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31/03/2007

François Bayrou publie des "confidences" le 5 avril

Sur le Parti Socialiste
«Le Parti socialiste est dans une crise profonde. Ils ne se rendent pas compte que leur manière de voir le monde, les gens ­ y compris de gauche ­ n'y adhèrent plus. Ils sont dans une très grande interrogation quand ils voient Fabius se poser en figure absolue de la gauche ! Et quand Strauss-Kahn dit : "Naturellement, je ne travaillerai jamais avec Bayrou", tout le monde sait qu'il raconte des histoires.»
Sur les raisons du vote 
«Jacques Séguéla a dit deux choses essentielles. Article premier : les gens votent pour une personne, pas pour une idée. Article deux : les gens votent pour une idée, pas pour un programme. L'homme ou la femme qu'on va choisir, c'est d'abord un homme ou une femme avec son parcours, [...] le fait d'avoir pris des averses, des coups de froid, des coups de chaud... Ça l'a ridé. Les rides, c'est très bien. Les rides, ça dit des choses.» [...]
«Je crois profondément qu'il y a deux temps dans une campagne électorale. Il y a le temps où la question est : "Qui peut être président ?" Alors on regarde comme des spectateurs dans la tribune des hippodromes ­ que je connais très bien. Et puis il y a un deuxième temps, dans lequel on entre tard et qui est : "Qui peut être notre président ?" Ça paraît presque la même question, mais en réalité c'est d'une nature absolument différente. Quand on se pose la question "Qui peut être président ?", on est prêt à choisir des pilotes de Formule 1. C'est le brio, le talent, je ne sais pas... Tout ce qui brille. Et après, on choisit le chauffeur du bus dans lequel on va mettre ses enfants.»
Sur la réforme de la loi Falloux 
«J'ai voulu passer en force (1). Le très jeune homme politique que j'étais a commis une erreur, qui est de bousculer ou de toucher aux symboles. Quand vous touchez aux symboles, c'est de la nitroglycérine. Je l'ai fait avec une espèce d'assurance qui est sans doute en même temps chez les jeunes hommes politiques un jeu. Je l'ai fait par amour de la vitesse.»
Sur Gandhi 
«Je considère que Gandhi est la plus grande figure historique du siècle. Il y en a eu d'autres, Churchill à sa manière, de Gaulle à sa manière, Mendès à sa manière, mais Gandhi pour moi est la plus grande. Mettre à genoux l'Empire britannique simplement par la non-violence. Quel Himalaya pour ce petit bonhomme ! Eh bien, je n'ai jamais cessé d'y croire. Et de croire notamment à la règle d'or de Gandhi : "La fin est dans les moyens, comme l'arbre est dans la graine."» 
Sur les forteresses UMP et PS 
«Ce que les gens veulent, c'est que ces deux forteresses-là se retrouvent devant leur heure de vérité. Ils ont trop, comment dirais-je, ils ont trop pris d'avantages. Ce n'était pas juste que l'UMP et le PS aient tous les pouvoirs en France pendant vingt-cinq ans. [...] Quand vous pensez qu'avec mes seules forces ­ quand vous voyez qu'elles sont ce qu'elles sont, y compris financières ­ j'arrive à équilibrer leur score, alors est-ce que vous vous rendez compte de ce que ça veut dire sur la réalité de leur faiblesse et du doute que les gens ont à leur endroit ? Ils en ont ras le bol de ces deux groupes de gens accros au pouvoir ! Accros. Et qui veulent le conserver pour eux. Ils acceptent à la limite de le perdre, pourvu que ce soit pour l'autre. Pourvu que ça reste entre les deux. Mais, dès l'instant où quelqu'un vient et dit : "Ça ne vous appartient pas, et on va vous le montrer" , à ce moment-là, c'est évidemment branle-bas de combat et feux croisés. Je suis sûr d'avoir les Français avec moi.»
Sur son paternalisme 
«La France a besoin de quelqu'un qui ait une attention, comment pourrais-je dire, fraternelle. Paternelle, si je ne voulais pas passer pour un paternaliste ! Je le suis un peu dans ma vie privée. (Rires.) A la maison, je suis un peu du genre patriarche assis au bout de la table. (Rires.) J'ai un vieux goût atavique qui me pousse à accorder de l'attention aux enfants, à avoir avec eux un rapport chaleureux. En dehors de ça, je ne veux pas faire de paternalisme, mais on a besoin de quelqu'un qui veille au lien national, au lien entre les gens».

20:27 Publié dans 2007 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : udf, bayrou, 2007

30/03/2007

Bayrou expose ses vues sur le Liban et le Proche-Orient

Dans une interview à La Revue du Liban, à paraître aujourd’hui, il a effectué un tour d’horizon de la situation au Proche-Orient, évoquant notamment le dossier de la crise libanaise et la conjoncture au Liban.  « J’ai un attachement tout particulier et un lien très personnel avec le Liban et cela pour toutes sortes de raisons, y compris familiale, puisque l’une de mes filles est mariée à un Français d’origine libanaise, a souligné M. Bayrou. J’ai déjà eu l’occasion de visiter le Liban à plusieurs reprises, c’est un pays que je connais bien et que j’aime. La France a un lien indissoluble avec le Liban ; un lien impossible à oublier, impossible à éluder. Sans la France , le Liban n’existerait pas. C’est la France qui a pris la responsabilité historique de donner une chance à l’indépendance libanaise. C’est la France qui plus d’un siècle auparavant avait protégé le Mont-Liban pour en faire une province autonome de l’Empire ottoman. Et c’est la France qui a servi de garant à cette idée historique de faire une communauté nationale d’un peuple divisé entre tant de communautés, liées par un contrat complexe. » 

 Et François Bayrou d’ajouter : « Cette fidélité a été lourde de conséquences pour notre pays. Dois-je le rappeler, la France a vu son ambassadeur, Louis Delamarre, assassiné le 4 septembre 1981 parce que la France voulait qu’on sorte de la guerre civile. Dois-je le rappeler, la France , le 23 octobre 1983, a payé le lourd tribut de 58 hommes dans l’attentat du Drakkar. Il y a encore bien d’autres raisons à ce lien indissoluble de la France avec le Liban, pour qui la langue française est une seconde patrie. C’est pourquoi pour la France , la guerre de l’été 2006 a été d’emblée vécue comme une épreuve. J’ai pour l’essentiel apprécié l’équilibre de la ligne fixée par le président de la République et j’ai soutenu cette ligne dès les premiers jours où elle s’est exprimée. »

Abordant ensuite le volet de la crise actuelle qui secoue le pays, M. Bayrou déclare : « Aujourd’hui, des interventions extérieures continuent à déstabiliser le pays. Il faut une pleine application des résolutions des Nations unies obligeant le désarmement effectif des milices et à l’exercice de l’autorité de l’armée libanaise comme seule autorité légitime au Liban en matière de sécurité. Ce serait un risque immense pour le Liban, pour Israël, pour la paix, qu’une faction qui vise ouvertement la destruction d’Israël s’arroge la domination sur une région d’un pays souverain. On voit bien la déstabilisation de la région et du Liban tout entier que cela supposerait. Le réarmement des milices, ce serait l’échec assuré pour la politique nécessaire de paix et de restauration de la souveraineté d’un Liban indépendant. C’est cette indépendance que nous devons soutenir ainsi que la paix civile qui seule peut garantir l’avenir du Liban. Aujourd’hui, la situation du Liban est fragile. Désormais le problème libanais ne se limite plus aux problèmes internes, mais il est le maillon d’une chaîne détonante et dangereuse qui va du conflit israélo-palestinien en passant par le Liban, la Syrie et l’Iran. C’est probablement aujourd’hui la région la plus fracturée dans le monde. Le Liban est une question à laquelle la France est très sensible. Je suis décidé à continuer le rôle que la France a toujours eu vis-à-vis du Liban, à savoir son défenseur. Si je suis élu président de la République , la France mettra tous les efforts pour stabiliser la situation. »

L’exemple de la construction européenne

Abordant, par ailleurs, les relations avec l’Iran et le dossier nucléaire qui envenime les rapports entre Téhéran et la communauté internationale, M. Bayrou déclare : « Les gouvernants iraniens actuels sont engagés dans une double obsession mortifère : l’appel sans ambiguïté à la destruction d’Israël et la décision d’acquérir la puissance nucléaire. L’Iran pose aux démocraties une question extrêmement grave. Les démocraties ne peuvent accepter la prolifération nucléaire. Le peuple iranien ne peut entendre cette détermination que si nous l’exprimons sans ambiguïté. Face à l’Iran, la France ne peut avoir qu’une ligne : la rigueur et l’intransigeance dans le respect du droit international. Il y a un traité de non-prolifération nucléaire. Ce traité interdit aux nations qui l’ont signé – tous les pays sauf trois – d’aller vers l’arme nucléaire, mais il leur garantit en échange l’accès au nucléaire civil. Si ce traité n’est pas respecté, les démocraties doivent solidairement décider de sanctions. Il y a une leçon que nous devrions avoir apprise dans le plus noir de l’histoire, c’est la leçon de Munich. Quand les mots sont des menaces, il faut les prendre au sérieux, surtout quand les mots sont servis par la force des armes. »

Interrogé sur les perspectives de paix dans la région, M. Bayrou évoque à cet égard l’expérience de la construction européenne. « Ou bien on se fait la guerre, ou bien on choisit de vivre ensemble et de gérer ensemble les questions sensibles, souligne-t-il à ce propos. C’est à ce prix qu’on mettra un terme à la tragédie du Proche-Orient. L’Europe pourrait être un modèle pour le Proche-Orient. Pour moi qui aime Israël, qui aime le Liban, qui aime la Palestine , le chemin ouvert jadis par Schuman et Monnet est le seul disponible : l’édification d’une communauté où chacun garderait sa souveraineté. Passer directement de la guerre à la maison commune, dans laquelle chacun a son espace, dans laquelle, épuisés de se faire la guerre pour des choses tellement sensibles qu’il n’y a pas de fin à cette guerre, on décide que ces choses sensibles, on les gérera ensemble : l’eau, les réfugiés, les Lieux saints de Jérusalem. Nous Européens, nous avons géré comme cela le charbon et l’acier, après s’être fait cent ans de guerre pour le charbon et l’acier ! »

15:10 Publié dans Liban | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, 2007, udf, liban

28/03/2007

0800 359 359, pour prévenir les expulsions

Pour prévenir les expulsions dans notre département, le Vice-Président du Conseil Général du Nord Michel-François Delannoy explique: " Je sais combien les expulsions sont douloureuses, surtout dans un contexte de pénurie de logement. J'observe surtout que les locataires de propriétaires privés ont les pires difficultés à faire valoir leurs droits. Quand je dis cela, je ne parle pas des locataires qui, avec mauvaise foi, ne paient pas leur loyer alors qu'ils le pourraient. Il y a d'ailleurs aussi des propriétaires qui sont démunis devant des impayés de loyer ! Je pense que dans tous les cas, il faut essayer de trouver une solution avant qu'on en arrive à la mise en oeuvre de la procédure d'expulsion qui est toujours un échec et un traumatisme.C'est pour cela qu'avec d'Agence Départementale d'Information sur le Logement (ADIL) nous lançons un numéro vert : 0800 359 359. Il permettra en cas d'urgence ou de menace d'explusion d'agir concrètement, au plus près des situations familiales". Voilà c'est dit et c'est fait.

Pour rire deux minutes: Bayrou Superstar...

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Compère et commère

François Bayrou a qualifié mardi soir Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy de "deux larrons en foire", "compère et commère", qui ont pour "programme commun" d'être "les seuls à pouvoir figurer au second tour". 

06:42 Publié dans La phrase du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : udf, bayrou, 2007