Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/01/2005

André Diligent a écrit au cours de sa vie cinq ouvrages assez différents :

DILIGENT, André, La télévision, progrès ou décadence, Paris, Hachette, 1965,127 pages

En 1962, alors qu’il est député de la huitième circonscription du Nord, André Diligent s’était particulièrement intéressé aux enjeux suscités par la diffusion de la télévision dans la plupart des foyers français. Il reprend l’ensemble de ces questions dans ce livre, évoquant notamment les implications de l’apparition de la télévision sur le cinéma, la famille, la vie politique . . .

DILIGENT, André, Un cheminot sans importance, Paris, France-Empire, 1975, 253 pages

Un cheminot sans importance raconte le destin assez tragique d’un des clients d’André Diligent, Pierre Hachin. Résistant, il participe à la création des premiers numéros clandestins de La Voix du Nord ; mais il est écarté à la libération de la société, qui se constitue à la suite du réseau de résistance qui a lancé le titre. Avec d’anciens compagnons de résistance, il porte l’affaire en justice, après avoir vainement tenté de trouver une solution à l’amiable. La procédure durera plus de vingt ans . . .

DILIGENT, André, (sous la direction de), Les Défis du Futur, Paris, Fayard, 1977, 290 pages

Les Défis du Futur sont issus de la réflexion sur l’état de la France et du Monde d’André Diligent et de certains de ses amis. Dans la préface de l’ouvrage, il explique : « Ils ne venaient pas tous du même horizon, ils n’avaient pas tous la même philosophie, les mêmes idées, mais ils avaient en commun l’essentiel : le culte de la recherche sans apriorisme. Ils étaient prêts à réfléchir pour m’aider, tenter de faire le point sur ce qu’attendent les Français, les raisons de ce qu’on appelle régulièrement leur morosité, leur scepticisme, leur malaise, pour essayer de détecter les racines des crises qui minent les institutions, pour s’interroger sur l’avenir d’un système économique donnant des signes s’essoufflant et s’efforçant de définir, de préciser ce que devrait être une « nouvelle croissance ». » Plus précisément, André Diligent et ses amis abordent successivement cinq thèmes, qu’ils jugent primordiaux : le rôle de l’Etat et des Institutions, l’Europe, la »nouvelle croissance », l’éducation, les loisirs, la famille et enfin la Justice.

DILIGENT, André, Lettre ouverte à Pierre Mauroy, 1995, 61 pages

Cette Lettre ouverte à Pierre Mauroy constitue en fait un véritable pamphlet contre la politique de la communauté urbaine et la façon dont elle se construit, même si André Diligent la commence en s’excusant presque de formuler des critiques et reste toujours très courtois. Plus précisément, il dénonce l’iniquité des politiques communautaires entre les différentes parties de la Métropole, dont Lille et Villeneuve d’Ascq sont celui les grandes bénéficiaires, au détriment de Roubaix et de Tourcoing. Il reproche également à Pierre Mauroy son impérialisme pro-lillois et surtout ses supposés double-discours quant à la manière de construire la métropole.

DILIGENT, André, La Charrue et l’Etoile, Strasbourg, Coprur, 2000,208 pages

Il s’agit d’un livre d’entretien entre André Diligent et une petite-nièce imaginaire prénommée Béatrice, dans lequel il retrace avec humour et dans un style alerte ses souvenirs et ceux de sa famille, en les plaçant dans la longue histoire de la démocratie-chrétienne en France. Plus qu’un simple témoignage, il s’agit plutôt d’un appel à la jeunesse pour qu’elle poursuive la grande aventure de la démocratie chrétienne. Formellement, La Charrue et l’Etoile est divisé en vingt chapitres, dont les titres résument déjà l’histoire de la démocratie-chrétienne en France : Le défi, Il s’appelait Lamourette, Lamennais ou le grand malentendu, L’illusion lyrique, Le coup de tonnerre de Rome, L’abbé Lemire ou « la soutane la plus populaire de France », Un personnage hors norme, l’abbé Desgranges, Les nouvelles croisades : Marc et le Sillon, Dans la tourmente, l’esprit demeure, Enfin un parti structuré : le Parti Démocrate Populaire, « L’Aube » se lève, Une université itinérante : les Semaines Sociales, Ami, entends-tu . . ., Le Mouvement Républicain Populaire, Le parti de l’Europe, La Révolution par la loi, Naissance de la Vème République, Deux tentatives d’ouverture, Hier et Demain.

02/01/2005

Voeux

« L’année 2005 est entamée…mais quelle drôle de fin d’année 2004 avec en Asie cette terrible catastrophe, chez nous à Lomme ces 200 familles qui n’ont pu recevoir de cadeaux pour leurs enfants, le local du secours populaire ayant été saccagé !

Mais aussi ce conseil municipal de Lille qui entérine la fusion des écoles Bracke-Desrousseaux et Georges Sand alors que le maire délégué de Lomme avait demandé à l’ensemble du conseil communal lommois (consultatif) de réserver son avis.
Drôle de manière d’envisager l’harmonie !

Quant à notre proposition d’accueillir sur Lomme une " Maison de l’Emploi ", Yves Durand a tranché, c’est non, ce sera sur Lille. Enfin, en ce qui concerne les personnes âgées et la mise en place d’une coordination de secteur, on attend...

En fait, la vie de commune associée, c’est vraiment pas une vie. Nous le redirons en 2005, fort des 43% des électeurs qui nous ont fait confiance en 2001.

Bonne année et bonne santé à tous !

Amitiés ».

Denis VINCKIER,
Président du groupe « Notre Parti c’est Lomme »,
Conseiller Général du Nord

09:10 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (2)

14/12/2004

Europe et Islam

Kamel : « Les Israëliens, ce sont mes cousins ! »

Changement de décor pour ce dernier café-philo de l’année 2004. Le café « La Cloche » à Lille a pris des allures d’une vaste tente où les uns et les autres ont pris place. Le débat annoncé est des plus périlleux. 10 à 12 millions de nos concitoyens se disent musulmans en Europe. Les mises en garde se multiplient…

Anne-Sophie a lu « Ce que pense Allah de l’Europe » de Chahdortt Djavann. L’Europe serait devenue ce « laboratoire » en raison « des lacunes que le droit engendre ». Et d’évoquer ce « mythe à la patrie islamique » qui s’infiltre dans les banlieues. Nicolas est venu après avoir lu « Marianne et le Prophète », ouvrage de Soheib Bencheikh, recteur de la Mosquée de Marseille, qui décortique les relations entre la République et l’Islam. On replonge dans l’histoire avec cette première loi de séparation (1795) qui édictait ni plus ni moins que « le cœur de l’homme est un asile sacré où l’Etat ne doit pas descendre ». Il pointe toutes les formes d’archaïsme, avec au premier rang, celui venant d’Arabie Saoudite, où « la politique manipule le religieux ». Il s’interroge sur l’Islam en France en soulignant « l’absence de lieux de culte » qui serait lié à « sa relative jeunesse » et au fait que cette religion « ne dispose pas de clergé ». Mais pas de doute, la laïcité à la française, « c’est un processus auquel l’Islam va se plier ». Et de donner une clé : « L’application de la laïcité, il la voit dans la bienveillance entre les religions ». Pas besoin donc de toucher à la loi de 1905 mais il faut l’appliquer « de manière plus juste et plus équitable entre les religions ».

Une bonne entrée en matière. Un homme se lève, une voix s’élève. Celle d’un homme, musulman. Son langage est clair : « Les autres religions ont la chance d’évoluer beaucoup. Moi je ne suis pas le recteur de la Mosquée de Lille quand il dit que dans un pays où 51% de la population est musulmane, la charia s’applique ». Non, notre homme se pose des questions. « Qui décide qui est musulman ? C’est une vraie nébuleuse… ». Et de poursuivre : « Cela fait cinq siècles que tous les musulmans ont perdu leurs repères ». Il fut une époque où les religions cohabitaient ensemble. « Moïse est notre Saint, Marie notre Sainte » confesse celui qui voit dans l’Islam des origines une « religion tolérante ». Si le prophète a dit « voilez vos femmes et vos filles, c’est pour des distinctions ». Rien à voir donc avec ce que l’on entend aujourd’hui. Et notre homme toujours de pointer du doigt « les chrétiens qui ne connaissent rien sur l’Islam et l’Islam qui ne connaît les chrétiens ». Il manque des « bons musulmans qui savent discuter avec les chrétiens ». Un ange passe.

Le débat est ouvert. René qui préside une association sur Armentières vient justement expliquer cet « Islam divers avec ses croyances diverses ». Edith de Marcq en Baroeul se félicite de la dernière proposition du Ministre de l’Intérieur de mettre en place « une école des Imans ». Vincent de Lambersart pointe ce « manque d’exégèse ». Patrice de Fâches-Thumesnil pense « que la chance de l’Islam, c’est de devenir un jour laïque ». Louisa, de Roubaix, s’insurge contre ces livres qui circulent, « qui disent n’importe quoi et qui ne sont pas interdits ». Et Louisa de mettre le doigt sur une vraie question : « Nous ne devons pas faire le transfert de toutes nos incapacités à l’Europe ». Et de prendre un exemple : « En Algérie on n’arrête pas les chaînes de production pour la prière et ici en Europe, il faut des négociations syndicales pour les arrêter ! ».

Jacques, discret tout au long des échanges vient rebondir sur les derniers propos de Louisa : « C’est vrai que ces débats qui se déroulent sur le territoire (le nôtre) concernent (aussi et avant tout) d’autres pays ». Et d’insister : « On ne peut pas prendre un pays en otage ! ». Et de mettre en avant tous ces efforts faits pour développer le dialogue entre les religions et la construction naissante d’une véritable exégèse musulmane. L’Islam ne fait que nous renvoyer à certaines questions, celle de la spiritualité d’abord dans un contexte où des mosquées poussent et des églises disparaissent… termine un participant. Si les risques sont grands, les enjeux sont gigantesques ! Ainsi se termine toujours un café-philo, en donnant une autre dimension aux questions posées. CQFD.

06/12/2004

Dans le Sillon des anciens

« Anarchiste du centre » et « égo-centriste » : ainsi aimait à se définir André DILIGENT face à ceux qui, de droite ou de gauche, le titillaient jalousement. Il y a incontestablement derrière une forme de boutade une part de la vérité d’un homme qui laissera dans cette région une empreinte durable. Pour toutes ces raisons, j’ai ressenti avec le départ d’André DILIGENT, et c’est le cas aussi de tous nos militants, la douleur de la perte de celui qui nous guidait et officiait en tant que repère. Brusquement tout est devenu obscur, le phare que nous regardions s’était éteint, nous étions comme vidés de nos espoirs et de nos promesses. Nous étions devenus des orphelins.

(…)

Ce qui me frappe, moi qui ait travaillé assez longuement avec l’un et qui ait appris à connaître l’autre, c’est une forme de parallélisme saisissant entre ces deux Sénateurs du Nord, que deux générations séparent. Je ne pense d’ailleurs pas qu’ils aient eu à se rencontrer souvent. Tout pouvait distinguer celui qui eut le privilège d’être doyen de cette vénérable institution qu’est le Sénat et qui était issu de la démocratie chrétienne et celle qui à la faveur des dispositions nouvelles de parité obligatoire, s’est imposée comme la benjamine « sympathique et bosseuse » du Sénat tout en étant issue du parti social-démocrate (Formation laïque, émanation historique du parti socialiste démocrate qui avait réuni les socialistes hostiles au programme commun de la gauche). Le mérite de cette soudaine alchimie revient à François BAYROU qui suggéra de fonder une nouvelle UDF, unifiée politiquement mais qui respecte les histoires de chacun. Cette construction là posa ses fondations chez nous, au Congrès de Lille en 1998. Inutile d’insister plus longtemps pour reconnaître que cette combinaison a forcé le destin, à la fois de l’UDF dans le Nord mais bien au-delà.

(…)

J’ai vécu des deux côtés du Mur de Berlin, ce mur qui sépare la France politique en deux camps opposés. Je me suis engagé en politique à 18 ans, le mur de la honte s’effondrait à l’Est. C’est parce que je suis convaincu qu’il tombera aussi en politique française, que je ne suis définitif en rien dans mes jugements. En quinze années de militantisme politique, des deux côtés du mur, j’ai tenu avec constance le même discours. Venant d’un camp et donc d’un territoire de droite, je me suis installé dans le camp d’en face qui correspondait au territoire voisin, de gauche. Mais je n’ai pas trahi, je ne me suis pas compromis. J’ai simplement franchi le mur de l’affrontement gauche/droite par l’élection, le dernier rempart qui honore la politique sans déshonorer les tyrans. J’ai ainsi appliqué ce vieux proverbe chinois rapporté par l’un des nôtres: « Ne pas hésiter à aller semer dans le champ du voisin, surtout s’il est à l’ombre ».

(…)

Si il y a bien un virus qu’André DILIGENT nous a transmis, c’est bien celui de militer sans cesse, d’être des « militants exigeants et authentiques ». Dans sa conquête de Roubaix, l’esprit d’équipe lui a rendu de grands services. Et je médite toujours ce fameux soir de 1983 que je n’ai pas vécu, où il est élu au 1er tour, c’est à dire avec plus de 50% des voix ! 5 minutes de bonheur pour des milliers d’heures de travail ! Mais à l’origine de cette victoire éclatante, il y avait cette énorme volonté, celle des militants du GAR (Groupement d’Action Roubaisienne). Je suis intimement convaincu qu’en politique, il faut tout ramener à cette volonté là. Dix militants sincères valent aussi bien que deux cents adhérents, avançant la rose au poing et chantant des refrains d’une autre époque.


Extraits du livre à paraître “Dans le Sillon des anciens” de Denis Vinckier

03/12/2004

Les comités de quartier

Dans quelques mois, les comités de quartier vont être renouvelés. Saisissons l’occasion de faire un vrai bilan à mi-mandat. Est-ce que quelques opérations (journée sans voiture au marais – marché de délivrance) suffisent à dire que les comités fonctionnent bien ? Est-ce que la démocratie participative a fait des progrès à Lomme ? A ces questions, difficile de répondre positivement car les socialistes n’ont pas envie de partager le pouvoir. Le pouvoir, c’est pourtant bien ce que nous entendons partager avec tous les Lommois. C’est le sens premier de notre engagement.

15:00 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (0)