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21/10/2007

À propos de « Liban, bonnes à vendre »

8278caeb20564208e144de51a6170e9b.jpgDéformer n’est pas informer
L'article de Maria CHAKHTOURA, dans l'Orient le Jour

Auteur de "Liban, bonnes à vendre", l’un des quatre reportages présentés dans l’émission Envoyé spécial diffusé sur FR 2 jeudi soir 18 octobre, la journaliste Dominique Torrès a voulu choquer, elle s’est révélée choquante. Choquante dans sa façon de conduire un reportage mené, délibérément à sens unique, versant dans la facilité. Choquante dans ses propos truffés de contre-vérités. Choquante dans son approche du sujet ne voyant que d’un seul œil un problème qui gagnerait à être abordé dans sa totalité.

Ce que Mme Torrès a montré est tout à fait exact concernant la maltraitance. Cela existe en effet dans certains cas au Liban comme dans d’autres pays. Mais le commentaire a souffert d’énormes lacunes et erreurs d’appréciation. Notre but n’est pas de développer une liste exhaustive des contradictions et manquements relevés. Mais lorsque la journaliste avance des chiffres très fantaisistes, sans livrer ses sources, le téléspectateur sérieux reste dubitatif. Quid de toute cette partie de la population qu’elle n’évoque pas et qui ne répond nullement à la description donnée dans le reportage, tant du côté des employées que celui des employeurs ?

Dominique Torrès est allée au plus pressé pour faire sensation et servir une cause pour laquelle elle se bat, ce qui est tout à son honneur. Mais elle a sacrifié à la facilité, tombant dans l’excès contraire et condamnant, par conséquent, cette autre partie de la population libanaise respectueuse, elle, des droits comme des devoirs de l’employée et de l’employeur à la fois. Droits pour lesquels, indépendamment de Caritas qui accueille et soulage les « filles maltraitées », des groupes d’avocats, de médecins, d’assistantes sociales, de professeurs d’universités sont engagés à fond.

Dans la situation dramatique que vit le Liban, le moment était mal choisi pour enfoncer le clou avec un sujet présenté superficiellement, partiellement et avec un parti pris pour le moins pernicieux.

L’esclavage moderne ne se situe pas seulement à ce niveau et au Liban exclusivement. Pas besoin de faire des milliers de kilomètres pour le montrer du doigt. Il se pratique ô combien et sournoisement dans les pays dit civilisés aussi. Alors, de grâce, informons, sans déformer.


19:45 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Liban, actualité, esclavage, modem

18/10/2007

Publics fragilisés et services à la personne

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C'est un peu sur mon initiative (je rappelle que comme conseiller général, je siège au sein de la Commission d'Action Locale d'Insertion), que les services du département et plus précisément le pôle de lutte contre l’exclusion, a pu organiser, jeudi dernier, un forum des emplois de services à la personne, destiné aux demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RMI.

Les publics ciblés avaient en effet été invités par lettre à venir rencontrer les employeurs potentiels, mais aussi des centres de formation et les organismes institutionnels acteurs de ce secteur d’activité.

Comme le signale la Voix du Nord de ce jour, c'est bien là " Une opération pilote sur le secteur de Lille-Ouest (75 communes) qui peut être l’occasion de déposer un CV et même d’avoir de véritables entretiens avec des employeurs potentiels ".

Dans les mois qui viennent, nous aurons à mesurer l'impact d'un tel forum. Je crois pouvoir dire au regard du temps passé sur les lieux, que l'opération est une réussite. Mais nous devrons affiner notre analyse d'une telle rencontre. 

Au niveau départemental, nous avons pleinement conscience de l'obstacle essentiel que rencontrent trop souvent les personnes qui veulent s'orienter vers ce champ d'emplois: la mobilité. Nous avançons concrètement, notamment à travers un "fonds innovation" qui permet très concrètement de financer des opérations d'auto-école solidaire par exemple.

Lire à ce sujet mon intervention sur le budget le 20 Mars 2007

 

Quand le Grenelle de l’environnement s’intéresse aux causes des cancers

00c49a9ffa5878e8d7a0a9ebeb665c86.jpgIl y a une dizaine d’années, des médecins de Lomme avaient mené une enquête confidentielle…sur un sujet que l’actualité vient replacer au premier plan. Proches de leurs concitoyens, ils avaient osé pointer du doigt l’environnement industriel comme cause probable d’un taux de cancers plus élevé ici qu’ailleurs. Un argument balayé pendant longtemps d’un revers de main par ceux qui ne voyaient dans ce taux anormal que la conséquence des mauvaises habitudes alimentaires quand ce n’était pas la faute à des boissons trop alcoolisées. Personne n’a jamais écarté ces derniers facteurs mais voilà, il ne pouvait y avoir que cela. C’est l’Institut national de veille sanitaire qui a rendu récemment un rapport alarmant sur l’incidence des cancers apparus à proximité des incinérateurs entre 1990 et 1999. Bien sûr, il faut continuer à faire la part des choses mais ne plus se voiler la face. Etre dans un périmètre Seveso, avoir été pendant longtemps dans le périmètre d’une usine d’incinération, être dans le périmètre direct d’usines industrielles polluantes (photo prise au Marais de Lomme), ce n’est pas anodin. Cela l’est d’autant moins que l’on entend dire « qu’une expérimentation est en cours sur Lille, mais les experts estiment que cela ne représente qu’à peine 5% de ce qui devrait être fait ». Cela c’est pour la partie haute de l’iceberg. En dessous du niveau, côté habitants, certains commencent à se renseigner pour faire des études de sol. Cela coûte entre 100 et 400 euros. C’est cher, encore trop cher pour découvrir la réalité. Laquelle ? Que les terrains sont pollués, trop pollués. Que des personnes aujourd’hui décédées le doivent à ce passé industriel. L’important aujourd’hui, c’est qu’on en parle. Mais il faudra agir. D’abord en mobilisant les médecins sur cet enjeu de santé publique, en aidant les habitants et les associations locales dans leur exigence de transparence et en posant clairement une nouvelle équation pour l’avenir, en ouvrant les yeux sur les extensions industrielles.

17/10/2007

Refuser la misère

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13/10/2007

Aire d'accueil pour les gens du voyage à Lomme: le département participe à hauteur de 20% de la dépense totale HT.

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J'ai toujours pensé que les projets d'aménagement dans les quartiers devaient au minimum être soumis aux comités de quartier, pour avis, pour information, pour débat. j'avais d'ailleurs cru comprendre que l'on avait demandé à un représentant des gens du voyage de siéger au comité de quartier de la Mitterie. La question de l'aménagement à venir a t-elle seulement été évoquée ? Je ne le pense pas. C'est bien dommage car nous nous retrouvons, faute de dialogue, faute d'information, avec des situations complexes où l'incompréhension engendre de la colère. En ce qui me concerne, je veux donner les éléments en ma possession et c'est parce que je sais le sujet difficile que je ne veux pas m'éxonérer de mes responsabilités.

 

 

C’est parce que ce projet répond aux critères de financement des aires d’accueil des gens du voyage du Département (délibération du 30 juin 2003) que le Conseil Général du Nord a délibéré et participe à hauteur de 20 % de la dépense totale hors taxe pour les travaux d’aménagement, sous réserve du bénéfice des crédits d’Etat (298 788 €)  et dans la limite des plafonds de subvention de : 3 049 € la place de caravane pour les aires d’accueil à créer (soit 85.372 €).

Rappel : c’est pour répondre aux obligations de la “ loi Besson ” du 31 mai 1990, reprises dans la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000, relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage, et contenues dans le schéma départemental d’accueil des gens du voyage du Département du Nord, que Lille Métropole Communauté Urbaine a décidé, par délibération du Bureau Communautaire en date du 13 octobre 2005, de réaliser une aire d’accueil des gens du voyages sur le territoire de la Ville de Lomme. Le projet d’une aire de court séjour de 28 places est donc porté par Lille Métropole Communauté Urbaine qui est maître d’ouvrage (La gestion de cet équipement fera l’objet d’une délégation de service public). Cette aire bénéficiera d’un règlement intérieur, sera réalisé sur le même modèle que les aires d’accueil de Pérenchies et de Wattignies et le projet est validé par les représentants des gens du voyage.

Description du projet : Le terrain entièrement clôturé bénéficiera d’un traitement paysager, il aura une superficie totale de 7 300 m2. Il accueillera 28 places de caravanes, soit 14 emplacements d’une surface de moyenne de 150 m2. Chaque emplacement permettra le stationnement de deux caravanes et leur véhicule tracteur. Ces emplacements individuels, seront aménagés en béton et séparés de 3 mètres afin de respecter les normes de sécurité incendie. Chaque emplacement sera doté d’un module sanitaire, comprenant : douche, WC, buanderie (évier, réservation pour machine à laver) et prises électriques conformes aux normes. Les modules pour 2 emplacements auront une surface de 14 m2 environ. Une voirie de 5 mètres d’emprise permettra de desservir chaque emplacement. La chaussée sera construite en matériaux enrobés permettant la circulation de véhicules particuliers, ainsi que les véhicules de secours. Une dalle en béton, située a proximité de l’entrée permettra le stockage des containers pour le ramassage des ordures ménagères. Les entrées et les sorties seront sécurisées, un local abritera le bureau du gestionnaire et un local technique. Les eaux pluviales seront collectées et tamponnées dans un système d’assainissement dans une zone prévue à cet effet. L’ensemble des eaux étant renvoyé dans le réseau d’assainissement public.

Voilà ce sur quoi nous avons délibéré au conseil général du Nord. Parallélement, il revenait au maire de prendre des dispositions pour la concertation, lui qui est maire et conseiller communautaire. Il ne l'a pas fait. Je le regrette vraiment car je crois que nous ne pouvons plus gérer les dossiers d'aménagement comme il y a 20 ans ou 30 ans.

 

10:40 Publié dans Lomme | Lien permanent | Commentaires (1)