Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/09/2011

Pour les anciens de Ste Elisabeth et St Joseph au Faubourg de Béthune

thiriez2.jpgPour les anciens de St Jo et Ste Elisabeth, et pour les journées du patrimoine, notre première école au premier plan. Pour ceux qui ont été dans la classe au 1er étage, historiquement c'était la crèche pour les enfants d'ouvriers. A ma connaissance le chateau sur le coin existe toujours, ainsi que la résidence Rue du Faubourg de Béthune. C'est très intéressant de se figurer ce que nous connaissons aujourd'hui de ce quartier au regard de ce plan d'époque !

Ci-dessous un clin d'oeil à toutes les couturières du quartier

(dont ma bonne maman couturière de Madame Pierre Thiriez).thiriez.jpg

 

15/08/2011

Auguste Potié, ancien maire d'Haubourdin...

potie_auguste.jpgLa Voix du Nord de ce matin nous rappelle, dans un entrefilet, la mémoire d'Auguste Potié, qui a été maire d'Haubourdin, mais aussi Sénateur et Président du Conseil Général. Rien que cela. Cela valait le coup d'aller regarder sa biographie sur le site du Sénat et la faire partager. J'ai toujours été attaché à Haubourdin, pas seulement parce que j'y suis né comme beaucoup de bébés à l'époque, mais parce que c'est véritablement Paul-André Lequimme élu maire en 1965 (décédé en 1994) qui m'a mis le pied à l'étrier politique. Je raconte cela dans mon livre page 86. Il avait emporté la mairie dans le cadre d'une alliance MRP-SFIO. Si Auguste Potié était si attaché aux jardins ouvriers (cf La Voix du Nord), cette succession n'a pas du lui déplaire, dans la mesure où Paul-André Lequimme était dans le sillon d'un Jules Lemire, fondateur justement de ces fameux jardins ouvriers qui continuent de faire le bonheur dans beaucoup de nos communes. Bonne lecture de la biographie d'Auguste Potié extrait du Dictionnaire des Parlementaires de Jean Jolly.

12/08/2011

Décès de Jean Saladin, militant exemplaire

jean saladin 1.JPGJ'ai appris hier soir le décès de "notre" ami Jean Saladin, celui dont l'actuel maire de Lambersart disait à l'occasion de son départ en mars 2009 de la présidence de l'amicale des retraités qu'il était "un homme comme il y en a peu".

J'estimais beaucoup ce militant qui venait du MRP. Je l'avais rencontré jeune militant, me faisant découvrir les réalisations dans le domaine social sur Lambersart, notamment en matière de logement dont il avait à l'époque la responsabilité municipale. Il avait eu l'occasion de m'écrire en 2006 lors de la sortie de mon livre, toute l'amitié qu'il portait à André Diligent qu'il connaissait depuis les années 50, à l'époque où les réunions se tenaient Rue de la Barre à Lille. Dans le même mot, il écrivait: "rester, quoi qu'il en coûte, fidèle à l'Idéal construit, c'est mon cas, par la JOC, poursuivi par le MRP, donne un sens, une valeur à l'existence...Aujourd'hui, la suite, le relais ce sont des militants nouveaux, volontaires, audacieux, généreux, actifs sans forfanterie...".

Ils ne sont plus nombreux les militants de cette époque. Je savais notre ami malade. J'ai un grand regret aujourd'hui puisque je lui avais écrit pour que nous passions du temps pour faire un petit ouvrage avec ses souvenirs. C'est triste, ce militant exemplaire est parti à 86 ans, certainement trop tôt. Je garde cette photo de Jean Saladin, avec ses lunettes au second plan, entre Raymond Barre et Jacques Houssin. En bas à gauche, Jeanine Delfosse. A gauche, Bruno Durieux, qui a été député de la 4ème circonscription du Nord avant d'entrer dans le gouvernement de Michel Rocard en 1990.

07/02/2011

Histoire inédite d'André Diligent, maire de Roubaix, à propos de sa possible candidature à l'Elysée

J'ai lu cette histoire samedi dans le cadre d'une soirée Modem à Roubaix.        

  

"Ceci me rappelle, et plus encore avec le recul, une histoire assez drôle...

 

andré.jpgNous sommes en 1973, dans l’effervescence de la création du nouveau mouvement des réformateurs, dirigé par un attelage de grande qualité mais des plus dissemblables : Jean Lecanuet et Jean-Jacques Servan Schreiber.

 

Après un ou deux sondages qui mettaient ma popularité en valeur -j’en avais été le premier surpris-, Jean-Jacques s’était entiché de moi et avait même poussé la bonté jusqu’à me consacrer deux couvertures de l’Express, ce que je méritais certes pas. Il s’était persuadé que j’avais « un avenir » et tenait absolument à me le voir suivre. Je ne vous cache pas, soyons franc, que si j’étais un peu gêné devant tant de sollicitude, j’en étais aussi quelque peu flatté, ma modestie dut-elle en souffrir... Mais je n’aurais jamais imaginé jusqu’où irait cette attention particulière !

 

         7 H 30, un matin, le téléphone sonne. Engourdi, je décroche :

 

JJSS.jpg« allo, André, ici Jean-Jacques »

« Jean-Jacques ? », mais j’ai reconnu sa voix : « que se passe-t-il ? »

« Voilà, la convention du Mouvement a lieu dans quelques jours, et vous devriez annoncer votre candidature à la présidence »

« Mais c’est vous et Jean qui êtes à la présidence... »

« Je ne parle pas du Mouvement, je parle de l’Elysée ! »

 

Ce n’est pas possible, je rêve ! Un instant je pense à un énorme canular ou un gag de potache, mais non, c’est bien la voix de Jean-Jacques Servan-Schreiber...

 

« Ecoutez, Bourvil est mort, mais il reste De Funès pour faire le pitre !  Soyons sérieux... »

« Mais je suis tout ce qu’il y a de plus sérieux ! »

 

Je commence à me sentir sérieusement mal à l’aise. S’il insiste dans son projet, je vais tout simplement me couvrir de ridicule, et je n’oserais plus sortir dans la rue, même en rasant les murs. Et comme il insiste, j’essaie une diversion :

 

« En admettant même que votre projet aboutisse, je suis bien incapable de gérer les grands problèmes de la Nation, je n’y connais rien à la question internationale, économique, que sais-je... »

« rassurez-vous André, ce n’est pas compliqué. En ce cas, nous appliquerions la Constitution à la lettre : c’est le premier ministre qui dirigerait ! »... Sans aller jusqu’à me dire que je n’aurais qu’à inaugurer les chrysanthèmes... Il est vrai que ça, au moins, je sais faire !

 

Espèrant m’asséner un coup de massue décisif et incontournable, il rajoute :

 

Lecanuet.jpg« D’ailleurs, Jean Lecanuet est d’accord, et il attend votre coup de fil »

 

Je n’en crois pas mes oreilles... Je raccroche, et reste pensif, partagé entre la raison, une petite pointe de fierté -quand même !- et le côté plutôt grandguignolesque de la situation. Je connais Jean, son réalisme, son bon sens, son humour. Je sais aussi que personne mieux que lui a quelque chance de réussir, après sa formidable campagne de 1965. Par politesse... et sans doute par curiosité, j’appelle Rouen. Jean décroche. Je lui raconte mon entretien avec Jean-Jacques, et ma surprise devant sa proposition qui me semble des plus saugrenues :

 

« je veux bien mourir pour le parti, mais pas de ridicule ! »

 

Mais Jean, de sa voix la plus suave, me répond :

« André, je ne veux pas qu’il y ait le moindre malentendu entre nous : j’ai bien dis à JJSS que j’étais d’accord sur cette combinaison, à condition que tu n’aies aucune chance ! ».

 

Autrement dit, pour l’un je pouvais aller jusqu’à faire la potiche à l’Elysée, et pour l’autre, je pouvais me dévouer à la cause perdue.

 

Mais si je raconte cette anecdote aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour sa drôlerie, mais pour montrer combien il est possible d’avoir une double lecture de la Constitution et du rôle du Chef de l’Etat".

 

André Diligent.

30/01/2011

La charrue roubaisienne et l'étoile du futur...

Mehdi.jpgEn écrivant " la charrue et l'étoile " à la fin de sa vie, André Diligent, Sénateur et ancien maire de Roubaix, voulait être sûr que dans l'avenir des hommes et des femmes seraient fidèles à la conception qu'il avait fini par se faire d'une certaine manière d'envisager la démocratie en général et la démocratie locale en particulier. Nul doute qu'hier entre 15h et 17h, de son étoile, il nous faisait des clins d'oeil amicaux. A moi, à Mehdi et à toute son équipe. Nous étions en effet rassemblés sur le marché du pile. Medhi Massrour est candidat socialiste aux cantonales dans le canton de Roubaix est. Si comme le dit l'adage, le soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest, nul doute que notre distribution de cartes de présentation de notre candidat progressiste était toute auréolée d'un climat qui aurait particulièrement plu à notre regretté André Diligent. La fraternité roubaisienne, je l'ai senti hier d'une manière toute particulière. Elle doit continuer de souffler sur cette ville si particulière.

delbar.jpgComme il était persuadé que le fraternité roubaisienne passait par le dépassement des clivages artificiels (pour lui) et le rassemblement des énergies positives. Un autre ami se présente dans le canton de Roubaix centre. Il part certes avec une casaque de droite. Mais je sais que Guillaume Delbar, qui est un gaulliste historique avec une forte dimension sociale, a de l'energie à revendre pour Roubaix. Hier, André Diligent réussissait l'exploit militant de réunir toutes ces énergies positives dans un parti qu'il avait simplement su traduire par la plus belle des ambitions : mon parti c'est Roubaix. Ce qui était possible hier doit être possible demain. Bon, nous n'en sommes pas là. Mes deux amis vont mener campagne en dehors des bureaux, du strass et des paillettes. Rien que pour cela, ils ont déjà marqué des points dans le coeur des Roubaisiens. Le mien est acquis à leurs causes respectives. Et que l'on ne vienne pas me sermonner avec des vieilles recettes. A mon niveau, je suis orienté vers les recettes du futur, tournant résolument le dos aux vieilles popotes politiciennes. A bon entendeur...

 

marché du pile.jpgJe suis si fier de soutenir Mehdi qui était collaborateur d'élu quand j'étais moi-même en responsabilité au conseil général du Nord entre 2001-2008. Mais au delà de mon soutien, j'ai mieux compris ce qu' André Diligent me disait parfois, à savoir qu'un jour, il en était persuadé, Roubaix trouverait logiquement à sa tête ce qu'il appelait affectueusement un "visage pâle".