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08/12/2015

Rassemblons nous avec les mots du coeur !

Nous sommes tous des petits-enfants de migrants et des enfants d’ouvriers.

Nous devons profiter des jours de cette semaine pour nous dire des choses profondes et vraies pour ne pas laisser le tsunami de la supercherie nous emporter tous.

Je n’oublierai jamais, parce que j’ai refait le trajet de leur migration, mes aïeux et en fait un aïeul, un dernier de fratrie qui a tout quitté de sa Flandre natale en crise en 1850. Il a migré le long de la frontière de la Lys : Pont de Marcq, Houplines, Armentières. Ouvrier textile, il a fondé une famille et nous sommes Français à travers lui. Comme de nombreux Italiens, Marocains, Portugais, Polonais, Algériens et bien d'autres. Cette grande terre de migration et d’intégration du Nord-Pas-de-Calais ne peut pas donner la clé de sa gouvernance à Madame Le Pen.

Et puis, je suis un petit-fils d’ouvrier, fils d’employé. Je suis fier de mes cousins et oncles ouvriers et employés. Ils se reconnaitront. Je sais que leur vie n’est pas simple tous les jours. C’est vrai que le monde des grandes usines n’est plus le modèle dominant. Mais il y a dans cette région beaucoup d’énergies tournées vers la création d’emplois, l’innovation et la recherche, l’économie sociale et solidaire. C’est grâce aux élus d’hier et d’aujourd’hui que les conditions actuelles sont possibles. Personne ne peut croire aux solutions faciles et simplistes. La question sociale reste LA question pour moi et c'est la raison pour laquelle je suis engagé aux Semaines sociales de France qui existent depuis 1904. Oui LA question sociale et de plus en plus écologique reste la grande question de société. A travailler donc. Mais le travail nécessite du temps, de la concertation, de la confiance, de la démocratie !

Nous devons donc parler autour de nous de nos histoires, de nos vérités familiales, des solidarités locales, de quartier de ville. Oui il faut refonder le pacte social et républicain. Oui il faut changer la politique. Mais cela commence dimanche par le fait de trouver dimanche au-dessus de nos têtes un soleil républicain et pas un nuage de détresse.

Faisons ce travail simple et vrai de parler de ce qui nous rassemble, de ce qui fait notre ciment. Laissons de côté les rancoeurs et les discours. Rassemblons nous avec les mots du coeur !

06/12/2015

Il faut chercher à unir les énergies

Les électeurs de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en se mobilisant plus que la moyenne des Français, ont rendu ce dimanche soir un premier verdict sévère. Je sais qu’un certain nombre d’électeurs ont souhaité, face au danger FN, rejoindre dès le premier tour une dynamique de rassemblement autour de Xavier Bertrand. C’était le signal que j’avais moi-même voulu donner dans la clarté, conscient que nous devrions nous préparer à une mobilisation inédite au second tour de l’élection.
Je laisse aux têtes de listes du camp républicain le soin d’échanger afin de trouver l’issue la plus intelligente à la situation présente exceptionnelle. Mais comme candidat sur une liste républicaine d’abord et comme citoyen avant tout, j’ai un devoir d’expression et c’est au nom de ce devoir d’expression que je souhaite dire ceci :
Comme nous pouvions l’imaginer, trop d’électeurs ont choisi la défiance à l’égard des organisations politiques dites classiques mais qui assurent depuis l’après-guerre la stabilité démocratique et républicaine dans notre pays, nos régions et départements. Certes, ces organisations politiques n’ont pas toujours réussi à créer les conditions d’un renouveau économique et social sur une terre composée de territoires fragilisés par des crises successives.
Mais ces organisations politiques ont su le plus souvent prendre les décisions qui font que notre grande région reste attractive au cœur d’une Europe toujours en construction et qu’elle reste solidaire au cœur d’une France qui doit de plus en plus s’inscrire dans une compétition mondiale. Ces organisations politiques ont par ailleurs su massivement amener et renouveler des élus municipaux, maires, élus départementaux et régionaux, en charge de la défense de l’intérêt général. Ces organisations politiques ont enfin su se rassembler chaque fois que cela était nécessaire. Elles ne sont donc ni parfaites, ni prétentieuses, mais seules des organisations de ce type peuvent continuer à assurer la paix sociale et civile.
La question posée ce soir à ces organisations politiques dites classiques est de l’ordre du défi. Face à la menace d’une déstabilisation civile et sociale inévitable par une formation politique certes reconnue mais dangereuse et pernicieuse, sont-elles capables de s’unir ?
Il ne s’agit pas simplement, de mon point de vue, d’opposer au Front National un Front Républicain mais de répondre au Front National par une Adresse Républicaine puissante, portée par une équipe d’hommes et des femmes irréprochables, s’engageant évidemment tous à siéger au Conseil Régional, s’engageant à lutter contre le FN avec des actes, à tout faire pour maintenir coûte que coûte la paix sociale et civile.
Cette adresse républicaine me semble devoir comporter un certain nombre d’engagements dans la mesure où ce qui semble cruellement manquer pour nos concitoyens dans le débat public régional c’est à la fois du sens, de la confiance, de la solidarité, de la mise en perspective des décisions prises et aussi une certaine manière d’en rendre compte.
Et ce qui manque avant tout, ce sont des repères visibles et des réponses adaptées aux questions qu’ils se posent souvent douloureusement. Ce cri doit être entendu. Les élus vont donc devoir impérativement inventer et mettre en œuvre des solutions qui rapportent de l'emploi et de la confiance. Ils vont devoir conjuguer l'humilité avec le courage, tout en étant contraints de réussir là où les échecs sont réels, en continuant de porter une attention aux plus faibles. Parce que ce sera la dernière chance de réussir, les futurs élus de l’assemblée régionale vont devoir démultiplier la confiance en leurs idées et engagements.
On devrait trouver dans ces engagements notamment, pour tout élu et/ou l’institution, le fait de :
1. Lutter sans merci contre le FN par la mise en œuvre de décisions démocrates, sociales et républicaines courageuses et expliquées ;
2. Siéger tout le mandat au sein de l’instance et s’y consacrer pleinement ; à défaut démissionner.
3. Repenser le rapport de l’institution aux citoyens en explorant de nouvelles formes de participation en direction de toutes les générations ; Ce n’est plus normal que tant de jeunes se désintéressent du débat public qui le concerne.
4. Soumettre les grandes décisions qui concernent directement les habitants dans des conférences de territoire animées par des citoyens ;
5. Considérer pleinement et valoriser le travail du Conseil Economique, Social et Environnement (CESE) dans ce qu’il représente de lien avec la société et les forces vives régionales ;
6. Mesurer et rendre compte du travail accompli dans le cadre d’un grand débat public régional annuel associant tous les médias régionaux (presse, télés, radios, web).
Voilà 6 (premières) orientations importantes qui peuvent guider les réflexions des heures et jours à venir.
Qu’elles servent à éclaircir et éloigner le nuage épais de brouillard qui s’est formé au-dessus de nos têtes !
C’est dans une double réaction, politique et citoyenne, que réside la clé du résultat de dimanche prochain.
C’est dans une capacité nouvelle qu’auront les élus à repenser le rapport aux citoyens et inversement qu’auront les citoyens à repenser leur rapport aux élus, que nous nous sauverons. C’est ma conviction, raison pour laquelle je l’exprime et propose le début d’un chemin pour la mettre en chantier.
Au travail dans la clarté et la détermination !
Denis Vinckier
6/12/2015

05/11/2015

Pourquoi je m'engage derrière Valérie Létard et Xavier Bertrand

liste régionale.jpg

Comme j’ai accepté de figurer comme « centriste » sur la liste emmenée par Valérie Létard dans le Nord (Liste de Xavier Bertrand au niveau de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie), je m’en explique en quelques mots.

Je n’ai, en rien, changé. Centriste je suis (presque) né, centriste je mourrai. Je suis tombé dans la « marmite » d’André Diligent il y a maintenant 20 ans et j’ai encore assez de « potion centriste » pour assumer mes choix en pleine indépendance.

Mais nous sommes dans un contexte particulier, avec un risque majeur.

  • Je refuse le recours permanent, par Mme Le Pen, aux incantations pour dissimuler le vide des solutions qu’elle propose.
  • Je refuse le recours, le moment venu, aux pires solutions c’est-à-dire celles qui porteraient atteinte aux valeurs essentielles du vivre ensemble.

De cela, je veux absolument prémunir nos 6 millions d’habitants. J’ai pourtant bien conscience que dire cela n’est pas un argument en soi. Il n’est pas recevable par celles et ceux qui pensent que les choses ne vont pas dans le bons sens. Nous devons donc les rassurer.

Pour cela, il n’y a qu’une solution : afficher des élus déterminés et au travail !

Sur une liste, il y a les « locomotives », elles sont en début de liste. Et il y a, dans la seconde partie de liste, les « michelines » pour pousser la liste. Les deux sortes de tractions sont importantes. Pour moi, les derniers seront les premiers…à rappeler à celles et ceux qui seront élu(e)s demain qu’ils doivent obtenir des résultats, dans le sens de l’intérêt général. Un grand quotidien rappelait ce matin l’ampleur de la pauvreté dans notre région. Cela nous engage toutes et tous à réussir, à innover, à prendre le « taureau » de toutes nos difficultés par les bonnes « cornes ».

Oui, car face au danger, c’est cela qui compte. J’aime bien cette phrase tellement réaliste de Jean-René Lecerf, devenu président du Conseil départemental du Nord : « Nous sommes face à notre dernière chance d’obtenir des résultats ». Je m’engage avant tout pour cela, pour dire et redire que c’est cela qui comptera, obtenir des résultats.

Le pacte républicain est en danger et pourtant, les élus démocrates et républicains méritent la plus grande considération. J’ai été élu, je sais à quoi la fonction d’élu engage. Elle engage à travailler inlassablement dans le sens de l’intérêt général. On ne comptera pas pour moi pour dire du mal des candidats des autres listes républicaines. Tous méritent l’attention.

Mais à l’heure du choix, 3 mots motivent mon engagement sincère et désintéressé : l’esprit de résistance, la détermination à combattre le pire et enfin la nécessaire réconciliation entre les élus et les habitants de notre grande et belle région.

Bien sincèrement

Denis Vinckier

Ancien Conseiller Général du Nord – Ancien Conseiller Communal de Lomme

04/04/2014

Les élections passées...je m'autorise quelques commentaires

Bien entendu comme le plus grand nombre, j’ai noté les chiffres d’une abstention galopante…surtout en ville. Les campagnes résistent encore un peu. Mais ce n’est pas en se lamentant sur ces chiffres que les abstentionnistes reviendront spontanément aux urnes. Participation rime avec confiance : confiance dans les élus, confiance dans la politique, confiance dans l’avenir.

J’ai senti que dans certains endroits, la bataille a été rude. Je vois ici et là des appels aux cessez- le-feu. Ils sont en effet bienvenus. Tous les coups ne sont pas permis en politique et certains ont incontestablement franchi des lignes jaunes. D’autres ont su montrer l’exemple de campagnes dignes. Ce ne sont pas forcément les plus dignes qui siègent aujourd’hui dans le fauteuil de maire. Hélas. Pour autant il faut continuer de promouvoir une éthique en politique.

J’ai pointé la victoire du FN à Hénin-Beaumont…dans une ville où les partis républicains n’ont pas toujours été exemplaires, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais j’ai noté dans beaucoup d’autres endroits une non progression voire un recul du FN, dans des lieux où la dynamique républicaine est en place. Je pense que le FN progresse là où les partis républicains ne semblent plus jouer leur rôle. La démocratie nécessite des partis solides, propres, qui portent des valeurs et des messages clairs.

J’ai vu que des poids lourds avaient disparu des écrans radars en laissant la place à de plus jeunes élus. J’en connais pas mal de ces nouveaux élus. Pour beaucoup, cela fait plus de 20 années qu’ils sont engagés en politique. Les victoires ne viennent pas de nulle part. Il faudra regarder ce qu’ils vont faire mais pour beaucoup, ils ne devraient pas nous décevoir. Ils auront à cœur de rénover la vie politique. Pour cela, je leur souhaite le courage et la force nécessaires.

J’ai noté à la fois une forte existence du clivage droite/gauche et en même temps une forme de résurrection du centre / des centres. La preuve qu’il / qu’ils n’étaient pas morts. Pour autant, on parle beaucoup plus d’un centre qui penche à droite. Au moins il existe. Mais de mon point de vue, cela n’est pas satisfaisant. Je parle là au regard d’un parcours de 20 années de militantisme.

Enfin, je suis surpris de ces candidats battus qui battent en retraite. Etre élu dans une majorité leur allait bien, siéger dans l’opposition beaucoup moins. Signe des temps et d’un consumérisme politique gagnant la politique ? Ces postures sont choquantes pour la démocratie. A ces élus, il faut rappeler que nous vivons dans une démocratie représentative qui a ses exigences. La première est de respecter les électeurs.

Si je pense à d’autres choses, je compléterais mais je voulais partager ceci avec les uns et les autres. Notre démocratie est à la fois malade et pleine de promesses. Ayons confiance !

Denis Vinckier

 

21/11/2013

Lettre à Vincent Dhelin

Cher Vincent,

En ouvrant mon journal ce midi, je n’ai pas avalé mon bretzel mais presque.

Pour autant, je ne veux pas polémiquer avec toi, ni avec le parti que tu représentes. Je me suis astreint une attitude de recul vis-à-vis de la politique lommoise active mais comme vous avez mis les pieds dans le plat de la démocratie participative, je veux juste de dire deux mots, ayant eu à accompagner cette délégation dans le mandat qui va s’achever.

La démocratie participative est un champ de travail complexe. Les critiques doivent être mesurées et empreintes de beaucoup de prudence. Hors, je constate que ce n’est pas ce que vous faites. C’est injuste de résumer ce qui s’est fait dans le mandat en cours au fait que la mairie aurait juste informé des décisions qu’elle a prises.

La démocratie participative est un champ de construction. Donc l’expérimentation et l’évaluation sont importantes. Il n’y a pas de modèle parfait de fonctionnement de la démocratie en général et de la démocratie participative en particulier. Expérimenter et évaluer pour avancer, c’est ce que nous avons fait dans le mandat en cours.

Je souhaite ne pas polémiquer car beaucoup reste à construire. Mais puisque nous en sommes aux moments de vérité, je vais te dire à quel point j’ai été meurtri que dans le mandat en cours, à deux moments importants, 2009 et 2013, moments où nous relancions des comités après des phases d’évaluation, je n’ai eu de la part des élus écologistes qu’une attitude de défiance et aucune contribution sur le fond. Je n’ai jamais compris pourquoi.  La démocratie s’enrichit pourtant de tous les points de vue et j’ai durant le mandat, attaché de l’importance à tout ce qui s’est dit.

Il est donc difficile d’entendre au moment des élections des critiques faciles alors même que la politique nécessite de construire avec nos concitoyens, des politiques courageuses.

Crois, Cher Vincent, en l’expression de mes plus cordiales salutations.

Denis Vinckier

Ancien conseiller délégué à la démocratie participative (2008-2013)