le Pont du Badou est une solution, dont on sait aujourd’hui, qu’elle ne convient pas aux Belges pour une raison essentielle et logique : les autorités notamment flamandes conçoivent le raccordement d’une autoroute française à une autoroute belge de 1ère catégorie et non à une route nationale.
Nous étions donc jusqu’à présent avec une position franco-française qui empêchait de voir bien clair sur la question.
Une position franco-belge devra se dessiner sur la question. Le décret ministériel suggère la mise en place d’une instance de concertation franco-belge.
Ceci étant dit, Monsieur le Président, je vous propose de prendre les devants et de réunir dans l’urgence une commission spéciale avec les conseillers généraux de l’arrondissement de Lille et ceux de l’arrondissement de Dunkerque, laquelle serait chargée de faire une proposition de tracé.
Notre collectivité, et je le pense sincèrement, est la collectivité qui est en mesure de faire une proposition porteuse de cohérence en matière de raccordement au réseau autoroutier belge et de justice pour nos territoires.
Pour ma part, je suis convaincu qu’un passage de l’ A 24 en Flandre française est une attente forte (de nombreux maires et conseillers généraux partagent cet avis). Je ne veux pas ouvrir le débat aujourd’hui mais vous comprendrez que j’attends beaucoup, Monsieur le Président, de la commission spéciale que je vous demande de convoquer dans les meilleurs délais.
Je vous remercie.
11:25 Publié dans Infrastructures | Lien permanent | Commentaires (0)